Du 12 au 16 août

Itinéraire

De Pozza di Fassa à Canazei

Pozza di Fassa est une ancienne commune italienne qui a fusionné en 2018 avec Vigo di Fassa pour devenir San Giovanni di Fassa. Bloqués par le mauvais temps, nous y avons passé deux jours dans un camping aux sanitaires d’un luxe inouï mais par contre avec des emplacements bien moyens.

Cette commune, lieu de villégiature été comme hiver, possède un grand nombre d’hôtels aux extérieurs superbes !

Une piste cyclable conduite de Pozza di Fassa à Canazei, mais dans cette région où il fait bien frais, cette piste est à l’ombre et nous ne sommes pas bien réchauffés ce matin !

Canazei est une station de villégiature en été et de sports d’hiver en… hiver !!!

Tout comme à Pozza di Fassa, le nombre d’hôtels, tous plus beaux les uns que les autres, est impressionnant !

Canazei possède une église du XVIème siècle, la chiesa San Floriano.

En sus des hôtels, les restaurants et magasins de sport y fleurissent de même que les… touristes ! Que de monde !

Nous y achetons un pain à l’anis spécialité de cette région. Nous goûterons aussi le « strudel » qui est un chausson aux pommes et le « spätzle » spécialité de pâtes aux épinards de la région de Trento !

Canazei mais plus largement ce secteur des Dolomites, c’est un peu surfait !

De Canazei à Canazei

Nous allons parcourir sur deux jours la « Rondasella ». C’est une boucle au départ de Canazei. Elle permet de franchir quatre cols dont trois au-dessus de 2000 m. En vélo de route, elle se fait en un jour mais avec notre chargement, il nous en faudra deux… en prenant notre temps !

La montée au col de Sella est commune avec celle du col de Pordoi durant cinq kilomètres.

Pour la première fois, nous découvrons les montagnes si particulières des Dolomites, ces « tours » rocheuses ocres jaunes qui impressionnent par leur verticalité.

Nous laissons partir la montée au col de Pordoi et nous continuons vers le col de Sella. La pente devient plus sévère (autour de 8% – 9%), toujours sur des lacets bien relevés.

Col de Sella, 2244 m ! Quel panorama ! Au loin, le glacier de la Marmolada et tout proche le Gruppo del Sella. Laure trouve cela superbe et même plus beau que l’Izoard, c’est dire !

La route du col a été achevée en 1872. Le premier refuge (refuge Carlo Valentini) au col Sella, qui accueillait principalement des voyageurs commerciaux, a été construit en 1884 au col. La construction du refuge passo Sella a suivi en 1904 (reconstruit en 2013), puis un autre (Maria Flora) a été construit en 1934. Les trois sites d’hébergement existent toujours et sont utilisés pour le tourisme.

La descente sur l’autre versant est un peu fraîche ! Au pied du téléphérique du Sasso Levante, un monde fou ! C’est « dingue » le nombre de voitures !

La descente continue jusqu’au Plan de Gralba. Là, nous bifurquons et attaquons la grimpée vers le col de Gardena à 2121 m. Au sommet de ce col, c’est relativement calme si l’on se réfère au nombre de véhicules qui nous ont doublés dans la montée !

Le col a servi de ligne de démarcation entre les principautés épiscopales de Trente et de Bressanone pendant près de 800 ans (de 1027 à 1803), jusqu’à la création de la province du Tyrol qui les a unifiées.

En 1915, pendant la Première Guerre mondiale, la première route carrossable est construite, d’une importance stratégique pour l’approvisionnement des troupes.

À partir du milieu des années 1900, le col a commencé à prendre de plus en plus d’importance dans le tourisme. En 1960, la route actuelle a été construite.

Très belle descente avec toujours des vues superbes sur ces tours rocheuses.

Des « œufs », des téléphériques emmènent les touristes sur les hauteurs. dans cette région, un nombre important de remontées mécaniques fonctionnent en été.

Un peu frisquet et beaucoup d’humidité au départ de Corvara ce matin pour monter au col de Campolongo à 1875 m.

Mais le soleil lèche déjà le sommet du Sassongher et inonde rapidement la montée !

En contrebas, le village de Corvara et au premier plan , Laure dans la montée du col !

Du sommet, une descente de 4,5 km nous conduit à Arraba au pied du col de Pordoi. Il y a un monde ! Il est vrai que de tous ces villages partent un nombre importants de sentiers de randonnée.

La montée au col de Pordoi n’est pas trop sévère, principalement sur des lacets avec, au départ, une circulation assez calme qui s’intensifiera petit à petit avec, sur la fin, un nombre plus qu’impressionnant de motos. Ces engins sont assez pénibles à cause du bruit qu’elles génèrent sans parler de la conduite de certains (nombreux) motards !

Le sommet (2239 m) a un air de Stelvio ! Du monde , du monde ! Des voitures, des motos, des vélos, des randonneurs… la foule des grands jours mais les montagnes sont très belles !

Pour nous, pique-nique, un petit café (d’ailleurs, ils sont toujours petits en Italie) et quelques photos !

L’histoire du col Pordoi commence avec la construction de la route nationale 48, qui a commencé en 1901 et s’est achevée en 1909. L’hôtel Savoia et l’hôtel Pordoi ont été les premiers hôtels du col.

Cette première phase du développement du tourisme a été interrompue par la Première Guerre mondiale lorsque la zone à l’est du col de Pordoi est immédiatement devenue une zone de combats.

La région a connu un nouvel essor économique dans les années 1950 après la Seconde Guerre mondiale qui, contrairement à la Grande Guerre, n’a pas causé de dégâts majeurs au col Pordoi. En 1961, Maria Dezulian a construit, avec son fils Francesco, le téléphérique de Sass Pordoi, l’un des premiers dans les Dolomites5.

Nous allons ensuite profiter d’une descente avec de somptueuses vues sur les montagnes de Dolomites.

Dans la descente du col de Pordoi

Origine du nom de la région des Dolomites

Dieudonné Guy Sylvain Tancrède, dit Déodat Gratet de Dolomieu est un savant géologue français né en 1750. En 1791, Dolomieu publie dans le Journal de physique sur un genre de pierres calcaires très peu effervescentes avec les acides. Il a découvert cette roche dans les Alpes et en envoie quelques échantillons à Saussure à Genève pour analyse. Le savant suisse donnera, en mars 1792, dans un courrier qu’il adresse à Dolomieu, le nom de « dolomie » à cette roche, en hommage à son découvreur. Le nom de « Dolomites » sera ensuite donné vers 1876 à la région des Alpes italiennes où on la trouve.

Nous arrivons à Canazei sous une (relative) chaleur. Nous nous installons au camping « La Marmolada ». Dans cette région, le point commun des campings c’est le prix élevé en regard des prestations proposées. Si, en effet, les sanitaires sont souvent très beaux voire luxueux, les tentes sont reléguées dans un « coin » et on entasse. A Canazei, on nous place et, même si les emplacements sont un peu minuscules, ils sont bien délimités. Nous ne sommes pas bien exigeants en général mais ici, vu les prix, nous espérons un (grand) minimum.

Nous faisons connaissance avec un français de 76 ans qui pratique le cyclocamping depuis 1977 ! Bravo !

Montée au col de Fedaia

La météo italienne a annoncé pour aujourd’hui un temps correcte ce matin mais de la pluie pour l’après-midi. Pour ne pas se bloquer toute la journée, nous décidons de monter au col de Fedaia « à vide » en aller-retour.

Comme nous sommes partis tôt, nous bénéficions d’une route tranquille sous un ciel un peu gris. Quelques trouées nous permettent d’apercevoir le glacier de la Marmolada.

Mais bien vite, les sommets se bouchent. Au col, à 2057 m, le niveau du lac de Fedaia est bien bas.

Le glacier de la Marmolada est le plus grand glacier des Dolomites sur le versant nord de la Marmolada. Il donne naissance à la rivière Avisio et surplombe le lac de Fedaia.

Comme tous les glaciers des Alpes, le glacier de la Marmolada a récemment reculé. En un siècle, sa taille a plus que diminué de moitié : en 2013, il mesurait 190 hectares, tandis qu’en 1910, il mesurait 450 hectares. En une décennie, de 2004 à 2015, il a subi une réduction de 30 % en volume et 22 % en surface5. Entre 2017 et 2020, il a perdu quelque 9 hectares par an. À ce rythme, il devrait avoir disparu avant 2031.

Le 3 juillet 2022, un bloc du sommet du glacier se détache, causant la mort de onze personnes et faisant huit blessés dans l’effondrement. L’événement a lieu le lendemain d’un record de chaleur au sommet du glacier.

Descente en fin de matinée pour éviter la pluie annoncée. En bas, beau temps ! Finalement, il tombera trois gouttes dans l’après-midi. Super la méteo, c’est la troisième fois qu’elle nous annonce une pluie qui ne vient pas.

De Canazei à Caldaro

Une piste cyclable parcourt toute la vallée du Val di Fassa. Pour nous, une aubaine : pas de circulation automobile et une piste majoritairement descendante.

On y circule beaucoup, surtout à vélomoteur électrique. Certains doivent débuter dans le cyclisme vu leurs comportements et nous devons être prudents.

Nous quittons la piste à Prevazzo et prenons la direction du col de Lugano. Une belle route pratiquement plate nous conduit au joli village de Cavalese.

Une montée facile nous emmène au col de Lugano. Et puis, ce sera 20 km de descente pour gagner la vallée de l’Adige.

Cette descente nous offre des vues impressionnantes sur les cultures de cette vallée. c’est un damier de vergers de pommes et de vignes.

A Auer, une route plus calme nous conduit au lac de Caldaro.

En chemin, Laure photographie un paysan qui ramasse ses pommes. Sans doute charmé par le sourire de Laure, il lui offre des pommes qui seront les bienvenues dans les jours à venir.

Dans cette vallée, on pratique les cultures intensives (c’est le moins que l’on puisse dire) de la pomme et de la vigne !