Voyages à vélo

De la frontière laotienne à Chiang Mai

Du 16 au 21 février 2025

320 km

Un grand changement à notre entrée en Thaïlande, on roule à gauche ! Surprenant au départ, nous nous y faisons facilement sur les routes. En revanche, c’est beaucoup plus difficile en ville où il faut penser « à l’envers » de nos habitudes ! Prudence, prudence !

Mais s’il y a une chose qui change ici, c’est le revêtement des routes. Un asphalte impeccable, sans nids de poule, roulant, bref que du bonheur !

Nous terminons sur une mauvaise note au Laos. Le douanier « soutire » à tous les étrangers 20 000 kips. C’est peu mais cela s’appelle quand même de la corruption.

Pour passer le pont frontière, nous prenons un bus car la traversée est interdite aux vélos ! Pourquoi ? On se le demande !

Nous voici en Thaïlande, notre quatrième pays. Et ici, prudence, on roule à gauche !

Nous partons vers le nord en continuant de longer le Mékong. Les temples sont nombreux et vraiment très beaux.

C’est bien pentu et les montées se succèdent. Beau point de vue à Huaisai Man. Nous laissons le Mékong filer vers la Birmanie et roulons maintenant vers le sud.

Ce que nous n’avons pas prévu, c’est cette montée de quatre kilomètres avec des pourcentages à deux chiffres ! Dur en plein cagnard ! Même si le revêtement des routes en Thaïlande a l’air bien roulant. D’ailleurs, un charmant Thaïlandais a eu pitié de Laure et a chargé ses sacoches dans son véhicule sur le dernier kilomètre.

A la fin de la descente, nous trouvons un homestay tenu par un couple attentionné et charmant. Comme nous n’avons rien à manger, la dame nous commande deux hamburgers au restaurant à quelques kilomètres et prend sa voiture pour aller les chercher !!!

Ils ne savent pas quoi faire pour nous être agréables. On nous apporte de l’eau, des mandarines, du café et demain matin nous aurons droit au jus de mandarines au petit déjeuner !

Les cultures de mandariniers sont très nombreuses ici.

Une nouvelle qui plaira à Thierry. Nous retrouvons les chants d’oiseaux pratiquement absents dans les pays précédents !

Un peu frais ce matin (15 °) mais nous filons bon train, la route est plate et le revêtement impeccable. Plutôt que de prendre la route n°1, nous empruntons la plus rapide (30 km de moins). Bien sûr, c’est une quatre voie, pas très intéressante, peu d’habitations, mais avec une large bande pour les deux roues. Cela nous change des pays précédemment traversés !

Tout le long, ce sont des cultures de riz, de maïs, d’ananas… De petits ananas très bons. Serge et Marie, les gourmands d’ananas, nous pensons à vous !

Il est midi, voici Chiang Rai. Pause repas dans un restaurant de bord de route à l’entrée de la ville. C’est propre, en revanche tout est écrit en Thaï. Tant bien que mal, nous arrivons à nous faire comprendre et nous mangeons correctement, c’est bon !

Et voici, la première curiosité de la ville, le temple bleu. Tout est bleu, le temple intérieur et extérieur, les bâtiments attenant, les statues des divinités diverses…

Si certains voient la vie en rose (tant mieux pour eux), nous la voyons, nous, en bleu en ce moment !!!

La construction de ce temple a été initiée par la communauté locale en 1996 pour remplacer un vieux temple abandonné. Mais la construction n’a débuté qu’en 2005 et s’est achevé en 2016. Il a été réalisé par Phuttha Kabkaew, un artiste local.

Il est construit dans un style non conventionnel et utilise des sculptures richement ornementées et des images visuelles psychédéliques. 

Pas grand chose à voir à Chiang Rai si ce n’est la Tower Clock qui s’illumine en musique tous les soirs !

Nous nous pausons une journée à Chiang Rai. Nous mettons le site à jour, nous goûtons au padthaï (c’est bon) et le soir, nous dînons au marché où nous retrouvons Yashmina rencontrée sur le bateau.

Le Triangle d’or

Situé à 13 km de Chiang Rai, le Wat Rong Khun est communément appelé temple blanc. Construit par Chalermchai Kositpipat, artiste thaïlandais renommé, ce temple commencé en 1997, et qui, au départ devait être achevé en 2008, ne sera finalement terminé qu’en… 2070 !!!

Ce qui crée l’étonnement, la surprise face à ce temple, c’est sa blancheur qui caractériserait la pureté du Bouddhisme et l’incrustation de morceaux de miroir qui suggérerait la « réflexion de l’illumination ».

Cette œuvre d’art, complètement délirante, sera constituée, à terme, de neuf bâtiments qui constitueront la vision du paradis bouddhiste sur terre !

C’est une vraie découverte de circuler dans cette enceinte. Nous entrons dans un autre monde… Mais la foule et les selfies nous ramènent vite à la réalité !!!

A noter que Laure, en bermuda, s’est vu refuser l’entrée ; il a fallu mettre une jupe pour cacher les genoux. Par contre, pour les hommes, pas de soucis, ils peuvent pénétrer en short !!! Comprenne qui pourra !!!

Nous reprenons la route bordée de magnifiques arbres fleuris. Suite à des travaux et à l’absence de panneaux, nous continuons la route au lieu de bifurquer à droite. Nous en sommes quite pour quelques kilomètres supplémentaires ! Ce soir, nous ne trouvons qu’un hôtel un peu classe, un resort comme ils disent (vu les prix, on a un peu envie d’en ressortir) ! Pas mal ce genre de « truc » de temps en temps !

Un restaurant jouxte l’hôtel et nous y mangeons fort bien, un bon plat bien occidental !

La route continue, toujours à quatre voies, bordée de cultures de riz, d’ananas, d’aïl, d’oignons… Les villages n’en finissent pas, ils s’étirent en longueur.

Nous pénétrons dans un temple où les représentations de divinités atteignent des proportions énormes. Un endroit très particulier !

Et puis nous arrivons dans un endroit qui sent l’œuf pourri ! De bassins circulaires, des geysers jaillissent ! Nous sommes dans un endroit de sources thermales.

Et bien sûr, un seul hôtel, cher et pas terrible, mais avec une immense baignoire que l’on peut remplir de cette eau qui pue et… s’y tremper !

Une belle montée en forêt, sur un asphalte de rêve. Nous sommes dans un parc national, les arbres sont immenses, la route monte bien, les paysages sont très agréables, le pédalage est très plaisant !!!

Laure fait une incursion dans un village que nous qualifierons de… touristique ! Dans ce village, on a réuni plusieurs ethnies présentes en Thaïlande. Cela permet aux visiteurs de voir les différents costumes et leurs productions artisanales.

Une ethnie un peu particulière, les Karen. Les femmes portent un ensemble d’anneaux autour du cou et d’autres aux jambes.

Cet ensemble d’anneaux ne leur allonge pas le cou, c’est seulement pour faire joli ! L’impression d’allongement n’est qu’un effet d’optique ! Par ailleurs, Laure qui a essayé cet objet le trouve particulièrement lourd !

Nous sommes un peu mitigés sur ce genre d’activité. D’un côté, cela fait un peu voyeur (toutes proportions gardées) de photographier les habitants dans ces conditions, et d’un autre côté, le prix des entrées et la vente de leurs productions artisanales, leur permettent de gagner un peu d’argent !

Nous voici à Chiang Mai, environ 1 200 000 habitants, deuxième ville de Thaïlande. Fondée en 1296, elle fut la capitale du royaume indépendant de Lanna jusqu’en 1558.

Sa vieille ville comprend les vestiges de remparts en briques et de douves témoignant de son passé de centre culturel et religieux. 

Ces douves forment un quadrilatère qui abrite le quartier historique.

Quartier historique, c’est le « repaire » des touristes qui y trouvent une pléthore d’hébergements et de restaurants. Mais c’est aussi un lacis de petites rues et ruelles imbriquées les unes dans les autres de part et d’autres de rues plus importantes !

En se baladant dans les rues de Chiang Mai, c’est surtout le nombre de temples qui nous a surpris !

Chiang Mai est aussi le point de départ de nombreuses excursions !

Nous nous sommes restreints question temples à Chiang Mai ! Il y en aurait 350 !!! Nous, nous n’en visiterons que… quatre et en photographierons quelques autres ! Gare à l’overdose !

Le Wat Chiang Man fondé à la fin du XIIIème siècle est le plus ancien de la ville. Derrière le temple, se dresse un beau chedi (stupa) à dôme doré entouré d’éléphants sculptés.

Le Wat Phra Singh fondé en 1345 est un des plus important sanctuaire de la ville. Sa particularité est d’abriter les statues en cire des moines les plus vénérés.

Mais dans l’enceinte, il faut aussi visiter le petit temple pour sa façade sculptée, ses fresques et un Bouddha datant du VIIIème siècle.

Le Wat Chedi Luang fondé à la fin du XIVème siècle est un des temples les plus importants de Chiang Mai. Il possède un chedi en brique, construit en 1391, mesurant 44 m de large. Il mesurait 85 m de haut mais le séisme de 1545 a réduit sa hauteur à 60 m !

A l’entrée, on peut voir le Vihara Inthakin où est conservé le pilier de la ville, mais seuls les hommes y ont accès !!!!!!!

Le Wat Lok Molee est un très beau temple auquel nous accédons par une porte en brique flanquée de deux éléphants blancs.

Nous découvrons alors un superbe vihara (monastère bouddhiste) en bois de teck gardé par deux nâga !

A l’intérieur, superbe frise sculptée sur bois couvert d’or et de fragments de miroirs et magnifique plafond à caisson. Notre temple « coup de cœur » !

Nous nous arrêtons là, même si nous sommes immanquablement attirés par la beauté des temples thaïlandais !

6327 km (+ 300 km en bateau)

  1. Michele Brocvielle

    Le temple bleu, le temple blanc, que de merveilles.
    Les photos de chiang rai à chiang mai ne s’ouvrent pas, il y a un message d’erreur
    Lionel si le menu est en Thaï, tu ne sais pas si tu as mangé des petits vers blancs????
    Effectivement dans une des vidéos, on entend les oiseaux.

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