Voyages à vélo

De Valparaiso à Cabrero

Du 26 décembre au 4 janvier

Les 2 L vous souhaitent…

une bonne année 2020

La Ruta del Mar

Nous l’avons parcourue de Valparaiso à Coelemu. Deux constantes sur cette route : elle monte et descend sans arrêt, des montagnes russes aux montées souvent soutenues (entre 7% et 10%), ensuite elle ne suit pas toujours la mer contrairement à ce que l’on pourrait croire ! Nous y avons parcouru 680 km !

De Valparaiso à Pichilemu

De valparaiso à El Tablo, nous parcourons trente kilomètres d’autoroute que nous quittons sans regret pour emprunter une belle route calme bordée d’eucalyptus. Au camping d’El Tablo, comme nous sommes à vélo, ce sera gratuit !

Après El Tablo, nous longeons peu ou prou le bord de mer, notamment au niveau du joli petit village de Cartagène, avant de gagner San Antonio, premier port du Chili. On y prend un café sur le port, bien agréable !

La construction du port de San Antonio a débuté en 1910. Actuellement, il dispose de quatre terminaux. Un pour le fret général, un pour le fret en vrac, un pour les produits chimiques et enfin un terminal conteneurs

Ensuite, ce sera une route infernale et dangereuse empruntée par de nombreux camions avec une bande d’urgence ne permettant pas le pédalage. Cette route est bordée de cultures, notamment d’avocatiers et de vignes. Nous la quitterons pour prendre la direction de Rapel sur une route sans grand intérêt. A Rapel, nous nous dirigeons vers le camping municipal qui est fermé. On accepte malgré tout notre présence, et notre tente, et l’on dispose d’un WC et d’une douche (froide), et tout cela gratuitement ! Peut-être qu’au Chili, les campings sont gratuits !!! Puis les paysages deviennent moins beaux, la route est bordée de cultures : à part les avocats et la vigne, on trouve aussi des amandiers et des fraisiers. Petit à petit, la forêt fait son apparition avec son corollaire de camions chargés de grumes. Avant Pichilemu, la circulation devient dense, nous sommes samedi et nous pensons, vu le chargement des voitures, qu’il s’agit d’un départ en vacances. Pichilemu est une station balnéaire très jolie. Les maisons sont majoritairement en bois, ce que l’on retrouvera tout le long de la Ruta del Mar. Pichilemu est aussi baptisé « Capitale mondiale du surf ». Bon, il y a bien des surfeurs mais il nous semble que les Chiliens rêvent un peu !!!

Une autre particularité que l’on trouvera le long de cette côte ce sont les bateaux de pêche. Ici pas de ports, au sens où nous l’entendons. Les bateaux à fond plat sont échoués sur le sable des plages. La mise à l’eau et la mise au sec se font à l’aide d’un tracteur, surprenant !!!

De Pichilemu à Constitution

La Ruta del Mar se poursuit dans une forêt de pins et d’eucalyptus. Nous voyons peu la mer que nous retrouverons à Bucalemu. Sur la plage, une multitude de petites tentes colorées. Non, ce n’est pas le camping, mais, ici, il ne fait pas chaud malgré le soleil car le vent est froid, aussi on se protège. Le camping de Bucalemu est assez particulier. Il faut demander la clé aux WC, douches publics sur le parking de la plage. Le terrain est juste à côté. Pour la nuit, on vous confie les clés des douches, WC publics afin que vous puissiez les utiliser. Finalement, il est sympa ce camping ! La route jusqu’à Boyeruca est asphaltée.

Nous sommes vraiment surpris quand, au détour d’un virage, nous découvrons les marais salants de La Valvida. Ils ont beaucoup de ressemblances avec ceux de Guérande ou de Noirmoutier.

Juste vant Boyeruca, piste à gauche. Et bien, même en mettant tout à gauche sur le vélo, impossible de monter, il faut descendre et pousser, et même pousser à deux, la pente avoisinant les 20 % !!! Cela durera quelques kilomètres : nous poussons, nous poussons à deux, nous roulons un peu… et on recommence ! Heureusement la piste est bonne durant la montée ce qui ne sera pas le cas de la descente sur Llico avec l’apparition de la calamina. Après Llico, nouvelle piste pentue et assez mauvaise, on pousse un peu. Nous remarquons que toute cette région est extrêmement sèche, il y pleut rarement.

La descente vers Lipinamida se fait sur une piste défoncée, poussiéreuse et pentue à souhait. Mais récompenses : la mer, le plat et l’asphalte !

Il fait toujours un temps superbe. D’ailleurs depuis notre entrée au Pérou, début août, nous n’avons pratiquement connu que le soleil. La route se poursuit bordée de restaurants et de cabanas (le mobilhome local) d’abord en longeant la mer puis en s’en éloignant comme à l’habitude. A Constitution, nous trouvons un B&B et nous décidons d’aller au restaurant, c’est le 31 décembre quand même ! Mais voilà, ici, le 31 décembre est une fête de famille, paraît-il, et les restaurants sont fermés. Aussi, Laure achète quelques extras que nous mangerons dans la chambre. Enfin que nous devions manger dans la chambre.

Entre temps, le propriétaire du B&B, Jose, nous invite à réveillonner avec eux. Très belle soirée dans cette famille d’autant que, sur les six personnes de la famille, quatre parlent le français. Nous mangerons un délicieux ceviche, plat à base de poisson cru mariné (ce soir, le poisson c’était de la « reinetta », sorte de poisson plat) et un gratin de fruits de mer, le tout arrosé de vin chilien.

Nous aurons droit, cerise sur le gâteau, à un mini concert de guitare, le neveu, Simon Gonzales, étant un guitariste de haut niveau. Et puis, tous interpréteront des chants chiliens pour notre plus grande satisfaction. Coucher à deux heures du matin, cela risque d’être dur demain… pardon, tout à l’heure !!!

De Constitution à Cabrero

Nous débuterons la journée du 1er janvier par une montée bien raide, dur ce matin ! Entre Pelluhue et Colquecura, c’est une suite de montées et de descentes, sept au total, montées bien raides parfois ! Au cours d’une pause à Budchupureo, nous rencontrons Beltzazar qui nous invite à déjeuner chez lui.

Sa femme, Kathya, nous prépare un plat de lenguado (poison plat, propre au Pacifique) et des crabes, l’ensemble accompagné d’un « Carmenere » vin chilien excellent. Nous en consommerons peu, il reste encore une montée ! Aujourd’hui, la mer était plus présente.

Une particularité culinaire, la Durvillaea antarctica ! C’est une algue, appelée au Chili « cochayuyo », que l’on vend sous forme de petits paquets séchés et ficelés. Cela se consomme frit. Pour parler cuisine, en Amérique du sud, les repas se terminent rarement par un dessert, on finit après le plat principal.

L’étape suivante de Cobquecura à Coelemu est difficile avec de raides montées entrecoupées de descentes, et cela dure toute la journée ! Nous rejoignons ensuite Cabrero sur la Ruta 5, route qui traverse le chili dans le sens nord – sud.  

La Ruta del Mar est souvent bordée de forêts. Forêts de pins et d’eucalyptus, arbres non originaires de cette région mais qui poussent vite d’où une bonne rentabilité. Les incendies se propagent très vite avec ces essences et des panneaux mettent en garde contre les feux de forêts. Ces forêts sont exploitées et le bois, transporté par de nombreux camions, alimente une immense usine de cellulose et aussi de nombreuses scieries. On utilise beaucoup le bois dans cette région pour la construction des maisons qui ont un petit air de maisons « nordiques ».

Nous venons de passer le cap des 9000 km !

Vidéo : Sur la Ruta del Mar

  1. MARIE CLAIRE

    Bonne Année à vous.

    Vos photos et reportages sont super.

    Le retour en France va être difficile pour vous
    Bises

  2. Le Maire Catherine

    Mais après, vous ferez le tour de France pour présenter votre périple !! Bisous à tous les 2

  3. michele brocvielle

    wouahou les deux ailes vous les avez faites peindre pour vous????

    chapeau très original merci pour vos voeux du bout du monde.

    Le chien dans la fausse vague, il est vrai, lui ?????

    Bientôt, plus au sud, vous serez dans les araucarias « le désespoir du singe ».

    bisettes

  4. Yves Aurange

    Tous mes meilleurs voeux, et encore un grand grand merci et bravo pour tous ces moments que vous nous faites partager, ces paysages sublimes, c’est un voyage permanent au bout du monde.
    Toutes mes amitiés,
    Bises,
    Yves

  5. Artarit

    Tout n’est que chef-d’œuvre…magnifique ! tous les 10 jours j’attends votre « visite » souriante et … sportive. Merci .

  6. Mariela et Cristian

    Bon route , sûrs de votre courage et volonté, le hostal «La piedra» de Constitución et ses convives vous souhaitent le meilleur pour la suite et votre retour en France !!! Vive la France !!!

  7. Mariela et Cristian

    Le Hostal Posada la piedra de Constitution et ses convives, vous souhaitent un excellent voyage et retour en France.
    Chapeau pour votre volonté et courage !
    Nous vous embrassons fort !!!

  8. Gicquel Jean-Pierre

    Bonjour les amis, L’ année 2020 ne pourras qu’être bonne en commençant par « el pueblo unido jamàs sera vencido ». Nous aussi en france nous crapahutons pour nos retraites et celles des générations futures ! Bon courage pour la fin de votre périple, et bien sûr merci pour le partage qui nous fait si bien voyager. Bises. Jean-Pierre.

  9. On vous embrasse nos cyclovoyageurs préférés de cette aventure 😉.
    À tout bientôt !

  10. Agnès & JeanPaul ZOPPI

    Agnès & JeanPaul ZOPPI

    Que tu bonheur de vous suivre!!!!!

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