Du 21 au 29 août
Nous quittons notre sympathique hôtel JOCARMADAY à Chachapoyas pour gagner Cajamarca en bus afin de rattraper un peu le temps « perdu » ! Nous reprenons alors nos vélos avec bonheur pour découvrir une route (enfin pistes et routes) très belle et authentique !
De Cajamarca à Cajabamba
Après une journée à Cajamarca, nous repartons sur nos vélos. La route qui va nous emmener à San Marcos est très agréable : peu de circulation, paysages plaisants et villages vivants. Nous ferons d’ailleurs une pause « almuerzos » dans le village de Matara où nous goûterons les « alfajores », une couche de « dulce de lecce » entre deux fines galettes de maïs, frit ou non, un délice !
En quittant, San Marcos nous remarquons que l’on vend beaucoup de luzerne dans les rues. En fait, ces herbes sont destinées au CUY (prononcer « couille ») qui est le nom péruvien du cochon d’Inde. Et oui, au Pérou, le cochon d’Inde est un met de choix qui se consomme souvent grillé !
La route en direction de Cajabamba est très belle. Après une montée d’une vingtaine de kilomètres, ce sera une belle descente qui nous conduira dans une vallée où l’on cultive avocats, aloés, citrons, oranges… Nous arriverons à Cajabamba au terme d’une longue montée.
Nous ne savons pas si nous avons de la chance mais nous tombons en pleine fête de rentrée scolaire. Pour fêter l’événement, les enfants des écoles et collèges défilent dans les rues avec fanfares et moult cris. Cela se prolongera même le soir par un concert. Pas sûr que cela fonctionne chez nous, fêter la rentrée… bof !!! Ce soir, nous avons un bel hôtel avec les vélos dans la chambre !!!!
De Cajabamba à Cachicadan
Ce matin, au départ, quelle n’est pas notre surprise de voir à la fenêtre d’un mini bus la tête d’un… lama. Il a fait le voyage dans le véhicule avec les passagers !
La route conduisant de Cajabamba à Huamachuco n’est pas en très bon état mais elle nous montera à plus de 3300 m. Et pourtant, il fait chaud, 30° sur le compteur du vélo !
Les maisons, ici, sont en briques rouges ou ocres et recouvertes de tuiles. Ces tuiles et briques sont fabriquées sur place. Toutes les parties en bois (charpentes, balcons…) sont en eucalyptus et nous remarquons de nombreuses plantations.
Les briques sont un mélange de terre, sable grossier et paille. Elles sont mises à sécher avant de les passer au four. Pour les tuiles, on mélange la terre avec du sable tamisé fin, de l’eau, le tout dans des bassins circulaires en pierre. Le mélange ainsi obtenu est étalé, comme une pâte à tarte, dans un cadre rectangulaire. Le rectangle de terre est ensuite posé sur un moule de la forme de la tuile. La tuile est ensuite lissée puis mise à sécher au soleil avant cuisson.
On monte, on descend avec parfois de bons pourcentages (entre 8% et 10%). Ici, on file la laine des nombreux moutons qui nous encouragent par leurs bêlements.
Jolie petite ville que Huamachuco qui possède une superbe Plaza de Armas. Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps de la découvrir.
Aujourd’hui, l’étape nous emmènera, par une piste, au sommet d’un col à 3580 m d’altitude. Mais avant d’attaquer cette piste, nous ferons halte dans un « café » très local où nous rencontrerons une bien sympathique famille. Dans la cuisine, le cochon est pendu près de la cuisinière et de ses gamelles !
La piste est bordée d’habitations jusqu’à 3300 m. La descente sera un moment de plaisir sur une route étroite mais asphaltée (quelques nids de poules quand même). Nous essuierons, en fin de descente, un orage pas trop méchant. Au terme de cette descente, nous arrivons sur la nationale et surprise, c’est une… piste !!!
Cachicadan est un village thermal. Dans l’hôtel, bien moyen, où nous sommes, on vient prendre son bain dans une piscine. D’ailleurs, il y en avait une dans notre chambre et Laure en a bien profité ! Cette eau très chaude vient des profondeurs de la montagne. Nous ne savons pas si cette eau a un quelconque pouvoir médicinale.
De Cachicadan à Pallasca
La « nationale » est difficile au démarrage : piste boueuse et en travaux! Mais après quelques kilomètres, elle devient roulante jusqu’au col à 3450 m. La descente par contre sera plus délicate, le revêtement de la piste est difficile et les vélos ont tendance à prendre beaucoup de liberté !
Dans le village d’Angasmarca, nous arrivons à la sortie de l’école et il est bien difficile, vu notre espagnol, de satisfaire la curiosité des enfants. Sur la photo, vous pouvez voir que Lionel a repris du service.
Encore une fois, c’est la fiesta dans le village (décidément) et comme d’habitude c’est défilé, enfants costumés, musiques…
C’est piste aujourd’hui pour rejoindre Santa Clara de Tulpo. Bien raide par endroits (14%), il faut pousser les vélos mais finalement cela ne va pas trop mal.
Nous avions lu que la route était asphaltée à partir de Mollebamba et ce jusqu’à Pallasca soit une grande partie de l’étape. Erreur, la route est en travaux durant toute la descente jusqu’au rio. C’est pentu, boueux par endroit car pour éviter la poussière, on arrose la piste ! Après cette descente toute sur les freins, nous remontons en direction de Pallasca par des lacets impressionnants. Là, il reste encore un peu de goudron mais toute la fin de la montée (Pallasca est à 3100 m) on retrouve et la piste, et les travaux, et, pour couronner le tout, le vent devient violent et nous arriverons à Pallasca couvert de poussière !
De Pallasca à Chuquicara
C’est la plus belle route de notre voyage pour l’instant. Moitié asphalte, moitié piste, elle nous fera passer de 3100 m à 500 m d’altitude. Durant 30 km, nous descendrons dans des paysages à couper le souffle tellement c’est grandiose.
Ensuite, toujours en descente, nous longerons le rio Tablachaca pendant 50 km dans des paysages extraordinaires. Par moments, on se croirait dans le désert, à d’autres dans des canyons. Le seul problème sera le vent violent de face dans la dernière partie, on doit parfois pédaler dans les descentes !!!
Video, de Cajamarca à Chuquicara
Gicquel Jean-Pierre
Bonjour les amis,
Content d’avoir de vos nouvelles, je suis très admiratif de votre performance physique et artistique … photos magnifiques, commentaires très vivants, mais sans aucun doute que de sueur pour accéder à un tel plaisir. Je vous embrasse affectueusement, et merci pour le partage. Jean-Pierre.
Luciano
Un seul mot : OUAOH !!! Nous sommes épatés par la performance. Le tour de France à côté, c’est « oui-oui fait du vélo ». Cela a l’air d’un pays joyeux mais c’est quand même assez pauvre. Les paysages sont superbes et les animaux typiques . C’est dommage que vous n’ayez pas voyagé par bus à côté du lama…Cela vous aurait fait un copain de voyage !! Bon courage à tous les deux et viva la bicycleta, caramba !!
Famille Chataigner Poul
Michele
Je suis époustoufler par ce que vous vivez et nous faites vivre.
Ebahie , émerveillée et j’en redemande.
Lionnel, tu n’as pas photographier ta sirène dans son bain? ou bien la photo est-elle privée?
Alors les petites bêtes, vous les avez goûtées? Je me demande si elles ont au final le goût du lapin.
Il est temps pour toi Lionnel, de te remplumer, il doit bien y avoir des grosses pâtisseries au Pérou. Tu vas t’envoler dans les descentes à 14%.
14% – 14 élèves, si c’est l »effectif de la classe, ils ne sont pas en surnombre tes élèves péruviens.
grosses bises
belloir
un petit bol de rêve avant d’aller découvrir mes élèves de premières 😉
Des bises, on peut à vous
guillon Inès
Nous savourons comme vous de faire connaissance des pays que vous traversez. Nous savourons également ici, chaque jour avec notre café de midi, le chocolat de Colombie, puis d’Equateur et maintenant du Pérou. Ainsi nous pensons bien à vous.
Marie-Odile est passée cet après-midi. Je lui ai montré sur le site les photos et récits de votre long périple. Elle n’en revient pas.
Bises de nous deux.