Du 10 au 17 juillet
Itinéraire
200 km 1140 m de dénivelé positif 5820 m de dénivelé négatif
De Tambo Quesado à Putre
Une armada de camions ce matin au départ de Tambo. Finalement et contrairement à l’aller, la douane commune se situe non pas à Tambo mais au paso Chungara à 4680 m. Alors en route pour les 8 km et 300 m de dénivelé.
Tout le long, les camions nous doublent. Mais à 2 km du sommet, ils sont obligés de s’arrêter et de faire la queue. Nous roulons alors à gauche et gagnons la douane.
Et là, c’est tout une histoire pour entrer au Chili ! En comptant les deux tampons du passeport, nous en avons cumulés, sur des documents divers, pas moins de huit dont un sur une fiche d’identité consacrée aux vélos !!! Nos sacoches sont aussi passées au scanner dans le domaine des fruits, légumes et autres produits frais qu’il est interdit d’introduire au Chili !!!!!!! Laure a quand même réussi à passer deux œufs durs dans ses poches !
Après une heure de queue et de paperasse, nous reprenons la ruta 11, ouf !!! Une descente, déjà empruntée dans l’autre sens il y a cinq jours, nous conduit au lago Chungara dans le parc de Lauca. Magnifique !
Le lac Chungará possède une superficie de 21,5 km2 et une profondeur maximum de 33 m. Les oiseaux et les mammifères sont nombreux et facile à observer.
Il existe plus d’une soixantaine d’espèces d’oiseaux dans ce parc dont le nandou ou suri (espèce de petite autruche), le flamant du Chili, la mouette des Andes… En ce qui concerne les mammifères on trouve les vigognes, lamas, alpagas…
Magnifiques ces bords du lac avec les reflets des volcans Panaricota et Pomerape. Sur le lac et ses rives, nombreux flamants roses et même des vigognes.
La montée, un peu en « yoyo », reprend jusqu’à un col à 4580 m après avoir longé la laguna Cotacotani et ses îlots.
Nous descendons alors à 4400 m sur une espèce de plateau avant d’attaquer le dernier col à 4580 m.
Une montée un peu difficile avec le vent de face, car, même si les pourcentages des pentes sont raisonnables, à ces altitudes avec un vélo chargé, ce n’est pas la montée au col de Leschaux !
Et maintenant, 20 km de descente jusqu’au village de Putre. Une bien belle route dont une partie est déjà à l’ombre car il se fait tard (16 h !). Ce côté paraît plus froid que le versant bolivien. Les torrents sont d’ailleurs en partie gelés.
Nous gagnons Putre, village en retrait de la ruta 11, par une route très moyenne. Et dans ce village comme ailleurs depuis quelques temps, pas de wifi !
Putre a une population de 2100 habitants environ. C’est dans cette commune que se situe les parcs de Las Vicuñas et de Lauca.
Nous avons rencontré Victor et son collègue à Putre. Ils travaillent pour l’environnement et plus particulièrement la météo et vivent à Santiago. Mais Victor est un amoureux de la montagne. Son rêve serait de participer à l’ultratrail du Mont Blanc. Nous passons un bon moment à échanger en mélangeant l’espagnol et l’anglais. Une belle rencontre !
Vidéo : Entre Tambo Quemado et Putre
De Putre à Arica
Au départ, ce matin, dans les rues de Putre, Lionel entend crier son nom. Surprise ! En fait, c’est Victor qui nous court après pour nous offrir une tablette de chocolat. Une gentille attention !
Pour rejoindre la ruta 11, la route monte très fort, entre 8 % et 12 % ! Alors nous poussons durant les deux premiers kilomètres.
Ensuite, cela monte et descend dans de superbes paysages. La route est tranquille, seuls quelques camions nous croisent ou nous doublent.
Ce sont les montagnes russes jusqu’à Zapahuira. Nous y pique-niquons et achetons de l’eau pour le bivouac de ce soir car sur cette route il n’y a pas grand chose, voire rien, pour s’héberger.
Maintenant, nous pédalons dans un paysage de dunes très vallonné. Nous traversons la quebrada de Cardones : des dunes de sable, et encore des dunes de sable ! C’est beau mais très désertique !
A part les cailloux et le sable, il n’y a rien, mais vraiment rien ! Ah si, un salar où l’on exploite le borax et une centrale solaire. Il est vrai qu’ici, la place ne manque pas pour installer des panneaux solaires !
Nous avons du mal à trouver un coin de bivouac dans cet environnement de cailloux et de sable. Nous nous installons un peu en retrait de la route dans une espèce de carrière de cailloux. C’est un endroit tranquille mais que de poussière !
Il fait beaucoup plus doux ici, car nous ne sommes plus qu’à 1640 m ! Nous avons beaucoup dénivelé aujourd’hui.
Merveilleuses lumières ce soir au coucher du soleil.
Ce matin, nous pédalons toujours entre sable et cailloux. La route descend toujours… Mais au détour d’un virage, apparaît, tout en bas, une vallée verte donc de la végétation, donc des cultures, donc de l’eau. Quel contraste ! C’est la vallée d’Azapa!
Une superbe descente nous conduit en fond de vallée. Nous longeons ensuite les cultures et gagnons le village de Poconchile. Ces cultures de luzerne et de légumes sont beaucoup traitées car aucune « mauvaise herbe » ne pointe le bout de son nez dans les champs !
Ensuite, c’est un plat descendant jusqu’à Arica dans un environnement beaucoup moins beau. Il y a beaucoup d’élevage de volailles hors sol. C’est vrai que, vu la consommation de « pollo » (poulet) dans ces pays, il faut assurer !
Nous laissons partir à gauche la route du Pérou, partons à droite vers Arica et arrivons au bord de l’océan Pacifique, altitude 0 m (théoriquement !).
Vidéo : Entre Putre et Arica
Arica
Arica a une population d’environ 240 000 habitants. Elle est située dans le désert d’Atacama.
Historiquement dans la zone d’influence de la civilisation Tiwanaku, Arica avait une forte économie agro-maritime. Par la suite, la région fut dominée par l’Empire Inca puis conquise par les Espagnols en 1572 et rattachée à leur vice-royauté du Pérou. Arica fut péruvienne de l’indépendance (1824) jusqu’à 1885.
Près de la ville se trouve la vallée d’Azapa, une oasis où l’on cultive des légumes et les olives d’Azapa. Économiquement, c’est un port important, tandis que son climat doux et très sec ainsi que ses plages ont fait d’Arica une destination touristique populaire. C’est également un centre ferroviaire de communications avec la Bolivie.
Nous nous sommes pausés trois jours à Arica. Après plusieurs semaines en altitude avec des températures bien basses, nous apprécions la douceur du climat même si le ciel est souvent couvert. Nous avons aussi retrouvé l’océan Pacifique et ses grosses vagues que nous avions découvert en 2019 !
Il nous faut également un peu de temps pour mettre le site à jour (enfin de la wifi !), laver quelque peu nos vêtements, entretenir les vélos, faire quelques courses… et s’offrir un bon restaurant avant de reprendre la route en direction du Pérou !
Nous aurions aimé visiter la cathédrale San Marcos mais elle était fermée. Le bâtiment était une commande du gouvernement du président péruvien José Balta aux ateliers du Français Gustave Eiffel et elle fut inaugurée en 1876.
Elle est de style néo classique et les poutres et piliers, fixés par un système d’assemblage et de boulons, sont en fer, matériau qui compose la structure fondamentale.
La Maison de la Culture (l’ancienne douane) est construite suivant le même principe !
Morro de Arica est une colline escarpée qui domine la ville du haut de ses 139 mètres. Son sommet offre de belles vues sur la ville !
Morro de Arica était le dernier rempart de défense des troupes péruviennes qui occupaient la ville pendant la guerre du Pacifique (1879-1884). Morro de Arica a été attaqué et capturé le 7 juin 1880 par les troupes chiliennes dans la dernière partie de la campagne de Tacna et Arica.
La guerre du Pacifique est un conflit armé qui opposa le Chili au Pérou et à la Bolivie entre 1879 et 1884. Cette guerre fit perdre à la Bolivie son département du Littoral, qui était son unique accès à la mer. Le Pérou perdit la région de Tarapacá. Depuis la fin de cette guerre, ces deux régions font partie du territoire chilien.
Morro de Arica a été déclaré monument national le 6 octobre 1971. Un drapeau géant du Chili flotte à son sommet.
L’immense statue du Christ qui trône tout là-haut depuis 1999 a été appelée Cristo de la Paz ou de la Concordia. Elle symbolise la paix entre le Chili et le Pérou.
Cette sculpture créée par l’artiste espagnol Don Zemlika Valdivieso, pèse plus de 15 tonnes, mesure 11 mètres de haut et est faite d’acier et de bronze.
Danielle
Coucou les voisins pédaleurs. Quel parcours et toujours des paysages qui nous sont inconnus. On se régale. J’ai quand même hâte de vous revoir. Vous me manquez ça fait longtemps que vous êtes partis. Maria s’occupe bien de votre chez vous. Le chat 🐱 a bien grandi il est tellement gentil. Il sera content de voir du mouvement en dessous. Bonne continuation dans votre magnifique voyage. De gros bisous 😚
michèle brocvielle
les fleurs je ne sais pas, mais l’oiseau jaune à tête noire c’est un tisserin à tête noire.
Vous voilà enfin sur des routes dignes de ce nom. Vous devez apprécier. Vos « carcasses » vont avoir un peu de repos, et les vélos aussi.
Et donc finie l’altitude????
Il va vous falloir vous réacclimater.
bises les amis
claude vermersch
Toujours de très belles photos dans d’excellents reportages: il est vrai que vous roulez dans des paysages sublimes. Merci à vous deux. Soyez toujours très prudent après tant de km dans un si beau voyage. Bisous à tous les deux. Claude
zoppi
C’est toujours un régal de vivre votre aventure en différé.
Bonne continuation.
Agnès& Jean Paul
Víctor
Hola..
Que bonito relato.
Muchos abrazos para ustedes, que manera de disfrutar la vida.
Que bueno que les gustó el chocolate.
Felicidades 2L…!!