Voyages à vélo

De Banos à Zamora

Du 12 au 20 juillet

De Banos, nous avons suivi la route des cascades. Il s’agit en fait de la route principale mais qui permet aux vélos de contourner chaque tunnel par un aménagement cyclable. On peut y admirer quelques belles cascades qui se jettent dans le rio Pastaza qui coule quelques dizaines de mètres plus bas. Malgré le gris du ciel, les paysages sont agréables. Mais, descente en Amazonie oblige, juste avant Mera, nous essuierons une belle averse !

Sur la Troncal Amazonica

Tous les jours, les averses nous poursuivrons. Cela va de la petite averse au gros déluge et là… il vaut mieux avoir trouvé un abri ! Par chance, ces petits ou grands abris sont nombreux tout au long de la route. Ce peut être la salle de sport d’un village, un abri bus, voire juste un toit en tôle ou végétal posé sur quatre piquets ou bien, comble du bonheur, un restaurant où l’on peut déguster un excellent tilapia. Même s’il pleut, il ne fait jamais froid et nos vêtements sèchent vite entre deux averses !

La lisière de cette forêt inextricable est pourtant jalonnée de nombreuses habitations. C’est incroyable le nombre de personnes qui vivent ici. Ce ne sont pas vraiment des villages mais des « communidad ». Ces gens appartiennent à l’ethnie Shuar, ethnie de cette région, appelée aussi Jivaro. Ce sont des personnes très conviviales qui lient facilement conversation, si tant est qu’avec notre espagnol balbutiant on puisse tenir une conversation ! Ici, les bottes de caoutchouc et la machette font partie obligatoirement de la tenue locale.

Jusqu’à Macas la route est assez monotone finalement, mais on mesure l’immensité de cette forêt et, aux bruits divers et variés qui en émanent, beaucoup d’animaux et notamment des oiseaux y ont élu domicile !

Aujourd’hui, nous avons franchi le cap des 2 000 km !!!

La suite est un peu différente puisque, si la forêt est toujours là, on trouve des cultures de bananes mais aussi de cacao. Les cacaoyers produisent de grosses fèves appelées « cabosses ». Elles contiennent de nombreuses graines (regroupées en épis) appelées « fèves de cacao ». On nous a fait goûter ces fèves mais que c’est amer. Il a fallu ensuite déguster une banane bien sucrée pour chasser cette amertume.

Nous commençons ensuite notre remontée vers la frontière péruvienne et cela grimpe beaucoup, l’Amazonie n’est pas plate ! Ce matin, nous sommes passés voir les Bomberos de Limón qui auraient pu nous héberger hier soir… dommage. Aujourd’hui, ce sera pluie une grande partie de la journée alors qu’hier, c’était soleil. Nous ferons étape dans l’agréable village de San Juan de Bosco.

Finalement, malgré les pluies fréquentes et journalières, nous avons apprécié cette route, la Troncal Amazonica, pour son calme (il y a peu de circulation) et ses paysages pourtant souvent dans le brouillard. Nous y avons pédalé neuf jours, y avons découvert une végétation luxuriante. Ses habitants vivent dans des conditions qui nous semblent précaires mais ils préservent leurs coutumes et leur art de vivre avec cette forêt.

  1. Pascal

    Heureusement que les Jivaros ne savent pas réduire les casques de vélo, on aurait pu vous retrouver dans une vitrine de musée dans quelques décennies….!

    PS si vous avez trop de pluie là-bas, on veut bien vous en prendre un peu, ça devient critique par ici.

    Bon vent
    Pascal

  2. belloir

    Après une petite excursion en Ardèche, je vous retrouve, vous, les Jivaros, les machettes, la verdure, la pluie… et le sourire de Laure.

  3. Michele

    ah bon 2000km seulement!…

    je blague (hihihi)

    c’est bien au moins vous n’êtes pas la tête dans le guidon, vous profitez pleinement.

    Lionnel, je vois que tu ne perds pas la main pour nous faire de belles vidéos en musique. Tu pourras reprendre du service au VCA à ton retour, si on veut bien encore de toi!…

    En France sur tout le pays, deuxième épisode caniculaire. Pour le premier, j’étais en Normandie, épargnée, mais pour celui-ci, je suis bien comme tout le monde, dans les départements touchés, alors j’attends 17 ou 18h pour aller me baigner, et pour pédaler, c’est tôt le matin.

    La canicule, ce qui en découle, sécheresse et difficultés pour les éleveurs, les cultivateurs, etc…des gros orages sont annoncés qui feront encore des dégâts, que faire?

    Et vous quelles températures avez-vous en forêt amazonienne?

  4. Michele

    les amis, avant de quitter l’Equateur, n’oubliez pas de goûter un conejillo de indias!..

    j’aimerais savoir quel goût ont ces petites bêtes!…

  5. Gicquel Jean-Pierre

    Jean-Pierre,
    Bonjour Lionel et Laure, je découvre votre parcours, c’est sûr que c’est plus dépaysant que de passer de la rue Maryland à la rue du moulin, quoique l’expédition chez Trouillard ne manquait pas de frissons ! Merci pour ce partage que je ne vais pas manqué de suivre. Bonne continuation, amitiés, demain matin, de Nantes à Mauves par les bords de Loire, je vais trouver cela très facile, mais la Loire toujours aussi belle !

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