Voyages à vélo

De Phnom Penh à Siem Reap

Du 6 au 11 décembre 2024

320 km

Fondée en 1372, peuplée d’environ 2 500 000 habitants, Phnom Penh est la capitale très animée du Cambodge. Située au confluent du Tonlé Sap et du Mékong, elle fut toujours un centre important et pour l’empire khmer et pour les colons français !

Phnom Penh succéda à Angkor Thom comme capitale de la nation khmère mais fut abandonnée à plusieurs reprises avant d’être rétablie en 1865 par 
le roi Norodom.

La ville a été surnommée la « Perle de l’Asie » pour son architecture coloniale française du début du XXe siècle et dont il reste encore quelques bâtiments !

Il faut noter que les Khmers rouges évacuèrent de force toute la ville après l’avoir prise en 1975. Tous ses habitants, y compris les riches et les instruits, furent évacués et contraints d’effectuer des travaux pénibles dans les fermes rurales. (voir ci-dessous le camp S21)

Nous avons bien aimé cette ville, son animation, ses immenses tours qui contrastent souvent avec pagodes et anciennes maisons coloniales, les rives du Tonlé Sap bordées de bars et restaurants…

N’oublions pas la Poste Centrale de Phnom Penh située au cœur de l’ancien quartier administratif français.

Elle demeure le plus grand bureau de poste du Cambodge et témoigne du patrimoine architectural hérité de l’époque du protectorat français (1863-1953).

Et puis, pour nous, ce furent trois jours particulièrement agréables passés avec Sokha et Jean-Luc qui nous ont accueillis, et de quelle manière, dans leur maison à Phnom Penh ! Un moment de découverte du Cambodge « de l’intérieur » !

Palais Royal

Le Palais royal sert de résidence au roi du Cambodge. Les rois du Cambodge l’occupent depuis sa construction en 1866 sous le règne de Norodom Ier après qu’il a installé sa capitale à Phnom Penh.

Le Palais Royal est un bon exemple d’architecture khmère avec son mur défensif, la salle du trône, le temple du Bouddha d’Émeraude, les stupas, des flèches imposantes et des peintures murales.

La salle du trône sert encore aujourd’hui pour des cérémonies religieuses et royales. Le bâtiments mesure 30 m x 60 m pour une hauteur de 59 m !

La pagode d’argent est un temple royal qui abrite de nombreux trésors nationaux. Notamment, le fameux bouddha d’Emeraude (en fait en jade), qui trône au centre de la pagode sous un luxueux baldaquin. C’est probablement une copie, réalisée en cristal vert. Juste devant, le bouddha d’Or, grandeur nature, de 90 kg. Créé au début du XXe siècle dans les ateliers royaux, il est incrusté de 2086 dia­mants. Son sol est pavé de 5000 carreaux d’argent, d’un kg chacun, recouvert de tapis ! On peut quand même voir une petite partie du sol près de l’entrée !

Très étonnant le pavillon Napoléon, cadeau de la France en 1876

Pagodes

On trouve de nombreuse pagodes à Phnom Penh. Wat Phnom Daun Penh est la plus haute et l’une des plus anciennes pagodes de Phnom Penh (elle a été construite en 1373 !).

Elle est située sur la seule colline artificielle de Phnom Penh et offre une vue panoramique magnifique sur la ville et ses jardins. Plus communément appelé Wat Phnom, c’est ce temple qui a donné le nom à la capitale, Phnom Penh signifiant littéralement « colline de Penh ».

Certaines pagodes sont de véritables villages où vivent de nombreux moines.

Marché Central

Le marché central de Phnom Penh est nommé par les Cambodgiens Phsar Thmey (littéralement « nouveau marché »).

C’est un édifice art déco de couleur jaune, construit par des architectes français entre 1934 et 1937, est composé d’un dôme de 26 mètres de haut et de quatre ailes. Il est un des symboles de Phnom Penh.

Actuellement, c’est un marché orienté vers le tourisme. Toute la partie centrale est dévolue à la bijouterie et chaque aile a son activité bien définie (vêtements, chaussures, appareils électroniques, boucherie et poissonnerie).

Les ouvertures présentes sont sensées évacuer l’air chaud, faire rentrer l’air frais et filtrer la lumière !!!

De plus, c’est un marché très propre !

Camp S21

Au départ, Tuol Sleng est une école qui fut transformée par les forces de Pol Pot en prison et en centre de torture nommé « S-21 », la plus connue des quelque 196 prisons que la dictature des Khmers rouges avait disséminées à travers le Cambodge. Elle était dirigée par Kang Kek Ieu, alias « Douch », et elle dépendait directement des plus hauts dirigeants du régime. Environ 18 000 personnes y ont été détenues dans une « machine de mort », avec une « élimination systématique des prisonniers ».

Le régime sera chassé du pouvoir en 1979 suite à l’intervention de l’armée vietnamienne qui occupera le Cambodge jusqu’en 1989 !

Il faut noter que le régime des Khmers Rouges était reconnu par de nombreux pays ! Par méconnaissance et par ignorance de ce qui s’y passait ? Difficile à croire !!!!!

Nous quittons Phnom Penh, après un dernier au revoir à Sokha et Jean-Luc, en direction de Siem Reap, Angkor Wat nous attend (pas seulement nous d’ailleurs si l’on en croit les rumeurs parlant de foules de touristes !).

Quatre jours de vélo nous seront nécessaires pour parcourir les 320 km ! Toujours plaisant de pédaler sur ces routes, où l’animation ne faiblit jamais !

Bien sûr, on y trouve des « constantes » : les enfants, leurs bicyclettes et l’école, les temples omniprésents, le étals des « boutiques » sur les bas-côtés, les sourires des enfants mais aussi des adultes toujours chaleureux, les chargements improbables des motos, remorques et autres véhicules…

Et puis cette route, c’est aussi les différents moments de la récolte du riz et particulièrement l’utilisation de moissonneuses, la rencontre d’une femme qui nous offre des jus d’orange, les contacts agréables avec les communautés musulmanes, les jolies maisons traditionnelles cambodgiennes et, plus surprenant, les boules et sapins de Noël dans les temples bouddhistes !

Le riz est mûr, le jaune domine dans les rizières, c’est la moisson. On s’active sur le bord de la route où, étalé sur des bâches, le riz sèche au soleil ! Un peu plus loin, c’est déjà l’ensachage.

Dans la cour des maisons, la paille de riz est stockée en grosses meules très esthétiques !

Nous remarquons aussi que les « types de productions » de bord de route sont regroupées sur quelques kilomètres par similitude. Se suivent, les paniers, la construction de paillotes ou la vente de « krâlan ».

Très original ce « krâlan », gâteau de riz khmer cuit dans un tube de bambou que l’on vend sur quelques kilomètres. On ajoute au riz des haricots mungos et de la chair de noix de coco fraîche. On verse la préparation dans un tube en bambou avec un nœud à une extrémité et on ferme l’autre extrémité avec des feuilles également de bambou. Ensuite, on place les tubes inclinés au-dessus de braises qui viennent cuire le riz. Il suffit alors d’éplucher le bambou à la main au fur et à mesure de la dégustation !

Merci à Marie et Romain de nous l’avoir fait goûter. Marie et Romain, rencontrés sur la route, sont deux cyclo-voyageurs français, partis de France et qui gagnent le Japon en utilisant principalement le vélo mais aussi bus et trains.

Une belle rencontre, un beau moment. Nous espérons les revoir en France !

Nous assistons aussi au pilage du riz à l’aide d’un ancestral pilon en bois. Ce riz est utilisé pour l’ambok consommé lors de la fête des Eaux. Cette fête marque, ici, le début de la récolte du riz. La fabrication consiste d’abord à faire griller à sec, dans un récipient placé sur un feu de bois, du paddy (riz brut non décortiqué) fraîchement récolté. Lorsque le riz commence à crépiter, il est transféré dans un mortier où il doit être pilé.

Pendant le pilage, le son se détache des grains de riz. Une fois le pilage terminé, il est nécessaire de vanner le riz ou de le cribler, de façon à ne conserver que les grains aplatis, débarrassés de leur son. (voir vidéo)

Dans le cadre de la Fête des eaux, ce riz est consommé à minuit, le deuxième soir, d’une façon particulière : il est saisi à la main et la poignée est engloutie d’un seul coup, un peu à la manière d’une personne qui viderait son verre d’un trait !!! Et, comme il se conserve bien, on peut le consommer toute l’année !

  1. BRAILLON Hervé

    Coucou, je vois que ce voyage avance à grand pas, malgré un début tumultueux, tout est revenu normal.
    Superbe 📹 et photos 📷.
    Vous devez vous régaler.
    Pense bien à vous.
    Bonne continuation.
    Bisous à vous deux.

  2. Danielle

    Coucou les voisins pédaleurs. Encore de biens belles photos et vidéos. Un mélange architectural bien particulier. En tout cas c’est beau à regarder. Laure tu as toujours de beaux cheveux et Lionel attention aux excès. Ici tout va bien. Les journées sont fraîches mais belles. Le chat a encore attrapé un petit rat. Cette fois ci il l’a tué. Tout le monde va bien. Noël se prépare. Des bisous 😚

  3. Inès et Roland

    Très intéressantes vos informations sur la culture du poivre et l’exploitation du riz, aliment de base.
    Quelle ingéniosité dans le transport des marchandises avec de petits moyens !
    Merci aussi de nous rappeler le génocide de la période Kmers rouges.
    Bises à vous deux

  4. brocvielle Michèle

    Je vois que les motos sont toujours aussi chargées qu’au Vietnam. Les gosses comme partout sont beaux et souriants, et j’aime le fait qu’ils soient en uniforme pour l’école. Dommage que chez nous, il n’y ait plus cette possibilité de les identifier par région, ou selon l’école.
    Le transport des œufs sur la moto, me laisse à penser qu’ils aiment les omelettes (hihihi)

    Bientôt Noël, pour vous ce sera peut-être un jour comme les autres.
    bises

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