Voyages à vélo

De Puerto Natales à Punta Arenas

Du 21 au 25 mars

Itinéraire

De Puerto Natales à Punta Arenas

Après une petite séance photo à la Casa Lili, nous remontons sur nos vélos. Le temps est couvert mais, car il y a un mais, un « mais » intéressant… il n’y a pas de vent !!!

Nous pédalons tranquillement car sans le vent, tout change ! La route est facile ! Le paysage ? La pampa où paissent vaches, moutons et chevaux.

La route est ponctuée régulièrement par les entrées des estancias. Et, sur la route, à chaque entrée d’estancia, on trouve un joli abribus rouge ou bleu. Malheureusement, beaucoup sont dégradés !

La route circule pas mal et, à chaque fois que nous croisons un camion, cela provoque un déplacement d’air qui nous freine et nous déporte ! Il est vrai que ces camions roulent à des vitesses impressionnantes !

La pampa n’a pas le même aspect partout, plate et dénudée, elle peut être aussi « boisée », arbres bien secs, couverts de lichen !

Ces arbres torturés par le vent, tous penchés du même côté, devenus des « girouettes fixes » et permanentes !

En fin de journée, le vent forcit mais nous l’avons dans le dos. Au village de Morro Chico, nous avisons un petit restaurant. Il est 15 h et nous n’avons rien mangé depuis 7 h ce matin ! A la sortie de ce restaurant, il y a une cloche et la tradition veut que l’on fasse tinter la dite cloche ! Il paraît que cela apporte beaucoup de bonnes choses.

Maintenant, après une étape de 100 km, il faut trouver un coin de bivouac et si possible à l’abri du vent. Nous apercevons la cabane à moitié en ruines dont nous avait parlé Brian à la Casa Lili. Une rivière coule à proximité, c’est parfait !

Il y a effectivement une pièce propre et « habitable ». Nous montons notre tente à l’intérieur et découvrons les « œuvres » d’art tracées par d’autres cyclistes.

Le vent souffle et les tôles à moitié arrachées de la toiture font pas mal de vacarme mais nous dormirons bien quand même.

Ce matin, le vent, toujours lui, est particulièrement agressif ! Le début de l’étape pour monter au col El Chingue ne se passe pas trop mal, vent de trois-quarts arrière.

Et puis changement de direction de la route et nous l’avons en plein travers. Nous ne dépassons pas les 10 km/h et avons du mal à maintenir le vélo. Le vent forcit encore et, sous les rafales, nous traversons la route ! Cela devient dangereux car il y a de la circulation et il n’est plus possible de pédaler. Alors, nous poussons nos vélos sur le bord de la route.

Nous pique-niquons dans un joli petit refuge pour cycliste mais pas d’eau à proximité. Donc, bon gré mal gré, nous repartons, toujours en poussant les vélos sur le bas côté mais notre équilibre devient très précaire et plusieurs fois nous nous retrouvons sur la route sous la violence des rafales.

Voyant nos difficultés, un pick-up s’arrête à notre hauteur et nous propose de nous emmener à Punta Arenas. Avec le ras le bol du vent et le risque d’avoir un accident, nous cédons à la tentation pour la première fois du voyage, et acceptons la proposition. C’est donc en voiture que nous parcourons les 100 derniers kilomètres.

Nous arrivons à Punta Arenas deux jours plus tôt que prévu ! Voici le détroit de Magellan ! Nous avons du mal à réaliser que nous puissions être là après deux mois et 2000 km de vélo !

Video : Dormir à l’abri du vent !

Punta Arenas

Punta Arenas compte actuellement environ 120 000 habitants. C’est un port interocéanique.

Elle a été fondée par l’armée chilienne en 1848 en tant que siège principal du territoire de Magallanes et en tant que colonie pénitentiaire .

Avant l’ouverture du canal de Panama en 1914 , c’était le principal port de navigation entre les océans Pacifique et Atlantique en raison de sa situation dans le détroit de Magellan. Cela explique son âge d’or qui en fit un grand centre cosmopolite et commercial dans la pointe sud de l’Amérique du Sud.

Après la première guerre mondiale, de nombreux émigrants européens vinrent s’y installer et notamment des Croates dont descendent encore de nombreux habitants de Punta Arenas. S’y installèrent aussi beaucoup de Chiliens de l’île de Chiloé.

Les activités économiques les plus importantes sont l’activité portuaire, l’industrie des hydrocarbures, les services et le commerce, suivis de l’élevage, principalement ovin , de la pêche et de la sylviculture. 

Punta Arenas possède aussi une université.

Le tourisme prend aussi une part dans cette économie. En effet, certains navires de croisière à destination de l’Antarctique partent de Punta Arenas, et la plupart des navires de croisière et des paquebots européens arrivent à son port lors de voyages touristiques.

Punta Arenas possède aussi un aéroport qui dessert les îles Malvinas , l’Antarctique et le reste du pays avec des vols quotidiens vers Santiago et Puerto Montt .

La ville est agréable avec ses maisons colorées, sa belle Plaza de Armas où trône la statue de Magellan, son front de mer où court une piste cyclable, ses nombreux magasins, sa cathédrale… et son cimetière avec ses tombeaux monumentaux !

A la découverte des manchots de Magellan

Après une heure de bus et une autre de bateau, nous débarquons sur l’île Magdalena. Connue pour accueillir une importante colonie de manchots de Magellan venue s’y reproduire, c’est une destination touristique très courue ici !

En cette fin mars, une bonne partie des individus est déjà repartie mais il en reste encore suffisamment pour profiter de ces adorables oiseaux !

Avec environ 120 000 manchots de Magellan nicheurs résidant sur l’île, l’île Magdalena est un lieu de reproduction important.

En 1998, un programme de contrôle à long terme a été mis en place sur l’Île Magdalena. Grâce à ce contrôle et les mesures effectuées, nous savons que la population de manchots de Magellan progresse donc l’augmentation du nombre de visiteurs sur l’île n’a pas d’impact sur sa croissance.

Chaque année, les manchots retournent dans leurs terriers sur l’île où les femelles pondent deux œufs en octobre. Les mâles et les femelles se relaient pour l’incubation et s’occuper des poussins lorsqu’ils éclosent en décembre, ils partagent également la responsabilité de la pêche dans les eaux entourant l’île

Les manchots de l’île Magdalena ne craignent étonnamment pas les humains, ainsi pour protéger les manchots, les visiteurs doivent rester sur la passerelle construite à cet effet.

Chaque bateau n’a droit qu’à une heure sur place mais c’est largement suffisant pour photographier, filmer et admirer ces petits manchots qui ne mesurent que 70 cm environ et monter jusqu’au joli phare de l’île.

Au retour, le bateau stationne un moment aux abords de l’île Marta pour y observer une impressionnante colonie de lions de mer. Ces lions de mer qui émettent des sons semblables à un rugissement de lion mais nous trouvons que cela ressemble plus à… un meuglement de veau !

Dans les falaises et au sommet, nichent un important nombre d’oiseaux et particulièrement des cormorans.

Vidéo : Une visite aux manchots

  1. Emmy

    Coucou Grand père, super votre blog j’espère que vous passez un bon voyage, gros bisous 😘

  2. Ambre

    Coucou grand pere!
    Bravo !! Continuez comme ça bon courage!
    Bisous

  3. claudine et Jean

    bonjour les amis, Nous voilà installés prêts pour regarder « le cinéma ». Quel périple avec ses coups de vent,ses averses, ses quelques coups de froid mais que de belles photos et magnifiques paysages. Le ripio est presque devenu un « ami » que vous lui préfériez la route goudronnée. Bel épisode de traversée à « enjamber » les arbres, traverser les rivières… heureusement que la solidarité existe encore dans ces moments là. Belle randonnée et beaux paysages avec ce glacier s’arrêtant aujourd’hui au pied du lac. A travers les photos et vidéos vous nous permettez de voyager avec moins de fatigue, certes, mais le temps de cette séance c’est comme si nous étions à vos côtés. Super et merci encore. Ah j’allais oublier Bon Anniversaire Laure nous t’envoyons de gros gros bisous et à bientôt

  4. Michele Brocvielle

    Le cimetière de Punta Arenas où Jackie et moi-même avions perdu Simone.
    Les jeunes pingouins sont avec leur duvet, plus gros que leurs parents : impressionnant.

    belle rencontre les manchots de Magellan. Et oui erreur de ma part, ce ne sont pas des pingouins.

    merci les zamis

    michèle

  5. Edwige

    Super les photos sont magnifiques ! les mollets doivent être bien durs et sous un tel vent toutes les perruques s’envolent !!!
    Un rêve en vrai …

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