Voyages à vélo

De Hué à Hoi An

Du 24 au 28 octobre

165 km

Après une visite au tombeau de Minh Mang (voir publication précédente), nous retrouvons la route QL1 qui nous réserve son lot de camions et de klaxons !

Nous la quittons 20 km plus loin pour nous rapprocher de la mer. La traversée de rizières inondées, avec un vent de travers, nous conduit à Vinh Thanh. Changement de direction, le vent souffle de l’arrière, ça va beaucoup mieux !

Et puis, chose particulière dans cet endroit : partout des tombes plus ou moins sophistiquées, soit au milieu de la nature (et notamment dans les rizières !), soit dans des « cimetières ». Il y a même des églises et des cimetières catholiques !

Malheureusement, nous voici de nouveau sur la grande route bloqués à l’entrée d’un tunnel interdit aux vélos. Laure négocie notre passage sur le passage surélevé qui traverse le dit tunnel. Ouf, nous venons d’éviter un détour de plusieurs kilomètres !

Un peu plus loin, autre tunnel que nous évitons par une montée pas trop raide.

Et voici Lang Co, petit village de pêcheurs, entre mer et lagune !

Cette lagune est un haut lieu de conchyliculture. Nous notons, par ailleurs, ces petites barques rondes (barques-paniers). On y cultive aussi des huîtres perlières !

Et ce soir, à notre grande surprise, la ferveur des catholiques a rempli la petite église du village !

Pour gagner Da Nang, nous partons « à l’assaut » du col des Nuages (Hai Van). Une montée bien agréable sur des pentes plus que raisonnables qui offre de superbes vues sur la baie de Danang. Et aujourd’hui, malgré son nom, le col est inondé de soleil !

Il se situe pratiquement au niveau du 17ème parallèle. C’est autour de ce parallèle que se situait la zone démilitarisée qui séparait le nord et le sud Viet Nam de 1954 à 1976.

Au sommet, les sempiternels bars, boutiques et les.. touristes !

Belle descente, vues splendides, au loin Da Nang et ses « buildings ».

Nous entrons dans Danang en suivant le bord de mer, une longue plage sur laquelle viennent s’écraser les énormes rouleaux de la mer de Chine. Une très agréable balade et nous entrons dans le centre ville sans problème.

La ville était concession française depuis 1888 sous le nom de Tourane. Ce n’est qu’après la partition (séparation entre Viet Nam nord et Viet Nam sud) de 1954 que la ville, rebaptisée Da Nang, commence son expansion portuaire.

En 1965, débarquent les premiers bataillons de marines américains. Da Nang joue alors un rôle militaire important et devient une gigantesque base aérienne d’où décollent les B52 chargés de bombarder la piste Ho Chi Minh ! La ville tombera aux mains des Viêt Cong en 1975 !

Aujourd’hui, les hautes tours poussent rapidement même si certains chantiers nous paraissent à l’arrêt.

Entre ses immeubles à l’architecture moderne, sa magnifique promenade ornée de sculptures le long de la rivière, ses ponts envahis de lumières le soir, nous trouvons que la ville possède un certain attrait. Il y a même une cathédrale car dans cette région les catholiques sont nombreux.

Bien sûr, il ne faut pas venir à Da Nang en pensant admirer des monuments historiques, mais se balader, avec son appareil photo, le soir, le long de la rivière permet de saisir les lumières de la ville, un petit (tout petit) Las Vegas !

Et puis, nous y avons fort bien mangé !!!

Ce matin, la pluie nous accompagne sur un boulevard qui « longe  » la mer. Longer n’est pas très exact, car cette route est bordée de grands hôtels, d’immeubles et de terrains vagues.

Nous pensons qu’à terme, ce ne sera qu’une suite d’immenses hôtels et immeubles sans âme !

Nous arrivons à Hoi An sous la pluie qui, de modérée, devient déluge. Cela dure tout l’après-midi à tel point que la rivière déborde dans les rues basses !

Et cette pluie continue toute la nuit et une partie de la journée du lendemain en s’accompagnant de vents très violents ! Et oui, nous avions oublié que le typhon Trami traversait la région ces jours !

Cela permet aux vendeurs de parapluie et d’imperméables de faire recette et à nous de prendre quelques photos « sympas » desdits parapluies et imperméables !

La météo ne nous a pas empêchés de déambuler dans les rues, sur les quais, au marché, de visiter maisons et temples.

Pour nous, une des perles ici, c’est la galerie du photographe français REHAN. Une extraordinaire information sur les ethnies du Viet Nam et surtout, surtout, des photos à couper le souffle !

Hoi An était une ville prospère sur la route maritime du commerce de la soie grâce à son port sur le fleuve Thu Bôn. Elle se développa à partir du XVème siècle. De riches marchands s’y installèrent et y construisirent de belles maisons de bois.

Mais au XIXème siècle, l’ensablement du fleuve porta préjudice à la ville car le port n’était plus utilisable pour de gros bateaux. Ce fut une chance pour Danang.

Pourtant, c’est justement grâce à cette période de ralentissement que Hoi An parvint à préserver son charme ancien. En 1999, l’UNESCO lui décerna le titre de patrimoine culturel mondial. Depuis lors, le tourisme à Hoi An a connu une expansion fulgurante, attirant des visiteurs du monde entier.

Flâner le nez en l’air dans les trois rues parallèles à la rivière, c’est admirer les plus belles maisons anciennes.

Ces maisons basses aux façades ocre jaune et aux balcons en bois sont construites sur deux niveaux. On peut en visiter certaines.

Et surtout, aller admirer le Pont japonais construit en 1593. Long de 20 m, il possède en son milieu une petite pagode.

Cinq congrégations chinoises, formées en fonction de leur lieu d’origine existent encore à Hoi An. Et chacune possède son temple ! Magnifiques endroits calmes et reposants!

Hoi An s’anime fortement le soir. Il est de tradition d’allumer un lampion et de le laisser aller au fil de l’eau du fleuve en faisant… un voeu !

Sur le fleuve, les lumières des lampions des bateaux (qui promènent les touristes) créent une ambiance bien particulière !

On peut remarquer à l’avant de ces bateaux, un œil peint sur la coque : c’est pour éloigner les mauvais esprits, paraît-il !

Nous avons trouvé cette ville superbe mais si Hoi An est une très belle ville, le tourisme, et on peut dire le « surtourisme » en a pris possession. Chacun veut sa part du « gâteau Touriste » et, comme dans tous ces endroits, on est plus sur « Comment faire de l’argent » que sur « Viens découvrir ma ville » ! Un peu dommage !

  1. Danielle

    Coucou les voisins pédaleurs. Nous en prenons plein les mirettes avec toutes ces couleurs. Les lampions la nuit sur l’eau c’est beau à voir. La personne qui a une boutique de masques à bien du talent. Là aussi les couleurs sont magnifiques. La ville et ses tours ne me donnent pas envie je préfère la vue de chez nous. La pluie vous aime bien ! Vous avez du voir sur vos infos les horreurs qu’ont vécu nos voisins espagnols avec une pluie d’une violence inattendue ! Ici il fait un temps printaniers. De magnifiques journées ensoleillées. On en profite. Il y a encore des framboises chez vous. Miam. Faites attention à vous. Je vous embrasse 🥰

  2. Michele Brocvielle

    Laure, à qui as-tu emprunté les paniers que tu portes sur tes épaules, le temps d’une photo ?
    le col des nuages, nom poétique, semble une belle bavante…

    Je suis étonnée, peu de voitures, peu de scooters dans la ville de Da Nang.

    Quel beau pays le Vietnam, que de richesses

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