Voyages à vélo

De El Chalten à El Calafate

Du 6 au 11 mars

Itinéraire

De El Chalten à La Leona

Le soleil est enfin revenu mais… le vent aussi. Nous quittons El chalten pour gagner El Calafate à 220 km sur une route complètement asphaltée.

Jusqu’à l’intersection avec la ruta 40, nous aurons le vent dans le dos et nous avancerons à 35 km/h sans donner de coup de pédales hormis dans les montées quand même. Nous ne connaissons pas le vélo électrique mais ça doit y ressembler !

Le paysage change du tout au tout par rapport à ce que nous avons vu jusqu’ici. La route, relativement droite, traverse une pampa habitée surtout par les guanacos. C’est sec et désertique.

Deux ou trois estancias apparaissent sur le bord de cette route, seule présence humaine dans cette étendue.

Ici, circulent un certain nombre de bus qui emmènent les touristes de El Chalten à El Calafate et inversement !

Durant 80 km, nous longeons, de loin, l’immense lac de Viedma.

Nous rejoignons bientôt la ruta 40 ! Nous tournons à droite et… surprise, nous nous prenons le vent de face et quel vent !!! Finis les 35 km/h, nous avançons péniblement à 8 km/h !!!

Petite pause au bord du lac où nous rencontrons des renards bien peu farouches.

Nous arrivons bientôt au bout du lac et là, le vent, très violent, vient de travers et il est difficile de pédaler en toute sécurité. A tel point qu’une rafale enverra Laure de l’autre côté de la route et couchera son vélo sur la chaussée ! Heureusement, pas de véhicules en face ! Du coup, il est plus prudent de pousser les vélos durant quelques kilomètres.

Et toujours dans la pampa proche, des guanacos. Ce sont des animaux très élégants, proches cousins de la vigogne, de la même famille que les lamas. Leurs prédateurs sont surtout le puma et le condor pour les jeunes. Mais le principal ennemi est l’homme qui les chasse pour leur fourrure de qualité et leur chair.

Nous traversons un pont sur la rivière Leona. Là, se trouve un hôtel qui propose aussi le camping et nous nous y pauserons pour la nuit.

LA LEONA

Perito Moreno (explorateur et naturaliste argentin) a été attaqué par une « lionne » (puma) alors qu’il campait près de la rivière, le 3 mars 1877, c’est de là que vient le nom de cet endroit..

La Leona a été construite en 1894 par une famille d’immigrants danois. En 1905, Butch Cassidy, Sundance Kid et Ethel Place ont séjourné sur le site. Ils étaient arrivés après avoir dévalisé la banc de Londres y Tarapacá à Río Gallegos, et fuyaient vers le Chili.

En 1910, l’hôtel a été agrandi de deux à quatre chambres (en briques d’adobe), et un magasin général et une épicerie ont été construits.

Parmi les autres visiteurs historiques, citons le bandit uruguayen Asensio Brunel, le père Alberto María de Agostini (explorateur et photographe italien) et des alpinistes andins comme Lionel Terray, Guido Magnone et Jacques Poincenot (alpinistes français qui ont réalisé la première ascension du Fitzroy en 1952).

D’ailleurs, la salle de restaurant est un véritable musée riche d’une multitude d’informations.

De La Leona à El Calafate

Le vent souffle ce matin, bien fort, mais soleil radieux ! Et, pour l’instant, il est notre allié et nous pousse dans des paysages superbes !

Nous suivons la rivière Leona qui coule dans une espèce de canyon. C’est un paysage de désert, où l’on trouve des estancias abandonnées.

Sur cette partie de la ruta 40, ne circulent que quelques voitures et pas mal de bus de touristes, grands et petits (les bus, pas forcément les touristes, quoique !) !

Et puis tout change. Une belle montée, bien difficile avec le vent de face, suivie d’une descente avec vent de travers où il est bien difficile d’aller droit avec le vélo !

Ce vent de travers, c’est le pire ! Nous sommes obligés de pédaler en inclinant le vélo du côté d’où vient le vent pour garder l’équilibre !

Après les paysages désertiques de ce matin, nous découvrons les bleus du lago Argentina avec en arrière plan les montagne enneigées, magnifique !

Nous avons rencontrés cinq cyclo voyageurs dont trois roulant en sens inverse de nous. Bon courage à eux avec le vent car, vers le nord, c’est pire !

Nous arrêtons l’étape à Charles Fuhr, un endroit où existe un bâtiment actuellement en ruine. Le lieu n’étant pas très plaisant, nous suivons la piste sur 500 m et trouvons une aire, répertoriée comme camping libre.

Nous installons notre tente dans un joli coin, un peu venté mais plat et proche de la rivière.

Laure y a même vu un nandou (sorte de petite autruche).

Encore quelques kilomètres sur la routa 40 et nous bifurquons sur la ruta 11 en direction de El Calafate. Nous roulons plein ouest, heureusement que le vent est faible ce matin !

Par contre, à partir de la route de l’aéroport, la circulation devient très dense. Les bus et taxis sont légions. Ils emmènent à El Calafate les touristes arrivés en avion. Les véhicules roulent très vite, nous rasent bien souvent, un moment un peu pénible !

El Calafate ! Nous y prévoyons une pause de plusieurs jours car nous voulons admirer la star de la Patagonie, nous avons nommé, le glacier Perito Moreno !!!

Vidéo : A travers la pampa

Une visite au glacier Perito Moreno

Pour rendre visite à la « star », nous prenons le bus, c’est le plus simple, il y a quand même 70 km environ pour s’y rendre et, bien sûr, la même chose au retour. De plus, le prix du bus est raisonnable !

A l’entrée du parc, 30 km avant le glacier, il faut s’acquitter du prix de l’entrée : 5500 Pesos pour les étrangers, 1500 Pesos pour les Argentins !

Sur le parking, tout est prévu pour les touristes : bar, restaurant, boutique de souvenirs et toilettes (gratuites!).

Ensuite, il suffit de suivre un des itinéraire, bien balisés, sur des passerelles très bien faites. On trouve un peu partout des miradors pour admirer et il y a de quoi admirer !

Et oui, quelle surprise de découvrir le glacier, grandiose ! Même si nous avons vu de nombreuses photos, c’est sublime !!!

Déjà les couleurs, le bleu et le blanc de la glace, puis la taille, impressionnant !

Nous voyons même des condors voler devant le front du glacier, extraordinaire pour nous !

Nous allons l’admirer plusieurs heures durant !

Avec une surface de 250 km2 et une longueur de 30 kilomètres, le glacier Perito Moreno fait partie des 48 glaciers alimentés par le Hielo Sur de Patagonie, dans la Cordillère des Andes, que l’Argentine partage avec le Chili.

C’est l’un des trois seuls glaciers de Patagonie qui n’est pas en recul. Le front du glacier fait approximativement 5 000 mètres de longueur, sa hauteur est de 170 mètres dont 74 mètres sont émergés, le reste se trouvant sous les eaux du lac Argentino. Il avance d’environ deux mètres par jour (700 mètres par an). À certains endroits son épaisseur atteint 700 mètres.

À la différence d’autres glaciers caractérisés par les effondrements de pans de glace, le Perito Moreno détache d’immenses blocs de glace dans le lac Argentino. À n’importe quelle époque de l’année se produisent des effondrements constants de ses murs de glace. Le front du glacier avance sur le lac face à la péninsule de Magellan. Quand il atteint la rive opposée, il divise le lac en deux en se comportant alors comme un barrage naturel. Le niveau des eaux du bras Rico du lac Argentino monte alors jusqu’à trente mètres et commence à entailler le glacier. Devenant moins résistant, celui-ci cède sous la pression ; cet effondrement spectaculaire du front du glacier a lieu périodiquement mais la fréquence de ce cycle est irrégulière et peut prendre d’un an à une décennie.

Vidéo du glacier

El Calafate

La ville compte actuellement environ 30 000 habitants et accueille, tous les ans, 500 000 touristes du monde entier !

On y trouve un nombre important de restaurants, d’hébergements touristiques et de magasins. Magasins de produits très « européanisés », souvent de bonne gamme.

Cette région fut peuplée depuis la préhistoire. On y a retrouvé des peintures rupestres et des outils de pierre découverts en partie par l’explorateur Perito Moreno.

Aux début du XXème siècle, des émigrants européens s’installent ici pour élever des moutons.

La ville de El Calafate est fondée en 1927. Le parc national Los Glaciares est créé en 1937 et classé au patrimoine de l’humanité en 1981.

El Calafate possède aussi une réserve ornithologique, la laguna Nimez, où l’on peut observer flamands roses, cygnes à col noir, cygnes coscoroba et un nombre important d’autres espèces.

Même si c’est beaucoup moins historique, quoique, nous y avons aussi fêté l’anniversaire de Laure (67 ans) par un bon repas au restaurant !!!

  1. chupin

    toujours aussi magnifique

  2. Vandaele Jean luc

    Magnifique ces photos , et ces petites vidéos pour nous mettre dans l’ambiance ! Que de patience et de temps pour « monter » ces reportages après de bonnes journées sur le vélo !
    Merci encore pour le partage.

  3. BRUNO LITWIN

    Toujours aussi superbes vos reportages. Bon courage pour la suite !

  4. Michèle

    Vous qui aimez les grosses chaleurs quand même vous êtes très habillés et le ciel chargé en nuages donne de très belles photos. Le vent en Patagonie n’est pas une légende maintenant vous le savez. Rien de tel que sa propre expérience. Et plus vous allez descendre, plus vous en aurez alors prudence les amis. Avez-vous mangé du gouanaco?..
    Bbbiiises

  5. MR BERNARD CORBET

    bonjour 2L et merci des reportages exotiques que vous diffusez. Les vidéos sont victimes du bruit du vent, j’ai personnellement mis un ruban micropore devant les trous du micro de la GoPro et le vent glisse sur le tissu et semble moins gênant. Pour certaines séquences où le vent est trop gênant, je coupe le son et confie les images à la musique! Bonne continuation et bon vent quand même! Amitiés. Bernard

  6. Gicquel Jean-Pierre

    Bonjour les amis, vous avez le vent, et il a l’air de bien décoiffer ! Ici c’est manifs et on ne lâche rien ! Bonne route et vivement vos prochaines nouvelles. Bises. Jean-Pierre.

  7. Baumy

    La vie est belle pour vous, il me semble, et la vue aussi!
    Merci à vous deux pour le partage.

  8. Danielle

    Coucou les voisins pédaleurs. Tout d’abord joyeux anniversaire à Laure avec un peu de retard. Quel vent ! Je serais bien malheureuse à votre place.
    Le glacier est une merveille. On se sent si petit face à lui.
    Ici nous allons bien. Nous avons des températures printanières mais il manque toujours de l’eau.
    Gros bisous de Digne. 🥰

  9. Agnès & Jean Paul ZOPPI

    Plein les mirettes!!!Merci à vous de partager votre aventure.
    Prudence et bon pédalage pour la suite de votre périple

  10. Pierre Tardy

    Bonjour, Je prévois un voyage à velo de 15 jours dans la région mais j’hésite sur le meilleur tronçon à réaliser…

    Serait il possible de vous contacter pour en discuter de vive voix avec des cyclistes aguerris ?

    Merci d’avance !!

    Pierre Tardy

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