Du 5 au 12 janvier
Nous avons décidé, afin de nous avancer un peu (et oui Ushuaia est encore loin) de prendre l’autovia, la Ruta 5 (route à quatre voies), de Cabrero à Freire soit environ 250 km. Nous aurions aussi pu prendre le bus mais nous avons préféré rester sur nos vélos même si rouler sur une autoroute n’est pas très glamour !!!
Nous ferons une journée de pause à Saltos de Laja. C’est un très joli site, où coulent plusieurs cascades, malheureusement, en ce moment, il fait très sec, le débit de l’eau est faible, et nous ne les voyons pas sous leur meilleur jour. Qu’importe, c’est très agréable.
Ce qui l’est moins, ce sont les boutiques pour touristes où l’on vend tout et n’importe quoi. Il aurait été plus sage, pour garder un peu l’aspect sauvage, de les mettre à l’extérieur du site, mais bon !!! Nous profiterons aussi de cet arrêt pour mettre le site à jour, nettoyer les vélos, faire un peu de lessive…
Ce sera ensuite deux jours d’autovia dont un bien pluvieux jusqu’à Temuco, ville sans grand caractère mais qui possède des pistes cyclables sécurisantes et bien conçues. Deux jours pas très passionnants mais pendant lesquels nous avons roulé en sécurité grâce à la large bande d’arrêt d’urgence. Ensuite, nous avons pris la direction de Villarrica sur une route avec beaucoup de circulation où les véhicules roulent à des allures de dingues !!! Et là, pas de bande d’arrêt d’urgence pour se réfugier. Nous sommes déjà en Patagonie.
Nous arriverons à Villarrica, petite ville touristique, au bord du lac éponyme. Une piste cyclable longe le bord du lac dans la ville et nous avons ainsi tout le loisir d’admirer les nombreux oiseaux.
Pour rejoindre Lican Ray, nous empruntons la « route des lacs chiliens ». Ça monte, ça descend, ça descend et ça monte… Cela nous rappelle la Ruta del Mar! Peu de vue sur les lacs pour l’instant. Il faut arriver à Lican Ray pour avoir une belle vue sur le lac Calafquen au bord duquel nous pique-niquerons. Laure y « pêchera » même un poisson enfin… prêté par un pêcheur local.
Nous installons notre tente sur les bords du lac après Coñaripe face au volcan Villarrica, magnifique cône enneigé qui culmine à 2800 m.
Le lendemain nous démarrons par une pente bien raide (12%) en partie en « ripio ». La route continue, suite de montés et descentes, jusqu’à rejoindre le lac de Panguipulli que nous entr’apercevons derrière les arbres. Et puis, au détour d’un virage, apparaît le cône partiellement enneigé du volcan Choshuenco, superbe. Pause pour profiter du magnifique panorama offert par le volcan, le lac et les montagnes environnantes. La suite jusqu’à Neltume ne sera qu’une longue côte mais bordée d’une voie cyclable bien sécurisée.
Toujours sur cette voie, nous rejoignons Puerto Fuy au bord du lac Pirihueico. Et là… fin de la route, il faut prendre le ferry. Le passage est plus onéreux pour les vélos que pour les personnes ! Une heure et demie de traversée sur ce lac tout en longueur nous transporte de l’autre côté oú nous retrouverons une piste qui nous conduira 11 km plus loin à la douane chilienne.
Deux kilomètres avant la frontière, nous rencontrons un groupe de cyclistes argentins, cyclocampeurs, de Buenos Aires. Douane !Petit coup de tampon sur les passeports et nous nous dirigeons vers la frontière Argentine. Nous venons une nouvelle fois de traverser les Andes, ici au col de Huahum, à une altitude de 625 m. Les hauts sommets sont loin maintenant mais les montées sont quand même bien raides ! Deuxième coup de tampon à la douane argentine.
La piste continue mais la circulation devient plus importante et nous avalons de la poussière… En fait, nous aurons de la piste jusqu’à San Martin soit sur 50 kilomètres ! Une piste mauvaise, non roulante, dangereuse à cause de la circulation (les voitures roulent très vite et soulèvent des nuages de poussière), car, en effet, aujourd’hui, c’est dimanche et les Argentins vont passer la journée au bord du lac Lacar. Et nous ne profitons même pas de vues sur le lac, toujours caché par un épais rideau d’arbres. Nous n’avançons pas bien vite et arriverons à San Martin de Los Andes à 20 h, bien fatigués !!!!! Nous nous installerons à l’hôtel « Le Sherpa » (on vous le recommande) où nous rencontrerons Hélène, française de Nouvelle Calédonie, et son fils avec qui nous passerons une agréable soirée. Nous assisterons à une petite fête dans le village.
Depuis un moment, nous voyons de nombreux araucarias. Cet arbre possède des feuilles rigides et pointues, on l’appelle d’ailleurs en Europe le « désespoir du singe » car on imagine que les singes ne pourraient pas y grimper. Aucune importance, car, au Chili, il n’y a pas de singes !!! C’est un arbre qui résiste bien aux incendies. Malheureusement, on plante plutôt des pins et des eucalyptus, plus rentables. Les habitants vivants à proximité des forêts où pousse l’araucaria utilisaient le bois comme combustible et matériau de construction et ses graines comme source de nourriture. Chez certaines tribus Mapuches, ces graines (les pignons) pouvaient représenter 15 % de leur régime alimentaire. Cet arbre est en danger, l’espèce est totalement protégée et la récolte des individus sauvages est interdite.
brocvielle
merci pour cet ultime mise à jour de votre blog.
J’ai encore du mal à intégrer que vous êtes rentrés et qu’il n’y aura plus ce rendez-vous en images et vidéos magnifiques.
Lionnel est-ce que le blog va rester consultable ou bien va-t-il disparaître????
bises les amis