Voyages à vélo

De Cao Bang à Dong Van

Du 1er au 6 octobre

220 km

Sortie de Cao Bang sur un boulevard à huit voies ! Quatre pour les voitures, quatre pour les deux roues ! Le ciel est gris, ça, ça ne change pas, mais la température est plus fraîche, et ça, ça change !

La route monte pratiquement tout le temps et nous apercevons dans les fonds de vallées des terrasses de rizières, c’est très beau ces couleurs allant du vert au jaune selon la maturité du riz.

Ici, sur le bord des routes, on vend des « fruits du dragon ». Ils sont rouges, mais on peut en trouver des jaunes, plus goûteux !

Ailleurs, on exploite les forêts de bambous. Il faut les couper dans des pentes infernales et les travailler en bordure de route.

Après avoir traversé la petite ville de Nguyen (où l’on trouve plusieurs hôtels), un col se profile. Pas très difficile, 6 km à 7 % de moyenne !

Puis c’est la ville minière de Tinh Tuc où nous allons faire étape. Il existe, ici, une mine à ciel ouvert d’où on extrait de l’étain.

Pour nous, il s’agit de trouver un hôtel ! Il n’y en a qu’un donc le choix est aisé. Disons que c’est un hôtel… rustique ! Personne pour nous accueillir, c’est la voisine d’en face qui nous installe et la jeune fille de la maison qui encaisse. Elle nous explique qu’il n’y a pas d’eau avant 18 h car il faut remettre en état les branchements suite aux dégâts causés par le typhon.

Ce matin, nous traversons Tinh Tuc en plein marché. Alors petite pause pour déguster un café chaud et goûter à la vie locale.

Ensuite, une rude montée nous hisse à 1100 m où il ne fait pas bien chaud et nous enfilons nos vestes qui, nous pensons, devaient s’ennuyer au fond de nos sacoches.

Toujours de beaux paysages entre rizières et végétation luxuriante d’autant que le soleil pointe le bout de ses rayons cet après-midi !

Toujours cette suite de montées et descentes, montées pas très longues mais dont la pente oscille toujours entre 8% et 10%, usant à la longue !

Autres faits marquants sur cette route (la QL 34), les glissements de terrains. Plusieurs dizaines tout au long de la journée, tous étant la conséquence du passage du Typhon. Ici, ce n’est pas le vent qui a causé des dégâts mais les pluies torrentielles.

Impressionnantes ces coulées ! La route est ouverte, mais, en de nombreux endroits, on ne circule que sur une file. On s’active à tout déblayer, femmes et hommes sont à l’ouvrage, pelleteuses et camions n’arrêtent pas, un travail titanesque !

Nous arrivons dans le nord Vietnam, pays des multiples ethnies, et remarquons un changement dans l’architecture des habitations mais surtout nous découvrons les très beaux costumes des femmes.

Durant toute la matinée, nous suivons une route au relief bien calme qui longe la rivière Song Gam. Les rizières attirent irrésistiblement nos appareils photos !

Dans une pièce bien noire, on fabrique des galettes de riz bien blanches ! Originale cette manière de les faire sécher en les étendant sur des tiges de bois !

Sur cette rivière, des barrages alimentent des centrales électriques car, comme tous les pays, le Vietnam a besoin d’électricité.

Il est vrai qu’un barrage, c’est moins authentique que les villages de ces ethnies du nord !

Villages où les costumes des femmes affichent des différences d’un lieu à un autre. Certains hommes portent encore le béret basque. Reste de la colonisation française ?

Et puis, comme il faut bien finir par grimper (nous sommes au nord du Vietnam, non ?), voici une très belle montée qui s’offre à nous ! Nous allons passer de 200 m à 1200 m sur des pentes entre 8% et 11%.

Nous atteignons le sommet vers 17 h. Ouf ! la nuit tombe à 18 h !

Nous finissons notre journée un peu fatigués après un cumul de dénivelé positif de 1760 m.

Aujourd’hui, nous montons vers un col mythique du Vietnam, le col de Ma Pi Leng. Et même si le soleil est radieux, même si la route domine la magnifique rivière Song Nho Què de plusieurs centaines de mètres, même si de nombreux pitons rocheux pointent vers le ciel, la pente est très raide et il faut appuyer très fort sur les pédales pour se hisser jusqu’au col.

La grande majorité des touristes y passent à moto. Il font un »road trip » sur la « Ha Giang loop ». Nous, nous faisons un voyage sur la boucle d’Ha Giang, chacun son vocabulaire.

La plupart utilise la formule « Easy Rider », c’est à dire qu’ils louent moto et pilote. Nous sommes quand même bien loin de Peter Fonda et Dennis Hooper !

Au col, comme nous sommes vendredi, de nombreux enfants regagnent leurs villages de montagne.

En effet, ils passent la semaine en internat car il leur est impossible de rentrer chaque soir.

Alors, aujourd’hui, ils ont quitté l’école au fond de la vallée et la plupart vont parcourir, à pied, plusieurs kilomètres de grimpée pour rentrer dans leur village.

Mais certains parents viennent les chercher à moto !

A noter que Laure s’est offert un petit tour à moto sur un sentier bien escarpé pour admirer le paysage de plus haut !

Nous rejoignons Dong Van après une descente précédée évidemment d’une ultime montée !!!

Dong Van est la ville vietnamienne la plus septentrionale du pays. Elle est peuplée surtout de Hmongs, un peuple qui a migré du sud de la Chine il y a 300 ans.

La ville est au centre d’un parc géologique : un massif karstique de pitons et de canyons. Ce parc fait partie du Réseau Global des Parcs Géologiques.

Sur un piton dominant Dong Van, se dresse le fort Don Cao construit par les Français pour surveiller la vallée. On y monte par un chemin bétonné et on termine par quelques escaliers. Il ne reste pas grand chose des bâtiments et l’ensemble mériterait un peu (beaucoup ?) d’entretien ! Au sommet, nous profitons d’un panorama exceptionnel.

Actuellement, Dong Van est un village hautement touristique et une des étapes principale de la boucle de Ha Giang. Les hôtels et restaurants sont légions.

Il ne faut pas manquer le marché du dimanche matin. Nous y découvrons un monde haut en couleur dominé par les costumes des femmes des différentes ethnies.

Nous nous trouvons transporté dans un monde hors du temps, une vie typique, une culture et des coutumes ancestrales. Mais également, un mode de vie très rudimentaire car c’est avec beaucoup de travail que ces peuples cultivent les pentes escarpées et rocheuses de cette région très sauvage où ils vivent dans le strict minimum !

  1. Regine FERRAND

    super reportage de la route du bonheur qui va se poursuivre pour vous !
    un peu de chaleur m’a fait du bien
    bonne continuation
    bises

  2. Agnès & jean Paul

    Que de couleurs !!!!!
    A quand une photo des réparateurs en tout genre et surtout pour vos montures qui doivent souffrir vu l’état des routes!!
    Merci de nous faire voyager.
    Agnès & Jean Paul

  3. Thierry Combet

    Coucou les amis, Francine et moi avons enfin rattrapé notre retard. Nous avons tout visionné ce matin . Quel dépaysement ! ces magnifiques paysages, toutes ces couleurs et surtout beaucoup de sourires sur ces visages; ça fait du bien. Petit bémol, des porcs dans les cages…. normal!!!! mais des oiseaux!! bonne continuation. Bises.

  4. Nicole graioni

    Salut les cyclistes,… Bon je vois Lionel que tu me donnes à lire…. Mais je vais m’y mettre, les photos donnent envie… Et…. Mes démangeaisons me laissant un peu en paix…. Ça va me relaxer….
    Merci, allez, je vous rattrape les veinards!!!
    Bisessss. Nicole et Maurizio.

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