Voyages à vélo

De Salta à Purmamarca

Du 15 au 24 avril

Rappel de notre itinéraire pour la deuxième partie de notre voyage

D’Ushuaïa à Salta

Une journée d’avion et nous voici projetés 3500 km (à vol d’oiseau) plus au nord de l’Argentine. Un voyage émaillé de quelques péripéties : taxi en retard à Ushuaïa, problème avec les batteries photos à l’aéroport de Buenos Aires, difficultés avec nos cartons vélos pour trouver un taxi à Salta (nous en prendrons d’ailleurs deux !)… Enfin Salta « La Linda » nous accueille pour quelques jours !

Itinéraire de Salta à Purmamarca

Salta

Septième ville d’Argentine avec environ 600 000 habitants, Salta est située à 1187 m d’altitude. Elle fut créée en 1582.

Au début du XIXème siècle, le conseil municipal a adhéré à la première junte gouvernementale, faisant de la ville le quartier général des expéditions dans la lutte contre les armées royalistes. Le 20 février 1813 , les troupes des Provinces-Unies du Río de la Plata , sous le commandement du général Manuel Belgrano , remportèrent une deuxième victoire décisive sur les royalistes lors de la bataille de Salta. À la suite de la victoire, le général de division Eustoquio Díaz Vélez, gouverneur militaire de la municipalité de Salta del Tucumán a immédiatement placé le drapeau argentin sur le balcon du Cabildo de Salta (monument officiel), c’est pourquoi elle a la caractéristique d’avoir été la première ville dans laquelle les autorités révolutionnaires ont hissé le drapeau bleu clair et blanc pour la première fois. Officiellement.

Une fois la guerre d’indépendance argentine terminée , la ville est financièrement ruinée et plongée dans une période de déclin pendant une bonne partie du  XIXe siècle . Ce n’est que vers les années 1890, avec l’arrivée du chemin de fer et l’installation d’immigrants espagnols , italiens et arabes que l’économie locale acquiert une nouvelle vigueur.

Au cours des dernières décennies, le développement du secteur touristique a été l’un des moteurs de la croissance de la ville.

Salta est une ville très, très vivante, ça bouge, ça s’agite ! C’est aussi une ville que nous avons trouvé bruyante car la circulation est impressionnante et se déplacer à vélo n’est pas de tout repos !

Les rues sont pratiquement toutes à sens unique et perpendiculaires entre elles, ce qui est propre à la plupart des villes d’Amérique du sud. C’est très pratique pour se repérer et même pour se déplacer.

Salta possède également des rues piétonnes très animées. A certaines heures, elles s’animent beaucoup, beaucoup et notamment aux environs de 13 h (fermeture des magasins), à partir de 17 h (réouverture des magasins) et jusqu’à 21 h (fermeture nocturne des magasins)

Beaucoup d’animation également aux heures de sortie des classes quand les élèves (en uniforme, différent pour chaque établissement) se retrouvent en ville!

Bien sûr, les rues sont bordées de beaux magasins mais on vend aussi sur les trottoirs qui des paquets de mouchoirs (à l’unité), qui des bonbons (à l’unité), qui des chaussettes sans parler des vendeurs de fruits avec leurs petites charrettes !

On sent que la vie n’est pas facile pour tout le monde en Argentine. D’ailleurs, nous y avons vu des manifestations contre la corruption et la vie chère !

Salta offre aussi un choix de très jolis monuments. Tout d’abord les églises dont la cathédrale basilique, l’église basilique mineure San Bernardo et l’église Nostra Senora Candelaria de la Vina. A voir également, les anciennes maisons coloniales et leurs superbes balcons, les nombreuses places et parcs…

Nous profitons de la grande ville pour régler les petits (ou gros) problèmes. Le disque de frein de la roue avant de Lionel ayant été tordu lors du voyage en avion, il a fallu le changer et même si nous en avions un de rechange, il est bon d’en récupérer un autre.

L’appareil photo de Lionel est tombé en panne et nous avons pu, ô miracle, le faire réparer. Merci au magasin Marc Chagall d’avoir fait le nécessaire. Chez les vélocistes locaux, nous avons acheté une nouvelle pompe, un rétroviseur et Laure a fait resserrer la direction de son vélo.

Nous avons aussi rencontré Chantal, amie d’amis, qui s’occupe d’une agence qui organise des excursions en relation avec les communautés locales. Merci Chantal pour les infos sur les choses à voir dans la quebrada de Humahuaca!

Vidéo : Salta

De Salta à Purmamarca

Nous quittons Salta en empruntant une belle piste cyclable qui nous emmène 11 km plus loin au village de Vaqueros où nous rejoignons la Ruta 9. Que du bonheur !

C’est la reprise du vélo après quinze jours de pause touristique à Ushuaïa et à Salta. Cela fait du bien de pédaler à nouveau !

La route est calme, plaisante, bordée d’une végétation luxuriante. Après une halte au petit village de La Caldera, nous reprenons cette route assez étroite avec une circulation presqu’absente qui serpente parmi une forêt tropicale impénétrable. Pour un peu, on se croirait en Colombie !

Un vrai plaisir cette étape de reprise.

Le camping d’El carmen nous accueille pour la nuit. Camping simple mais qui nous suffit d’autant que nous sommes pratiquement seuls ! De plus, nous sommes très heureux de retrouver notre tente !

Vidéo : Entre Salta à El Carmen

le lendemain, nous gagnons San Salvador de Jujuy par cette même ruta 9 mais là, changement ! Cela roule vite et circule beaucoup. Heureusement que nous trouvons une piste cyclable qui nous emmène au centre de la ville. Pas beaucoup de choses à voir dans cette ville si ce n’est la place Belgrano.

Nous avons un peu de mal à quitter la ville pour rejoindre la ruta 9. Nous finirons par rouler sur la quatre voies interdite aux vélos mais qu’emprunte tous les cyclistes locaux.

Une nuit à Yala avant de continuer sur cette ruta 9 qui circule beaucoup, beaucoup en ce début de journée. Lorsque la route commence à monter, elle passe en trois voies : c ‘est plus sécurisant pour nous !

Après un petit col à 2200 m, nous plongeons vers le joli et calme village de Volcan, sa place et son église.

Et maintenant direction Tumbaya et sa jolie église. Et là, c’est la fête ! Pour nous, ce sera photos avec des ados super sympas, photos avec des vendeurs de rues, photos avec…

Ce doit être la fête de la vierge locale, car une foule nombreuse fait la queue dans l’église pour admirer sa représentation.

Depuis Volcan, nous longeons une voie ferrée qui semble en réfection.

Après Tumbaya, changement radical de paysage. De luxuriant, le paysage devient minéral et les cactus apparaissent. Nous sommes dans la quebrada de Chanarcito et les roches se parent de couleurs du rouge orangé au vert. Superbe !

Un concert de tambours et de flûtes indiennes se fait entendre sur la route. Tout un cortège de musiciens semble converger vers Tumbaya où, nous a-t-il semblé, une fête se prépare !

Plus que trois kilomètres et nous arrivons à Purmamarca.

Des bus, des voitures ! Beaucoup de monde ici !

Une foule de touristes déambulent dans les rues parmi les étals des vendeurs locaux !

Vidéo : Entre Yala et Purmamarca

Purmamarca

On vient surtout à Purmamarca pour admirer la montagne aux sept couleurs. Le village se situe au pied du col de Potrerillos à 4170 m porte du salar de Salinas Grandes!

La place du village est envahi de touristes dans la journée et les étals des locaux en font le tour (de la place pas des touristes !) . On y vend surtout des vêtements en laine d’alpacas ou de lamas mais aussi un tas de babioles !

Purmamarca possède une église connue pour le linteau qui orne la porte principale, daté 1648 qui pourrait être la date de la construction primitive.

L’église actuelle date de 1778 ou 1779. Elle est consacrée à Santa Rosa de Lima. Elle fut déclarée Monument Historique National en 1941. Le toit de l’église est construit avec du bois de cactus et ses murs en adobe. L’intérieur de l’église renferme de nombreuses peintures de l’école de Cuzco du XVIIIe siècle.

Purmamarca est éminemment touristique. Toutes les excursions de la régions y font halte. Il est vrai que la montagne aux sept couleurs « vaut le voyage ».

Du mirador, on peut admirer le village et une partie de cette montagne.

Mais, si on veut vraiment profiter des étonnantes couleurs des roches, il vaut mieux emprunter la piste qui en fait le tour en trois kilomètres. Elle peut se faire à pied ou à vélo et, malheureusement aussi, en voiture !

Nous l’avons parcouru à pied le matin et à vélo l’après-midi afin d’avoir des lumières différentes.

Vidéo : Purcamarca

Montée au col de Potrerillos (4170 m)

Itinéraire

Aujourd’hui est une journée « test ». Nous allons en effet grimper au col de Potrerillos. Situé à 4170 m, cela nous permettra de savoir si nous supportons la haute altitude car nous n’avons pas pédalé bien haut pour l’instant.

C’est important car dans les jours et les semaines qui viennent, nous serons souvent aux alentours des 4 000 m !

Comme il s’agit d’un aller retour, les vélos ne sont pas chargés, c’est plus facile pour gravir les 1 800 m de dénivelé et atteindre les 4 000 m !

Nous empruntons la ruta 52, route toute récente, inaugurée en 2005, qui est totalement asphaltée. Sa longueur est de 263 km et elle relie la ruta 9 avec le col de Jama à la frontière chilienne. Elle se prolonge ensuite au Chili par la ruta 27.

Cette route est utilisée par d’énormes camions, très impressionnants. Mais les pentes restent raisonnables entre 5% et 7% !

La partie de cette route qui relie Purmamarca au col de Potrerillos est appelée Cuesta de Lipan. Elle serpente (une bonne vingtaine de lacets serrés) sur 34 km dans des paysages fantastiques.

Les versants des montagnes se parent de couleurs variées et les appareils photos « chauffent » !

C’est un vrai bonheur de grimper même si l’altitude se fait parfois un peu sentir. Nous passons d’abord l’Abra de Lipan avant d’atteindre l’Abra Potrerillos. Sur cette dernière partie, nous avons un fort vent de face digne de certains vents « patagoniens ». Juste sous le sommet, dans des champs bien clôturés, des vaches pâturent ici, à plus de 4 000m !

En conclusion, pas de problème dus à l’altitude ! Ouf !

Vidéo : Quelques aperçus de la montée au col de Potrerillos

Laure et Lionel remercient toutes celles et ceux qui nous suivent sur ce site, qui nous écrivent des commentaires, des mails , des messages… De beaux moments de lecture pour nous deux !

  1. Danielle

    Coucou les voisins pédaleurs. C’est reparti et en effet c’est beau. Encore de magnifique paysages qui nous font voyager tranquille assis au fond de notre divan. Ici tout va bien. A très bientôt. Des bisous 😚

  2. BRUNO LITWIN

    Magnifique ! Les français sont bien perçus par les Argentins ? Bonne continuation et bonne route.

  3. Gicquel Jean-Pierre

    Bonjour les amis, si vous êtes contents de retrouver vos vélos et votre tente, nous sommes ravis de suivre à nouveau vos aventures. Bises y buena ruta … quelque soit son numéro.

  4. stephanie

    Un petit clin d’œil de Tupiza. On a trouvé votre blog. On va pouvoir vous suivre. Bonne route!!!
    Stephanie et Manon

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