
Du 1er au 8 mai
Itinéraire
276 km
De Cameron Highlands à Kuala Tahan
Nous quittons Les Cameron Highlands par une belle descente, un plaisir à vélo !
Et puis, nous retrouvons les horribles serres horticoles en plastique qui colonisent les collines environnantes !

Notre objectif est de gagner en quatre jours le parc de Taman Negara Pahang.

Enfin, les serres disparaissent et la route serpente dans une forêt luxuriante, c’est beau !
Après 70 km, nous stoppons dans un petit restaurant local où nous mangeons pour 10 RM (2 euros, pour deux !) et de plus, c’est bon !
A Sungai Koyan, nous avons du mal à trouver un hébergement malgré l’aide d’un Malaisien qui a pris gentiment son scooter pour faire le tour des guesthouses, mais toutes sont « full » ! Il nous propose même de venir chez lui si nous ne trouvons rien !!! Il téléphone et finit par nous dégotter une chambre. Vraiment incroyable cet homme !
En gagnant l’hébergement, nous rencontrons deux cyclovoyageurs et surprise, nous nous étions déjà rencontrés à Dong Van au nord Viet Nam, il y a 7 mois !
Et voilà l’hébergement : minable, sale, sans lavabo, sans café, sans savon… et un « rapport qualité / prix » très bas car le prix est très haut !!!
Le lendemain, des plantations de palmiers à huile s’étendent à perte de vue même si la forêt reprend ses droits de temps en temps.

Nous arrivons dans la petite ville de Kuala Lipis. C’est joli cet endroit : des bâtiments coloniaux en assez bon état, du street art, une mosquée aux bulbes dorés, un temple hindou malheureusement en restauration, un temple chinois qu’une femme nous fait visiter, bref une belle halte !

Aujourd’hui, la route est bordée alternativement de palmiers à huile et de forêt. Une étape assez fatigante car montées et descentes s’enchaînent à un rythme rapide, montées qui se terminent bien souvent sur des pourcentages conséquents. En quelques mots, une journée fatigante !!!
Il ne faut pas oublier que nous sommes descendus en altitude et avons retrouvé la chaleur humide, cela oscille aux alentours des 40° sur le compteur du vélo.

Toujours ces cultures de palmiers à huile qui nous accompagnent encore aujourd’hui, mais aussi de belles parties en forêt.
Par endroits, on arrache les palmiers à huile (trop vieux ?) pour planter des… palmiers à huile !
Au sommet d’une bosse, un nombre impressionnant de camions chargés de fruits du palmier attendent la pesée.

Ensuite, une fois les camions déchargés, les fruits sont acheminés vers l’usine où ils seront traités pour donner l’huile de palme ! Une odeur assez désagréable émane de cette transformation !
La route alterne toujours montées et descentes et oublie même son asphalte sur quelques kilomètres, remplacé par de gros, gros, graviers où il est difficile de rouler !
Voici enfin le village de Kuala Tahan après une fin d’étape un peu « sport » !
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Taman Negara Pahang (parc national)
Kuala Tahan
Kuala Tahan est la porte d’entré du Taman Negara Pahang, un parc de 4300 km2 ( 7 fois la superficie de Singapour) ! Ce parc protège la forêt des appétits des « planteurs de palmiers à huile ».

Cette immense jungle est encore plus vieille que l’Amazonie puisqu’elle existe dans son état actuel depuis 130 millions d’années !!! On y découvre des arbres de plus de 70 m de haut, des grottes immenses, des rivières, des cascades et une faune et une flore impressionnantes de variétés !
On y trouve en effet, 10 000 espèces de plantes dont quelques unes carnivores, 200 espèces d’arbres pour un hectare de forêt, 350 espèces d’oiseaux, des varans, des singes, des tapirs, des dragons volants, des éléphants sauvages, des tigres mais aussi des insectes qui vrombissent en permanence, des scorpions, des serpents et des… sangsues !
Mais il est bien difficile d’apercevoir les grands animaux qui se cachent le plus loin possible des zones habitées !

Le parc se trouve de l’autre côté de la rivière et pour y pénétrer, il faut prendre le bateau.
Ensuite on doit avoir un permis qui peut être contrôlé par les « rangers » ! De plus, il y a peu d’itinéraires autorisés sans guide.
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Randonnée à Bukit Terisek
Nous allons découvrir le parc avec une petite balade possible sans guide. Une montée au Bukit Terisek sur un sentier fort bien aménagé dans la jungle sur des passerelles qui deviennent ensuite des escaliers (ça monte !) suivies d’un sentier très agréable.
Nous atteignons le sommet à 344 m avant de descendre à un point de vue où la forêt semble vraiment impénétrable !


C’est vraiment particulièrement jolie cette jungle, alors à la descente nous prenons une petite rallonge ce qui nous permet d’apercevoir un petit varan sur le bord du sentier .
Une jolie entrée en matière que cette randonnée !
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Randonnée à la cascade de Teras
Aujourd’hui, c’est avec un guide que nous randonnons. Nous sommes accompagnés par Elodie et Rachid, deux jeunes Français, extrêmement sympathiques.

Le départ est similaire à celui d’hier mais nous quittons très vite les passerelles pour trouver un sentier traversé par les racines des arbres comme c’est habituel ici.
Notre guide nous donne des explications sur les arbres, les plantes et surtout par ce qui est utilisé par les aborigènes (les Orang Asli). Si on veut se faire entendre dans la jungle, il suffit de frapper un gros arbre avec un gourdin. Cela résonne vraiment très fort !

Nous avançons à allure modérée, c’est beau cette jungle !
Les arbres sont très impressionnants de par leur taille. Il y en a des « choses » à voir et à entendre !
Sur le bord du sentier, un petit serpent tout vert se prélasse sur les branches, des traces et des excréments d’éléphants apparaissent parfois sur le sentier, un iguane s’accroche à un tronc, les cris des singes résonnent, sans parler des multiples chants d’oiseaux et des bruits émis par les insectes…
C’est la jungle mais aussi son corollaire, la chaleur humide, nous dégoulinons !!!
Petite pause repas puis une heure de marche et voici la cascade de Teras.
Un joli endroit même si la cascade n’est pas très impressionnante.

Nous gagnons le bord de la rivière Tembeling, grimpons dans une de ces longues pirogues à moteur et nous débarquons dans le village aborigène des Orang Asli.
La forêt du parc est l’un des territoires des Orang Asli, peuple ancestral de la Malaisie. Jadis nomades, ils ont été sédentarisés par le gouvernement et vivent sur les bords de la rivière Tembeling.

Dans ce village vivent cinq familles regroupant trente personnes !
Ils ne vivent que des produits de la forêt et chassent à l’aide de sarbacanes. Ils atteignent leur cible à 100 m.
Nous, nous avons essayé et bien, nous n’atteignons pas une cible à 20 m !!!

Ils se nourrissent aussi de fruits et de miel qu’ils vont chercher dans les ruches installées par les abeilles au sommet des arbres les plus hauts.
Ils nous ont montré aussi comment allumer un feu avec un lien de rotin et un morceau de bois. Ils mettent, montre en main, 25 s ! Malgré les essais de certains d’entre nous, nous avons échoué !

Finalement, nous avions peur que cela ressemble à certains villages où l’on propose aux touristes des « chinoiseries » à acheter mais, ici, l’important, pour eux, est de montrer comment ils se servent de la forêt pour vivre ! On utilise même la feuille rugueuse d’une plante en guise de papier de verre !!!

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur l’utilisation par ces aborigènes des ressources de la forêt !
Retour à Kuala Tahan en bateau en traversant quelques rapides où nous sommes copieusement arrosés.
Une bien belle journée avec Elodie et Rachid accompagnés par notre très agréable guide Syam.
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En bateau vers la « cascade » de Lata Berkoh
C’est notre huitième mois de voyage en ce 8 mai !!!
Une tout autre découverte du parc aujourd’hui. Beaucoup plus tranquille puisqu’en bateau ! C’est sur la petite rivière Sungai Tahan, affluent de la rivière Tembeling, que nous allons « naviguer » !

Nous découvrons la jungle sous un autre angle : des arbres immenses penchés parfois au-dessus de la rivière, d’autres tombés dont une partie émerge de l’eau, de beaux oiseaux aux vols fugaces, des singes passant de branche en branche et toujours ces cris incessants d’insectes.
Le seul problème du bateau, c’est le bruit du moteur mais comme nous ne souhaitons pas pagayer… nous supportons !!!
Une petite demi-heure de marche et nous sommes à la cascade de Lata Berkoh. En fait, il s’agit plutôt des rapides de la rivière mais l’endroit est plaisant.

Le niveau d’eau dans la rivière est assez bas (voilà un moment qu’il n’a pas plu) et piloter la pirogue demande connaissance et dextérité.

De nombreux rochers et arbres morts affleurent à la surface.
Ils sont deux sur le bateau : le pilote à l’arrière et une vigie à l’avant qui informe sur les obstacles et qui, parfois, écarte la pirogue avec un bâton.
Encore une belle découverte de cette jungle.
Itinéraire général depuis le début du voyage
Afin que vous puissiez savoir où nous nous trouvons par rapport au reste de l’itinéraire déjà parcouru, nous mettrons à chaque publication la carte idoine !
A ce jour, nous avons pédalé 8666 km
Danielle
Coucou les voisins pédaleurs. Les paysages sont très agréables. Laure a l’air en pleine forme. Ici il pleut tous les jours depuis 8 jours c’est pénible et lassant. Maria et Serge vont bien. On a hâte de vous retrouver. Des bisous de Digne-les-Bains.,🥰
Tijou
Toujours aussi sympas vos commentaires. De beaux souvenirs pour nous la jungle… Profitez bien!!!