Du 12 au 18 décembre 2024
Siem Reap, ce n’est pas seulement le site d’Angkor, c’est aussi, entre autres, une des portes d’accès au lac de Tonlé Sap, éminemment touristique lui aussi, un lieu de spectacle et le siège de l’association Apopo !
Le village de Kompong Phluk et le lac de Tonle Sap
Partis de Siem Reap en bus, et oui on déroge un peu à nos principes mais « timing » oblige, nous arrivons au point d’embarquement. Dans un bateau où nous sommes une bonne vingtaine, nous traversons le village de Kompong Phluk.
Elles sont très impressionnantes ces maisons bâties sur des pilotis de 6 à 9 m pour s’adapter à la variation de la hauteur d’eau entre saison des pluies et saison sèche !
En saison humide, l’eau arrive quand même à la base des maisons !
La plus grande partie de ses habitants vivent de la pêche, surtout de la crevette, durant la saison des pluies mais se tournent vers l’agriculture en saison sèche pour compléter leurs revenus.
Il faut noter que le tourisme, qui a débuté il y a dix ans, représente actuellement une partie importante de l’économie locale. Et les touristes, il y en a, si l’on en juge par le nombre de bateaux dédiés.
La petite balade en barque parmi les arbres encore en partie dans l’eau est un très agréable moment, très original !
Dans le village, qui compte environ 3800 habitants, on trouve de petits commerces tournés plutôt vers les touristes mais aussi une école, un temple…
Au « bout » de la rivière, nous aboutissons au lac de Tonle Sap, immense, une véritable mer intérieure ! Le Tonle Sap est le plus grand lac d’Asie du Sud-Est. La rivière éponyme relie le lac au Mékong, le confluent étant à Phnom Penh.
Le lac est caractérisé par un phénomène extraordinaire. Le cours de la rivière Tonle Sap s’inverse suivant les saisons ! En saison sèche (de novembre à mai), la rivière coule vers le Mékong et en saison humide (de mai à novembre), le cours s’inverse et elle coule du Mékong vers le lac !
Le lac sert ainsi de déversoir au trop-plein des eaux en période de hautes eaux, et de réservoir, en période de basses eaux. Cela permet de réguler les crues du Mékong. C’est une sorte de vanne de sécurité naturelle !
Pendant la saison sèche, le lac couvre une superficie de 2700 km² (4,5 fois la superficie du lac Léman) pour une profondeur de un mètre alors que pendant la saison des eaux, sa superficie passe à 16 000 km² (plus de 300 fois le Léman) et sa profondeur à 9 m. Il devient alors la plus grande réserve d’eau douce d’Asie du Sud-Est et occupe 7% du territoire cambodgien !!!
Mais toute la vie liée au lac pourrait être remise en cause en raison de la construction des barrages hydroélectriques sur les rivières qui alimentent le lac, le tout liée au réchauffement climatique et aussi à la surpêche que connaît le lac.
Spectacle de danses Khmères
Ce soir, nous sortons !!! Direction l’Apsara Théâtre pour assister à un spectacle de danses traditionnelles khmères.
Le théâtre à lui seul vaut le coup d’œil ! Construit dans un style semi-colonial, son extérieur en bois d’origine et son antique décor dégagent quelque chose de magique, magnifique !
L’intérieur n’a rien à envier à l’extérieur. On se retrouve dans une ambiance feutrée où le rouge des plafonds et des tentures incite au silence !
Un dîner est prévu avant le spectacle. Nous prenons donc place. Mais la table étant très basse et l’assise au niveau du sol (!), nous glissons les jambes dans une espèce de « tranchée ». Un peu de souplesse est nécessaire pour s’installer !!!
On nous sert un dîner réunissant certains des plats les plus emblématiques du Cambodge, un vrai régal pour le palais !
Place aux danses ! Une troupe de 30 artistes interprète les anciennes légendes et les danses folkloriques du Cambodge des campagnes !
Extraordinaires, les mouvements des doigts des danseuses, incroyable !
Une très belle soirée, bien différentes de celles que nous vivons habituellement mais rien n’est pire que la routine, non ?
Les rats démineurs
Le Cambodge est un pays où bombes non explosées et mines antipersonnelles sont encore extrêmement nombreuses .
Il faut savoir que les Américains, pour détruire la piste Ho Chi Minh, larguèrent sur le Cambodge 600 000 tonnes de bombes ce qui fait de ce pays, le pays le plus bombardé du monde. Mais beaucoup de ces bombes n’ont pas explosé et constituent un réel danger pour les populations.
Après avoir chassé les Khmers rouges de Thaïlande, l’armée vietnamienne a créé un champ de mines défensif le long de la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge. Au cours des années suivantes, le nouvel État (les restes des Khmers rouges et les forces d’opposition monarchistes) ont posé des mines antipersonnelles à mesure que les champs de bataille se déplaçaient.
Ces mines ne sont pas faites pour tuer mais pour mutiler les personnes. D’ailleurs, le Cambodge compte 40 000 amputés.
500 km² seraient encore affectés par des mines antipersonnelles au Cambodge mais c’est le pays qui a déminé, en terme de superficie, le plus de terrain au monde.
Pour le déminage, on utilise au Cambodge, en plus des méthodes habituelles , des… « rats démineurs ». L’ONG belge APOPO utilise des rats africains à l’odorat très développé.
Une fois dressés, ils repèrent les explosifs (TNT notamment) enfouis dans la terre. Ces braves animaux ne risquent rien car il sont beaucoup trop légers pour déclencher une mine. Une fois la mine repérée par les rats, les démineurs interviennent et neutralisent l’engin.
De plus, quand un démineur humain et son détecteur de métaux mettent parfois jusqu’à quatre jours pour nettoyer une surface de 200 m², le rat sécurise cette zone en près de 20 minutes !!!
Et puis, ce sont d’adorables petites bêtes !
Regine
Joyeux Noël chers voyageurs du monde !
Je voyage bien au chaud aussi derrière les vitres
Lundi il y avait plein de bonhommes de neige sur le paquier qui ont disparu 👻 hier
Plein de découvertes et bonne continuation
Bisous