Du 8 au 14 février 2025
Six jours à Luang Prabang et deux jours de bateau à remonter le Mékong, les vélos sont au repos (provisoirement) !
Itinéraire
Environ 300 km (En bateau)
Luang Prabang
Considérée comme la plus belle ville du Laos et classée au patrimoine mondial de l’Humanité, Luang Prabang fut capitale du royaume du Laos jusqu’en 1563, date à laquelle le roi Setthathirat s’installa à Vientiane. Elle retrouva son titre à la fin du XVIIIème siècle lorsque le Laos éclata en trois royaumes.
Bizzarement, la ville ne fut approvisionnée en électricité dans la journée qu’à partir de 1990 ! Les petites entreprises étaient alors obligées de faire tourner leur machines la nuit !
La ville est éminemment touristique et il y a pléthore de restaurants, hôtels, guesthouses et hébergements divers.
Son classement au patrimoine mondial de l’Humanité protège la ville et son environnement de débordements déjà vus dans les endroits très touristiques. Actuellement, un projet de développement financé par l’UNESCO, L’Europe, l’Agence française de développement entre autres, définit les règles de préservation du site, mais aussi gère les actions de sauvegarde.
C’est effectivement, une très belle ville, riche de son patrimoine. On peut peut-être déplorer une « occidentalisation » importante !
Mais quel plaisir de se balader dans ses petites rues, de rechercher calme et sérénité dans les temples, de profiter, le soir venu, de l’animation de la très belle rue Sisavang Vong, d’admirer les anciennes demeures coloniales sans oublier la tranche de vie que sont les marchés et de profiter de superbes couchers de soleil sur le Mékong !
Le Royal palace Museum
En pénétrant dans l’enceinte du palais, sur la droite, se trouve un très beau temple qui abrite la statue du Bouddha d’or.
Cette statue de 50 kg pour 83 cm de haut revêt, pour les Laotiens, une importance capitale, le pays étant placé sous sa protection.
Pour entrer dans le Palais Royal, c’est toute une histoire ! Déposez vos affaires à la consigne, toutes les affaires, sacs à dos, sacs à main, matériel photo…
Ensuite avant d’y pénétrer, il faut se plier à la coutume du déchaussage. Alors, pieds nus et délester de vos précieuses affaires, vous pouvez visiter l’intérieur.
Deux très belles salles à voir. La salle de réception du roi décorée de peintures de style Art déco réalisées par une artiste française (Alix de Fautereau) en 1930. Ces peintures représentent des scènes de la vie rurale laotienne.
Autre lieu, la salle du trône, où de très belles mosaïques de verre sur fond rouge, représentant la vie et l’histoire du Laos, attirent le regards en tous sens !
Pour le reste, chambres du roi et de la reine, bibliothèques… c’est plus banal d’autant que l’éclairage est un peu « poussif ». Nous aurions aimé des lumières plus « gaies » !
Se balader dans le parc, permet d’admirer l’extérieur du bâtiment, « simple » mais nous aimons bien !
Pourquoi interdire les photos ? Ce n’est ni un lieu stratégique, ni un lieu sacré, ni une base militaire, ni… ! Incompréhensible !
Les temples
Les temples sont légions à Luang Prabang. Impossible d’en parler d’une manière exhaustive!
Vat Xieng Thong
Cet ensemble d’édifices sacrés est le plus important de Luang Prabang. Le temple a été construit en 1560 par le roi Setthathirat.
Dans l’enceinte on peut voir aussi la « Chapelle du Bouddha couché (appelée aussi chapelle rouge). Des mosaïque de verre datant de 1957 ornent ses murs.
Existe aussi la chapelle du Buddha sacré que l’on sort au nouvel an. Nous avons remarqué que les pans de toit descendent très bas, une caractéristique de l’architecture de Luang Prabang.
Et puis, ne pas oublier d’aller voir le délirant char funéraire du roi Sisavang Song !
Vat Sene Soukharam
Construit en 1714, ce très beau temple est gardé par deux tigres en pierre pas très impressionnants d’ailleurs !
Sur le côté, une chapelle abrite un Bouddha de 8 m de haut qui implore, paraît-il, la pluie !
Sous un abri, deux pirogues de course attendent la fête Ho Kao Padap sur la rivière Nam Khan pour participer à la course. Ces très longues pirogues accueillent une cinquantaine de rameurs !
Nous allons vous laisser méditer dans d’autres temples au fil des photos !!!
Le Mont Phousi
Le Mont Phousi domine la ville du haut de ces… 100 m ! Nous y sommes montés par un bel escalier en briques, sans faire le compte des marches fort nombreuses !
En chemin, petite halte dans une grotte où trône… un Bouddha ! Encore lui, un peu plus haut mais d’une taille plus conséquente.
Au sommet, le That Vat Chomsi, un stûpa doré de 20 m de hauteur couronne le Mont Phousi !
Une jolie balade qui permet de découvrir la ville d’en haut.
Heuanchan maison historique
Nous avons beaucoup aimé cette demeure traditionnelle, bâtie sur pilotis, tout en bois superbement rénovée au milieu d’un magnifique jardin.
L’étage, où nous avons pu voir photos, costumes traditionnels, objets divers, permet de se rendre compte de la disposition des pièces et des ouvertures.
Soirée danses
Ce soir, nous sortons ! Dans le théâtre du Palais Royal, nous assistons à un spectacle de danses traditionnelles incluant une pièce de théâtre.
Difficile, pour nous, de comprendre le narrateur mais les danses, la musique et les costumes se suffisaient à eux-mêmes !
Centre des arts traditionnels (TAEC)
Un petit musée, géré par une association, consacré aux différentes ethnies du Laos. Ici, sur les 50 ethnies du pays, nous en découvrons quatre : les Akha, les Hmong, les tai Dam et les Khamu.
Nous découvrons leurs costumes, leur nourriture, leurs habitats et surtout leur artisanat.
Une boutique, dans une démarche de commerce équitable revend la production d’une trentaine de villages. A certains moments, on peut voir, sur place, des femmes expliquer et montrer leur savoir faire !
Cascades de Kouang Si
Nous avons dérogé à notre habitude car, pour se rendre aux cascades, nous avons utilisé les services d’un van. Un peu serrés et surtout beaucoup secoués, nous voici, après une trentaine de kilomètres au départ de la balade. Enfin, pas tout à fait, car une voiture électrique vous transporte au pied du site.
Quelle foule ! Nous qui n’aimons pas trop, nous sommes servis ! Le chemin longe d’abord une petite réserve où des ours noirs vieillissent tranquillement à l’abri des braconniers !
La suite est superbe ! De « piscine » en piscine », nous gagnons le pied de la cascade principale. Magnifique !!!
Un escalier métallique nous emmène au-dessus de la cascade. Il paraît qu’il y a un point de vue ! Mais finalement, non ! On peut accéder à une plateforme (en payant) mais là-haut, on ne voit pas grand chose et surtout pas la cascade ! En revanche, il y a une tyrolienne !
Plus bas, dans les piscine naturelles, les baigneurs s’en donnent à cœur joie. On se baigne et puis, on se fait une petite bronzette sur les bords.
Pour certaines, c’est le costume du strict minimum. Pas sûr que cela soit dans la culture des locaux, très pudiques, qui, eux, se baignent tout habillés ! Bref, un peu dommage dans un site aussi beau !
Petit tour au marché
Nous devrions dire, les marchés car il y en a à toute heure. Tous ne vendent pas les mêmes choses. Du marché de fruits et légumes à celui des vêtements et babioles en passant par celui de la nourriture, c’est toujours des moments de découverte d’y déambuler.
Peut-être qu’ici, le plus surprenant est celui « de la restauration » ! D’ailleurs, on ne sait pas toujours ce qu’on y mange, l’hygiène est bien limite mais l’ambiance est très authentique, les prix plancher et le contraste avec les rues voisines bordées de restaurants « occidentalisés » est saisissant !
UXO Centre
A partir de 1964 et pendant neuf ans, les États-Unis, sans avoir déclaré la guerre au Laos, ont effectué quelque 600 000 missions de bombardement sur le Laos, soit l’équivalent d’un raid de bombardement toutes les huit minutes.
Plus de deux millions de tonnes de bombes à fragmentation ont été larguées sur le Laos pendant la guerre du Vietnam, faisant du pays le pays le plus bombardé de l’histoire par habitant. Un tiers de ces bombes n’a pas explosé. Dans tout le pays, des familles risquent leur vie chaque jour. Ces bombes non explosées, qui ont le pouvoir de tuer ou de causer de terribles blessures, se cachent sous la terre sans être vues.
Chaque jour, une personne meurt ou se retrouve mutilée à cause de munitions non explosées !!!!!!!!!
UXO Lao recense et continue de déminer, dans la mesure de ses moyens, les zones touchées mais informe aussi les populations sur les risques et la conduite à tenir en cas de découverte de ces engins de mort !
Ce petit musée explique, en Anglais, la situation et un petit film informe sur les actions de l’association.
En bateau sur le Mékong
Nous allons changer de véhicule, là c’est le bateau. En deux jours, il doit nous emmener à la frontière thaïlandaise. Nous sommes un peu curieux de voir comment va se passer cette traversée !
Premier jour
Un tuktuk nous transfère jusqu’à l’embarcadère. Les vélos sur le toit, les sacoches un peu partout entre les jambes et les sacs à dos des autres voyageurs. Nous aurions pu y aller à vélo mais puisque ce transport est inclus dans l’offre autant flemmarder !
Ah ! Le bateau est en bas d’un long escalier, il va falloir descendre vélos et sacoches. Aidés par quelques personnes, tout est arrivés à bon port (c’est le mot) !
La hauteur des escaliers s’explique car à la saison des pluies, le niveau de l’eau remonte de plusieurs mètres !
Parlons de ces longs bateaux en bois qui circulent sur ce fleuve. L’aménagement intérieur est assez particulier. Nous avons l’impression ( et ce n’est pas qu’une impression) que les sièges ont été récupérés sur des voitures et leur fixation sur le plancher du bateau est très aléatoire. Remarquez que cela permet de se faire face au besoin et, de plus, c’est confortable !
Nous avons vainement cherché où pouvaient se trouver les gilets de sauvetage mais en vain !
Le siège du pilote est assez particulier : un siège de voiture posé sur un tabouret !!! Le tableau de bord est bien dépouillé ! Aucune électronique ici, c’est l’expérience du « capitaine » qui compense ! Et nous nous apercevons qu’elle est nécessaire, pas facile de naviguer sur ce fleuve entre bancs de sables et petits rapides parfois !
A l’arrière, outre un moteur assourdissant, on trouve une cuisine où un petit réchaud à bois, installé le long de la coque en bois, permet à « l’équipage » de cuire son frichti ! Rassurant, non ?
Pour le reste, nous avons bien aimé ce bateau. On s’y déplace à volonté, on y mange, on y boit, on y rencontre du monde. Outre beaucoup d’occidentaux qui gagnent la Thaïlande, de nombreux locaux utilisent ce moyen de transport.
Le bateau c’est un service public de navettes fluviales qui s’arrête souvent au pied des villages pour descendre ou monter des personnes.
L’embarquement et le débarquement est parfois épique vu les aménagements pour accéder au bateau. Il est vrai que, toujours à cause de la variation des eaux du fleuve en fonction des saisons, il est difficile de faire autrement !
Après un arrêt, il faut toujours repousser le bateau, souvent avec une perche mais parfois à la force des bras.
Ce bateau, c’est aussi un moyen de ravitailler les villages. Quand il arrive, tout le village descend au bord du fleuve et chacun remonte, enfant compris, qui une caisse de bière, qui un gros baluchon, qui un carton… une incroyable solidarité !
Ce Mékong, c’est une « route » ! Nous y croisons d’autres bateaux qui descendent vers Luang Prabang, des speed boat (mêmes trajets mais à fond le moteur), des bateaux de croisière et les élégantes et longues pirogues des locaux, ça vit !
Ce premier jour, nous arrivons au village de Pakbeng, arrêt. Obligatoire. Il est 18 h et le bateau a parcouru environ 150 km.
Surprise, après avoir remonté vélos et sacoches aidés par des locaux, pas de places dans la guesthouse où nous avons pourtant réservé ! Il fait noir, où aller ? La propriétaire nous accompagne en scooter dans un autre établissement : plutôt moyen et, comme disent Babeth et Fred (ils sont au Viet Nam actuellement) le ménage n’a pas été fait ! Tant pis !
Deuxième jour
Au départ, ce matin du deuxième jour, nous rencontrons Célia, une française qui voyage en bus, train.. au fil des rencontres, amoureuse de voyages à vélo.
Il faut bien sûr descendre vélos et sacoches dans le bateau, aidés par des locaux. Aujourd’hui, les vélos ont une place de choix, sur le pont, à l’avant du bateau !
Nous retrouvons beaucoup de personnes présentes hier sur le bateau. Marion, une Française de Haute-Savoie, Manu, un Espagnol, parti d’Espagne il y a quelques temps déjà, qui voyage en utilisant bus, stop… et d’autres, fort sympathiques, qui nous excuseront de ne pas connaître leurs prénoms !
Nous discutons longuement avec Célia avec qui nous partageons l’amour du voyage à vélo même si, sur ce voyage, elle est à pied !
Ce deuxième jour ressemble au premier, pourtant nous trouvons les paysages plus jolis.
Ce fleuve mythique, ocre jaune, tantôt calme, tantôt plus impétueux nous offre sur ses rives une alternance de rochers et de sable, où buffles et vaches déambulent à la recherche de la fraîcheur des ses eaux.
Mais, sur ses berges, de nombreux orpailleurs manient la battée à la recherche de l’infime particule d’or qui pourrait s’y déposer.
Il est vrai que le Laos est un pays riche en minéraux et que le Mékong transporterait un peu de ce précieux métal.
Ce ne sont pas des orpailleurs « professionnels » qui opèrent ici mais les habitants des villages qui, après la saison des pluies, quand les principaux travaux agricoles sont terminés, s’adonnent à cette activité. Puissent-ils trouver quelques « pépites » !!!
Sur la dernière partie, nous longeons la Thaïlande, le Mékong marquant la frontière à cet endroit.
Nous voici à Houaixai, terminus de cette balade sur le fleuve après environ 150 km de navigation aujourd’hui.
Ce soir, pour clore ces deux jours, nous dînons avec Célia et Josh, un Australien fort sympathique.
Demain, nous dirons au revoir au Laos avant d’aller découvrir la Thaïlande !
Itinéraire général depuis le début du voyage
Afin que vous puissiez savoir où nous nous trouvons par rapport au reste de l’itinéraire déjà parcouru, nous mettrons à chaque publication la carte idoine !
6007 km (+ 300 km en bateau)
Les Tijou
Très belle balade en bateau . Ça nous fait presque envie. Toujours des commentaires passionnants et passionnés. Bonne route en pays Thaï…
Michele Brocvielle
Alors à Luang Prabang, vous viviez dans le luxe, d’une certaine façon…
que de dragons, que de bouddhas…
et une belle croisière pour quitter le Laos et arriver en Thaïlande
votre beau voyage continue. Bravos
Jean-Pierre Gicquel
Bye Bye Laos, Good morning Thailande ! Bonne continuation pour votre périple.
Jean-Pierre.
Danielle
Coucou les voisins pédaleurs. Des temples à gogo ! des marchés colorés. Il y a de tout à manger. Je vois des chiens sur vos photos mais pas de chats ? Ne sont-ils pas sur les étals de viandes ??? La traversée en bateau est particulière. Quel bateau original.
Ici nous allons bien, le chat aussi. Les journées rallongent. Bonne continuation. Des Bises de Digne.