Du 1er au 10 octobre
Sur l’altiplano
Nous quittons Cuzco après dix jours passés dans cette ville. Pas trop de circulation et une belle route asphaltée qui nous emmène vers Juliaca. Le ciel est un peu gris mais nous profitons quand même de belles éclaircies. Cette vallée est assez belle, bordée de montagnes aux jolies couleurs. C’est une vallée très agricole où l’on trouve des cultures de maïs, de pommes de terre, de luzerne… mais aussi beaucoup d’élevage de bovins. Notre première nuit, au village de Quiquijana, nous la passerons dans une hospedaje avec toilettes dans la cour et douche froide (que nous n’avons pas eu le courage de tester, nous sommes quand même à 3200 m !).
La montée au col de la Raya à partir de Sicuani n’est pas très difficile, les pentes étant raisonnables. Oui, mais cette montée est longue de 40 km et le col est à 4338 m, cela nous demande quand même un bel effort. Durant la montée, nous aurons des vues magnifiques sur la cordillère Vilcanot.
Au sommet du col, des Péruviennes en costumes traditionnels vendent leur production de vêtements en laine de moutons ou d’alpagas aux touristes de passage. En effet, les bus touristiques font halte au col.
Le train pour touristes fortunés qui relie Cuzco à Puno, s’arrête en contrebas du col et déverse son flot de touristes, le temps d’une pause.
La descente du col nous conduit sur l’altiplano dont l’altitude oscille entre 4000 m et 3900 m. C’est magnifique, une plaine encadrée de montagnes, le tout dans des tons jaunes et orange, où l’on élève moutons, alpagas et vaches. La circulation n’est pas trop dense mais le revêtement de la route est bien dégradé. Qu’importe, nous profitons au maximum des paysages grandioses qui s’offrent à nous ! Au passage, nous avons admiré les très belles églises de Pukara et Ayaviri (où il y avait une procession, encore une…). Après Pukara, le paysage change. Peu à peu, la vallée s’élargit et, à l’approche de Juliaca, la circulation se densifie, les stations service se multiplient, les déchets s’accumulent sur les bords de la route. L’arrivée dans Juliaca se fait, comme dans toutes les villes péruviennes, dans un joyeux bazar de tuk-tuk, de collectivos, de bus, de motos, de… qui klaxonnent à tout va ! Et nous, nous nous faufilons dans ce dédale de véhicules comme nous le pouvons !
La presqu’île de Capachica
La sortie de Juliaca est aussi épique que l’entrée mais on prend rapidement la route de la presqu’île de Capachica et nous sommes beaucoup plus tranquilles. Malheureusement, la route est bordée de monceaux de déchets, on se croirait en Calabre ! Comme nous sommes dimanche, nous arrivons à Capachica en pleine fête dominicale et nous pouvons admirer les superbes costumes traditionnels de la presqu’île. Nous continuons jusqu’au village de Llachon où nous nous offrons chacun une paire de gants en laine d’alpaga (enfin… Laure s’en offre deux paires !). Ensuite, nous nous mettons en quête d’un endroit pour dormir. C’est là que nous rencontrons Joachim qui nous propose une chambre à un prix modique. Mais cette chambre est occupée jusqu’à 20 h par… des Français : Sandrine, son fils et un ami du fils. Très sympas, ils déménagent leurs affaires et nous pouvons nous installer. Nous passerons une partie de la soirée ensemble. Après leur départ, avec Joachim et sa femme Amélia, nous regarderons sur l’ordinateur quelques films et photos du Pérou.
Le lendemain soir, après avoir rentré ses moutons, Amélia nous a habillés avec des vêtements traditionnels péruviens. S’en est suivie une séance de photos bien sûr !
Ce matin, c’est Joachim et Amélia qui se coifferont de nos casques cyclistes et Joachim montera même sur le vélo de Lionel. Nous les quittons à regret pour gagner Taraco. Après Capachica, nous laissons le bitume pour une piste pas trop mauvaise.
Une petite erreur d’itinéraire mais vite réparée et nous voici sur une piste qui domine le lac Titicaca, c’est superbe. Le lac est d’un bleu extraordinaire, les paysages sont magnifiques ! Le point haut de la piste est à plus de 3900 m et les vues sur le lac sont époustouflantes.
La piste descend ensuite au niveau du lac et nous retrouvons une région agricole. Il y a bien quelques tracteurs mais ce sont souvent des bœufs, voire des ânes, qui tirent la charrue !
Vidéo, la sortie de Juliaca et la presqu’île de Capachica
Sur le lac Titicaca
C’est le fils de Joachim et Amélia qui nous emmènera en bateau sur l’île de Taquile et sur celle, flottante, d’Uros Titinos. Mais le matin, surprise, le bateau est une barque en bois pas de la première jeunesse même s’il y a un moteur. Pas de soucis particuliers jusqu’à Taquile, même s’il faut écoper l’eau qui envahit régulièrement le fond du bateau. C’est une île superbe.
Nous montons au sommet de l’île où nous avons une vue extraordinaire sur le lac Titicaca. Une allée bien aménagée serpente entre des murets de pierre qui délimitent les parcelles où paissent quelques moutons.
Beaucoup de touristes sur la place du village. Ils arrivent sur de beaux bateaux de mini croisières aux grandes baies vitrées et sièges confortables ! Quel contraste quand nous montons tous les deux dans notre barque avec notre skipper, Gabriel ! Notre embarcation paraît bien petite et côté confort juste une couverture sur des « sièges » en bois bien dur ! La grosse différence avec ce matin, c’est que le vent s’est levé, ça bouge pas mal sur la barcasse, ça tangue et ça roule et de plus, il faut écoper régulièrement (Laure ne s’y entend pas mal) !
Après avoir été bien secoué, nous arrivons sur l’île flottante d’Uros Titinos. Nous marchons sur un sol de roseaux très souple. Cette île de roseaux, d’une épaisseur de trois mètres, est amarrée au fond du lac afin qu’elle ne dérive pas. Elle est habitée par cinq familles, soit dix-huit habitants qui vivent principalement de la pêche.
Quant aux très beaux bateaux en roseau, ils ne servent plus qu’à promener les touristes. Pour leurs besoins quotidiens, les habitants possèdent des barques à moteur… Yamaha ou Mariner (pub gratuite). Et oui ma pauvre dame, tout change que voulez-vous !!
Retour à Llacon en louvoyant entre les roseaux, toujours en écopant et même en nettoyant l’hélice bloquée par des algues.
Vidéo, sur le lac Titicaca
Derniers coups de pédales au Pérou
A partir de Taraco, nous retrouvons la route qui conduit en Bolivie. Peu après le village de Vilque Chico, nous retrouvons, pour un moment, le lac Titicaca mais aussi un vent fort, de face, qui nous accompagnera le reste de la journée. Nous atteindrons Moho après avoir franchi un col à 4115 m, toujours avec ce vent de face fort désagréable. Passé Moho, après quelques kilomètres d’asphalte, nous trouvons une piste en travaux où il n’est pas très facile de rouler mais les vues sur le lac sont toujours aussi belles, ceci compensant cela ! Enfin c’est le retour de l’asphalte et nous poursuivons jusqu’à Tilali où nos passeports reçoivent le coup de tampon de sortie du Pérou. Il nous reste encore quelques kilomètres avant la frontière.
Quelle n’est pas notre surprise à la sortie du village de voir les élèves de l’école de Tilali nous faire une haie d’honneur avec leurs professeurs. Nous sommes très émus et en oublions de filmer ce moment fort ! Heureusement, nous prendrons une photo de tout ce petit monde !
C’est par une belle route asphaltée que nous atteignons la frontière. Nous allons quitter ce pays où nous venons de passer soixante-dix jours !
Vidéo fin de notre étape péruvienne
Petit bilan du Pérou
Nous allons quitter le Pérou après 70 jours passés dans ce pays. Nous y avons parcouru 2225 km et gravi 27 719 m de dénivelé !
Ce que nous avons aimé au Pérou
Les échanges avec les voyageurs à l’auberge de La Estrellita à Cuzco. La rencontre avec Thierry de la boulangerie française de Cuzco et avec Ulrike dans cette même boulangerie. Les deux jours passés chez Joachim et Amélia à Llachon, les propriétaires de l’hôtel Jocamarday à Chachapoyas… et la gentillesse des Péruviens en général.
Les paysages variés et superbes, notamment la route de Pallasca à Chuquicara, la piste du Pastoruri, les altiplanos, la laguna Paron, le lac Titicaca…
La ville de Chachapoyas, le site de Kuelap, le Machu Picchu, la vallée sacrée des Incas…
Le beau temps qui nous a accompagnés pratiquement tous les jours !
Ce que nous avons regretté au Pérou
La conduite automobile des Péruviens, particulièrement, les collectivos !
Les prix souvent exagérés qu’on nous demande (à nous les touristes) et qui nous obligent à négocier, notamment dans les hôtels.
Les déchets le long des routes et la saleté en général.
Remarques sur les déchets : nous avons (nous, les pays dits riches) envahi ces pays avec nos produits sous plastique (notamment les boissons sucrées que les Péruviens consomment en grande quantité), les couches jetables, les produits électroniques, etc, sans leur donner les infrastructures nécessaires aux retraitement de tous ces déchets que l’on retrouve un peu partout sur le bord des routes. Une prise de conscience commence à se faire jour mais reste bien timide !
En ce qui concerne les chiens, nous avons bien été « coursés » quelquefois mais sans plus. Il suffit simplement de descendre du vélos pour que ces « charmants » animaux s’en aillent.
Inès
Chers Laure et Lionel, vous ne finissez pas de nous étonner et de nous ravir. Merci pour les photos de la cité des Incas et du lac Titicaca entre autres. Je vois, Laure, que tes cheveux poussent , tu vas pouvoir te faire des tresses à la péruvienne.
Quant à la barque, Roland préfère celles du marais poitevin, c’est moins risqué.
Bises à vous deux et une caresse aux lamas
Antoine
Hello,
C’est Antoine, belles photos et super article!
Mon portable ne marche plus!
Ok pour 14h à la plaza san Francisco. Pouvez-vous confirmer via whatsapp sur le portable de Marjo.
A toute à l’heure!
Héloïse et Christian
Joli récit de vos aventures ! Et belles photos !
A bientôt !
Gérard Pommier
Hello les aventuriers. Quel bonheur de regarder vos photos, toutes plus belles les unes que les autres. Vous arrivez toujours au bon moment pour avoir la bonne exposition, le bon éclairage, le bon angle, à moins que ce soit les photographes qui soient particulièrement excellents. Soleil ou pas les photos sont toujours aussi belles. Immobilisé depuis quelque temps chez moi, j’ai eu le plaisir de voir et revoir tout votre périple. Quel exploit, vous me faites rêver. Bravo à tous les deux. Bonne fin de voyage avec le beau temps et la chaleur.