Voyages à vélo

Du col de Livigno à Pozza di Fassa

Du 5 au 11 août

Itinéraire

Du col de Livigno à Valdidentro

Col de Livigno, nous sommes de retour en Italie. Alors nous nous offrons un café et un plat de viande, c’est quand même l’anniversaire de Lionel !!!

Un peu plus bas, nous trouvons un camping, plutôt réservé aux camping-cars, mais on nous trouve un petit coin pour notre tente. Nous sommes très bien accueillis par nos voisins : on nous offre café, grappa, pétillant, Braulio (spécialité de Bormio). Une bien agréable fin d’après-midi.

Pour le repas au restaurant, nous verrons plus tard car non seulement il y a de l’orage mais surtout, ici, il n’y a pas de… restaurant !

Nous descendons sur Livigno sous un ciel bien gris. La circulation est très importante mais il est vrai que nous sommes samedi. Nous laissons Livigno à gauche et entamons la montée au col d’Eira.

Et puis, PANG ! Nouvel éclatement de la chambre à air arrière de Lionel. Le pneu avait été regonflé la veille, trop fort sans doute. Arrêt, déchargement du vélo, démontage de la roue. Cette fois, nous mettons un vrai fond de jante car c’est sûr, le problème vient de là ! A noter qu’un couple de cyclos s’est arrêté pour nous aider ainsi qu’un couple d’automobilistes qui nous a offert les services de leur pompe à pied.

Et puis, c’est la pluie : veste, surchaussures gilets fluos, feux rouges. Il pleut de plus en plus fort et avec la circulation ce n’est pas une partie de plaisir cette montée au col d’Eira !

La pluie se calme durant la descente vers Trepalle et nous enchaînons un nouveau col, celui de Foscagno, sous un temps gris mais sec.

Au col, contrôle des douanes ! Et oui, Livigno est une zone franche et acheter alcool, tabac et sucre est très avantageux dans les limites autorisées bien sûr ! Voilà pourquoi, une telle circulation ce matin.

La commune de Livigno a un statut particulier et, de ce fait, est exemptée de certaines taxes telles que la TVA. Ce statut a favorisé le développement du tourisme dès la fin des années cinquante. L’existence d’une zone franche est le résultat des dérogations particulières que la communauté locale a réussi à obtenir du comté de Bormio dès 1538, avantages qui ont été reconduits par des règlements et des conventions tout au cours des XIXème et XXème siècles. Les prix des marchandises vendues à Livigno sont comptés sans TVA.

La raison principale de la création de la zone franche a été, à l’origine, l’isolement qui a longtemps caractérisé cette localité. Il suffit de penser que, jusqu’à l’hiver 1952/1953 (année de l’ouverture en hiver du col de Foscagno) , Livigno restait complètement privée de toutes communications avec le reste du monde pendant tout l’hiver jusqu’au dégel, à la fin du printemps. Aujourd’hui encore, le col de Foscagno est le seul accès routier de Livigno au territoire italien.

Nous profitons d’une très belle descente jusqu’au village de Valdidentro situé dans une vallée très étroite dominée de hautes montagnes où l’on aperçoit quelques glaciers.

C’est dans ce village que nous nous offrons un bon repas au restaurant. Nous y goûtons notamment le « pizzoccheri“, le plat typique de la Valtellina à base de pâtes à la farine de sarrasin, de pommes de terre, de choux et de fromage.

De Valdidentro à Prato : le col du Stelvio

Aujourd’hui, un « gros morceau », le col du Stelvio, point haut de notre voyage à 2760 m ! De Valdidentro, nous descendons jusqu’à la route du Stelvio au lacet numéro 37. Il faut savoir que tous les lacets sont numérotés, le dernier portant le numéro 1 !

Les premières rampes montent aux alentours des 6 à 8 % sur un premier enchaînement de lacets. Suit une longue pente ascendante avec quelques galeries et tunnels. Le dernier kilomètre de cette traversée monte à 9% avec un passage à 13% !

Ensuite, ce sera 14 lacets, superbe grimpée, ça monte et dénivelle » bien. La vue sur ces lacets est saisissante.

Puis une longue traversée au fond d’une large vallée nous emmène au pied de la dernière série de lacets. Ils sont bien pentus ceux-là, aux alentours de 8 à 9%. Mais cela ne rebute pas les très nombreux cyclistes à vélo de route. Enfin le lacet numéro 1 et c’est le sommet après 20 km de montée !

Une vraie foire au sommet, voitures, motos, vélos, la foule des grands jours qui déambule entre boutiques de souvenirs et restaurants.

Du sommet, nous avons des vues superbes sur les glaciers environnants. C’est un univers très minéral.

Nous pique-niquons, prenons café et gâteaux et entamons la descente et quelle descente !!! C’est sublime ! C’est un enchaînement de lacets, 48 très précisément, tous numérotés, très serrés au départ, et vu le nombre de motos et voitures, il fait être très prudent. Les vues plongeantes sont impressionnantes.

Au début du XIXème siècle, l’importance militaire et la situation politique de l’époque, après la signature du traité de Vienne, entraîne l’empereur d’Autriche François Ier a créer une nouvelle route qui pourrait relier le val Venosta à Milan, ville faisant alors partie du territoire austro-hongrois. La conception de la route fut achevée en 1820. Les travaux démarrèrent aussitôt et la route fut terminée en 1825. Le temps de travail a duré moins de deux ans en raison des pauses hivernales. Jusqu’à 2000 ouvriers ont travaillé sur le chantier !

En 1928, avec la construction de la SS 38 dello Stelvio, l’ensemble de l’itinéraire a été consolidé, agrandi et pavé, créant une route à deux voies. Le tracé de la route n’a guère changé depuis sa construction.

Un peu avant Trafoi, on abandonne le minéral pour la forêt. Nous descendons jusqu’à Prato Allo Stelvio où nous trouvons un camping dont les sanitaires sont superbes mais les emplacements pour les tentes bien moyens. Cela se répètera dans de nombreux campings.

De Prato Allo Stelvio à Pozza di Fassa

Pour gagner Bolzano, nous suivrons une piste cyclable durant pratiquement toute l’étape, donc pendant 79 km !

Une grande partie de cette piste traverse d’immenses vergers de pommes, impressionnant ! Plus loin s’y ajoutera la vigne.

C’est un très bel itinéraire, presqu’entièrement asphalté. On y trouve de nombreuses aires de pique-nique. Nous traversons quelques villages, nous y faisons les courses ou y prenons un café, bref c’est très plaisant !

Il n’est pas étonnant d’y rencontrer autant de vélos, principalement électriques d’ailleurs !

On y voit aussi de nombreux châteaux

Cela repose de nos étapes de montagne, la piste étant majoritairement descendante. Quelques kilomètres avant Mérano, nous plongeons vers la ville par une suite de lacets (toujours sur la piste cyclables). Un bon fléchage nous emmène en direction de Bolzano que nous atteignons sans difficulté.

Cette piste cyclable part de Nauders à la frontière autrichienne et se poursuit jusqu’à Verone offrant ainsi 340 km de parcours cyclable.

Ce soir, le camping est à l’mage de ce que nous disions ci-dessus : sanitaires très luxueux avec décoration soignée mais on entasse les tentes.

Aucun souci pour quitter Bolzano, ville parcourue de nombreuses pistes cyclables, d’ailleurs, on s’y déplace beaucoup à vélo.

Nous cherchons le départ de la route du Val Ega qui doit nous monter au col de Costalunga. Pas facile à trouver ce départ. Mais grâce aux aides des locaux, nous y sommes. C’est là que nous apprenons de la bouche d’un cycliste, que les tunnels sont fort dangereux et qu’il vaut mieux rejoindre Blumau et prendre la direction du col de Nigra.

Nous empruntons alors une route qui monte fort (8 à 9%) et cela pendant 6 km ! Puis la pente s’adoucit avec même quelques petites descentes et de très belles vues sur les montagnes environnantes

Nous arrivons au village de Tires qui possède une très belle église à clocher à bulbe. Pique-nique et eau fraîche sont les bienvenus.

Nous repartons et c’est alors la partie la plus difficile de la journée. Un peu après le village, la route se redresse fortement pour atteindre les 14% !!! DUR ! La pente reste aux alentours des 10% durant plusieurs kilomètres et ne s’adoucit vraiment qu’à l’approche du col de Nigra à 1690 m.

Nous apprécions comme il se doit, malgré tout, les superbes montagnes des Dolomites.

La suite est une montée douce jusqu’au point haut suivie d’une descente pour rejoindre la route qui monte du Val d’Ega et qui nous hisse au col de Costalunga. La montée par ce côté est très difficile avec nos vélos chargés, cela vaut le Stelvio !

La descente nous gratifie de très beaux points de vue sur les montagnes environnantes. Nous gagnons alors Pozza di Fassa et son camping.

Et là, si les emplacements de tentes ne sont pas ce qu’ils devraient être, les sanitaires relèvent d’un luxe inouï.

Pas mal pour un camping !

Si nous parlons beaucoup de pourcentages de pentes, c’est que, parmi les personnes qui nous suivent, il y a pas mal de cyclistes !

  1. Danielle

    Coucou les voisins pédaleurs. Je vois que vous avez toujours de l’eau. Ici enfin il a plu dans la nuit de vendredi à samedi, samedi après-midi et dimanche. Vous avez des vues magnifiques et alors les toilettes des 7 nains !!!
    On voit beaucoup Laure de dos mais finalement elle n’est pas si mal de ce côté non plus !!! 🤣
    Ici tout va bien. Régalez-vous bien.De gros bisous 😚 A bientôt 👋

  2. TRIGUEL

    Merci pour ce récit et film très instructifs de votre belle aventure dans les dolomites .
    Je vais passer sur ces routes dans un mois pour me rendre depuis Rennes jusqu’en Slovénie / Croatie .
    vos conseils sont précieux sur les tunnels dangereux , campings …Et j’ai été très heureux de découvrir ces plus de 80 kilomètres de piste cyclable entre NAUDERS et BOLZANO.

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