
Du 28 mars au 5 avril 2025
Itinéraire
240 km
De Khao Lak à Phang Nga
Nous roulons en direction de la baie de Phang Nga, un incontournable en Thaïlande paraît-il !
Une étape tranquille d’abord sur une quatre voies que nous quittons pour une route plus calme.
Tout le long de ces routes, ce sont des plantations de palmiers à huile entrecoupées de cultures d’ananas !


Nous embarquons pour la baie de Phang Nga. Une balade hyper touristique dans un longtail boat en compagnie de quelques personnes.
La première curiosité de cette journée c’est de longer la mangrove. C’est une zone de végétation « les pieds dans la mer ».
Cette mangrove est principalement occupée par des palétuviers, ces arbres avec des racines faisant penser à de grosses araignées !

C’est un lieu où la faune est très diversifiée. On y trouve des poissons, des crabes, des oiseaux, des insectes, des reptiles…
La mangrove procure des bénéfices aux populations en matière de sécurité alimentaire, de protection des côtes contre l’assaut des vagues et de stockage de carbone. Elle contribue également à la réduction des risques de catastrophes naturelles liés au changement climatique. Malheureusement, les mangroves sont en recul constant.

Le bateau pénètre ensuite dans la baie et quel que soit l’endroit où porte le regard, la mer est hérissée de formations calcaires de toutes tailles et de toutes formes.
Elles sont le fruit d’une érosion commencée il y a fort longtemps et qui se poursuit aujourd’hui !
Un peu plus loin, le bateau entre dans la grotte de Tam Lod et nous franchissons son arche marine !

Et voici Ko Tapu, surnommée « James Bond Island » depuis qu’on y a tourné certaines scènes du film « L’homme au pistolet d’or » avec Roger Moore.

Le « méchant » s’y cachait et dissimulait une arme secrète dans le piton rocheux !
Tout cela est bel et bon mais ici, c’est la foule ! Et il a même fallu que Lionel mette les pieds dans l’eau pour débarquer !!! C’est vrai que le lieu est joli mais que de monde !
Quelques minutes de bateau et voici les incontournables grottes. Il en existe plusieurs dans ces pitons calcaires. Nous n’en voyons que deux.
Bien sûr pour débarquer il faut un peu se mouiller les pieds. Quelques jolies concrétions dans la première. Ces grottes ne sont pas trop aménagées pour le tourisme et nous trouvons cela très agréable.

Et puis, notre bateau s’arrête sur une bande sableuse entre deux pitons, un magnifique endroit (si l’on fait abstraction des quelques bouteilles en plastique) !
C’est là que nous allons pique-niquer et se baigner pour ceux qui le veulent.
Un moment de calme, on se croirait sur une île déserte et pourtant à quelques encablures, les bateaux de touristes continuent leurs va-et-vient !


Malheureusement, il faut repartir et gagner le village lacustre de Ko Panyee. Construit sur pilotis, il est peuplé de musulmans et les dômes dorés de sa mosquée se voient de loin.
Il est intéressant de déambuler dans ses ruelles mais nous déplorons la quantité de déchets que nous voyons de droite et de gauche.

Autre regret, c’est que ce village soit devenu un lieu pour touristes. Tout le long de ces (petites) rues, on vend des « chinoiseries » que nous trouvons assez moches et sur tous les étals, on propose les mêmes choses !!! Pas d’artisanat local pratiquement.
Une autre curiosité dans ce village, c’est le terrain de football flottant ! Mais ne nous emballons pas, c’est un petit terrain !

Nous nous posons la question existentielle de savoir qui récupère le ballon quand il tombe dans la mer !

Au retour, on aperçoit quelques peintures rupestres à l’entrée d’une grotte.
Une belle journée, avec des gens sympathiques. Un peu cosmopolite notre groupe : deux Belges, un Chilien, deux Polonais, trois asiatiques, un Suisse et deux Français !!!
De Phang Nga à Ko Yao Noi
Maintenant, nous allons découvrir les îles qui font la renommée du sud du pays (enfin quelques unes) !
40 km de quatre voies, 20 km de deux voies, 18 km de petites routes et 78 km au total. Tout le long, ces routes sont bordées de cultures de palmiers à huile. Ce doit être la période de la récolte au vu des camions chargés de fruits. Nous remarquons aussi des cultures d’hévéas et d’ananas.
Nous voici à Talan Baie. C’est là que nous devons embarquer pour la petite île de Ko Yao Noi.
Nous rêvions d’un longtail boat, ces bateaux traditionnels en bois, mais ce sera un speedboat en « plastique » !

Un bateau rien que pour nous où, tant bien que mal, on entasse nos 10 sacoches et nos deux vélos.

On ne prend même pas le temps de les attacher et Laure devra bloquer, avec son pied, la roue d’un vélo pour l’empêcher de glisser !
Cheveux au vent, secoués comme des pruniers, en quinze minutes nous débarquons sur l’île de Ko Yao Noi ! Nous vous passons le déchargement du matériel : comme au départ mais à l’envers !
Nous gagnons notre hôtel par une jolie petite route bien calme.

Peu de voitures mais en revanche des scooters, les locaux bien sûr mais aussi pratiquement tous les occidentaux.

Superbe lever de soleil ce matin ! La plage est magnifique.

Dans les arbres environnants, Laure prend des calaos en photo. Un énorme bec, un peu comme les toucans mais avec une excroissance dessus !
Une petite route nous balade le long de la côte occupée par des jolis bateaux de pêcheurs.

Ici, vit une communauté musulmane et les dômes des mosquées remplacent les stupas des temples.
Nous gravissons une piste qui doit nous conduire à un point de vue. Nous y rencontrons de nombreux singes mais pas le point de vue escompté ! Tant pis, le pédalage est plaisant et le calme reposant !
La traversée d’un village au bord de la mangrove nous montre la quantité de déchets que la mer peut déposer !

La route longe la mangrove toujours envahie de déchets. Des échassiers cherchent leur nourriture dans les marais bordant l’autre côté de la route.
Nous arrivons ainsi dans un village lacustre avec une longue jetée qui avance dans la mer. Un bel endroit pas trop touristique.

Laure a envie de gagner la pointe nord de l’île. L’après-midi est déjà bien avancé mais il n’y a que 9 km, cela devrait passer !
Oui, mais c’était sans compter sur une petite erreur d’itinéraire mais surtout sur le relief de la route !!! Des montées aux alentours des 16% à 18% qui nous obligent à pousser. Et puis pour couronner le tout, la route devient une piste ! Vu l’heure, nous décidons de faire demi-tour pour éviter la nuit, d’autant que nous n’avons pas d’éclairage !!!

Ko Yao Noi est une petite île mais que c’est plaisant ! De plus, le soleil était omniprésent. Peu de touristes, de belles plages sur la côte est, un très bel environnement, de beaux hébergements, des prix raisonnables… Comment, vous n’êtes pas encore partis !!!
De Ko Yao Noi à Ko Lanta
Après pas mal d’hésitations quant au choix de la suite de notre itinéraire, nous nous sommes décider pour l’île de Ko Lanta. C’est sous un ciel bien gris que nous gagnons l’embarcadère au sud de l’île.
Le bateau doit nous conduire à Aonang et, de là, nous pouvons prendre un bateau pour Ko Lanta.

Toujours aussi « acrobatique » le chargement des vélos sur ces bateaux qui sont en fait de petites vedettes rapides. De plus, ces embarcadères ne possèdent pas de rampes mais des escaliers.
L’arrivée est assez épique ! Le bateau est amarré à couple avec d’autres et il faut tous les traverser sur des passerelles plus ou moins pratiques. Et il est impossible de charger les vélos qui alors seraient trop larges.
Donc, non seulement, il faut passer les vélos mais les sacoches à part, ce qui implique quelques va-et-vient !

Finalement, ces traversées ne sont pas idéales avec des vélos !
Aonang est la station balnéaire de Krabi, ce qui explique sans doute le nombre important de touristes. Au port, nous pouvons prendre notre billet pour Ko Lanta. Mais ce sera demain, il est trop tard aujourd’hui.

Aonang possède une belle plage en front de mer. Très rassurante pour la baignade car la pente est très douce !
Toujours la grisaille ce matin. Un petit chemin bétonné, longeant la plage nous conduit à l’embarcadère.

De nombreux groupes de touristes embarquent sur des « longtail boats » pour découvrir les îles alentours.

Quant à nous, c’est un bateau plus gros qui nous attend. De plus, des employés de la compagnie nous aident à charger vélos et sacoches. Ils attachent même les vélos au bastingage.
Une traversée tranquille, la mer est calme même si le temps est bien triste. Finalement, nous nous étions bien habitués au grand soleil !
ET voici l’île très connue de Ko Lanta. Un débarquement sans problème mais à la sortie du port, il faut payer 10 baths « pour le nettoyage de l’île ».
Ko Lanta
Nous enfourchons nos vélos et suivons la rue principale ! Une horrible quatre voies bordée de boutiques, restaurants, ateliers, le tout dans un joyeux bazar. Bon, si Ko Lanta c’est cela, bof ! Ici aussi, c’est une communauté musulmane.

Petit repas dans un restaurant, pas mal !
Pour se faire pardonner, l’île nous offre, ce soir, un somptueux coucher de soleil.

C’est sous le gris du ciel, pas de belles lumières ce matin, que nous découvrons le petit village de Lanta sur la côte est. Après un bout de nationale, une jolie petite route nous y emmène.

C’est un village dont la rue principale est bordée de belles maisons de bois mais aussi, tourisme oblige, de boutiques de souvenirs, de magasins de vêtements, de restaurants…
En allant au bout de la jetée, nous nous rendons compte que les maisons sont bâties sur pilotis, la hauteur de l’eau fluctuant avec la marée !
Une route court tout le long de la côte est. En la suivant vers le sud nous arrivons, après quelques montées, dans un village de pêcheurs. Ici, pas de touristes, un peu le bout du monde !

De retour à Lanta, il faut bien manger. Lionel commande une salade d’œufs et un pancake ananas, miel. Mais on lui sert d’abord le pancake et ensuite la salade. Bon ce n’est pas bien grave de manger à l’envers, mais il est vrai, qu’ici, on ne mange en général qu’un plat !!!

Ce soir, encore un superbe coucher de soleil ! I
Après l’est de l’île, aujourd’hui, c’est l’ouest et, à l’extrême sud, le parc national de Ko Lanta. Bien moins sauvage que l’autre côté, beaucoup plus d’habitations, en revanche la route est bordée de très belles plages !
Mais les montées et descentes très, très raides se succèdent dans la deuxième partie, les pentes sont fortes et à vélo, c’est dur !
Une dernière descente raide à souhait nous conduit aux portes du parc. A l’extrême pointe, se dresse le phare de Pachchotiwachirapha (à vos souhaits !).
Construit en 1971 pour remplacer l’ancien qui datait de 1927, il est situé 31 m au-dessus du niveau de la mer, éclaire à 12 milles marins.


Belle vue du sommet de l’éminence qui porte le phare.
Pas très grand ce parc mais bien situé. Nous nous abritons le temps d’une petite averse.
Sur la plage flotte un drapeau ni rouge, ni jaune, ni vert, mais violet ! Cela signifie que la baignade présente des risques dus à la présence de méduses et poissons dangereux !
Retour par la même route mais à l’envers, les descentes sont devenues des montées !!!

Encore un fabuleux coucher de soleil ce soir !
On ne peut pas parler de l’île de Ko Lanta sans évoquer l’émission de téléréalité diffusée depuis 2001.

Elle s’écrit en réalité Koh-Lanta. Pourquoi ce nom ? Parce que la première saison a été tourné sur l’ïle de Ko Lanta et le nom est resté malgré les changements géographiques des lieux de tournage !
Ko Lanta nous laisse une impression mitigée.
Côté plus, des plages de rêve, de beaux paysages dans l’intérieur de l’île, des petites routes agréables, le joli village de Lanta, le parc de Ko Lanta, des couchers de soleil somptueux.
Côté moins, cette horrible route à quatre voies dans le nord et à l’ouest de l’île, les nombreux déchets que l’on trouve le long des routes, une circulation parfois un peu limite.
Nous allons quitter Ko Lanta, non sans avoir profité d’un dernier coucher de soleil, goûté à un dernier repas et ce matin, avant de rejoindre le ferry, admirer la pointe nord de l’île, ses eaux bleues et son sable blanc.

Balade dans les îles
Une journée d’infidélité à Ko Lanta nous permet de découvrir quelques petites îles proches.

Le « longtail boat » se met au mouillage aux abords de l’île de Koh Chuek. La température de l’eau et sa transparence incitent la plupart des personnes du groupe à s’équiper d’un masque et d’un « tuba » (le snorkeling pour être tendance ! ) afin d’admirer la faune marine qui évolue ici.

L’eau est si claire que, même du bateau, on peut apercevoir des poissons jaunes striés de noir, bleu turquoise… mais aussi de jolis coraux.
Un autre mouillage près de l’île de Koh Mah permet une autre séance de « snorkeling ».
L’île suivante, Koh Mook, possède une grotte qui se traverse à la nage, dans le noir, sur une distance de 80 m. Il y a bien une main courante et une personne qui éclaire le passage mais… il faut aimer l’eau !
De plus, vu le nombre de touristes, il faut faire la queue !!!

Pique-nique à l’île de Koh Ngai sur sa plage de rêve ! Sable blanc, eau émeraude, à l’ombre des cocotiers, pins et palétuviers sous le regards des calaos là-haut dans les feuillages, avec comme seule présence une souche échouée sur le sable !!! Un petit paradis !

Itinéraire général depuis le début du voyage
Afin que vous puissiez savoir où nous nous trouvons par rapport au reste de l’itinéraire déjà parcouru, nous mettrons à chaque publication la carte idoine !
7560 km
Tijou
Encore de très belles étapes. Profitez bien !!