De Hanoï à Cat Ba et baie de Lan Ha

De Hanoï à Cat Ba

Nous quittons Hanoï et notre sympathique hôtel, mais pas de chance, le pont Chuong Duong que nous devions emprunter est interdit aux vélos ! Alors nous utilisons le pont Long Bien. Après l’avoir parcouru à pied, nous le traversons à nouveau mais à vélo cette fois. Laure nous guide parfaitement au milieu d’une circulation très anarchique et nous voici sur la route QL5 qui conduit à Haiphong.

C’est une route toute droite et plate avec une intense circulation de camions qui klaxonnent à tout bout de champ ; en réalité dès qu’ils ont un véhicule devant, à droite ou à gauche, c’est à dire en permanence. Usant !!!

Par contre cette route dispose d’une voie réservée aux deux roues, très sécurisant car aussi large qu’une voie pour voitures. Seuls faits notables durant ces 100 km, deux averses comme on sait les servir ici : diluviennes ! Fort heureusement, nous avons réussi à nous abriter.

Aujourd’hui, nous allons prendre le ferry pour l’île de Cat Ba. Nous quittons Haiphong ce matin dans une circulation complètement démente mais finalement, guidés par Laure nous ne nous en sortons pas trop mal. Il faut conduire comme les locaux et ne jamais hésiter à passer tout en se méfiant des scooters qui roulent à contre sens. Toute une aventure !!!

Sous un ciel menaçant, nous nous engageons sur le pont Tan Vu, le plus long pont d’Asie (environ 5 km). C’est lorsque nous sommes au milieu du pont que le ciel se libère nous gratifiant d’une averse locale. A chaque passage de camion, c’est la douche. Nous sommes trempés mais il ne fait pas froid et nous séchons vite.

Nous débarquons sur l’île de Cat Ba. On avait lu que c’était superbe mais là, entre les stigmates du Typhon et le ciel gris, cela n’incite pas à l’enthousiasme.

Tout le long de cette route qui conduit à la ville de Cat Ba, nous regardons hébétés les destructions. Si les habitations en « dur » ont bien résisté (hormis quelques toitures), tout ce qui était en tôle est détruit, de même que la végétation, les poteaux électriques… bref l’île est défigurée. De plus, mais c’est un détail, Lionel a perdu son compteur de vélo !

Nous gagnons l’hôtel et avec le propriétaire, nous réservons une petite croisière de deux jours dans la baie de Lan Ha. C’est la petite sœur de la baie d’Ha Long mais beaucoup moins fréquentée.

Baie de Lan Ha jour 1

Un taxi vient nous chercher à l’hôtel et nous conduit au port de Cai Beo où nous embarquons sur un assez grand bateau. Nous y sommes seuls !!!

Nous y rencontrons Marta et Alfonso, un couple d’Espagnols, arrivés hier. Alfonso parle très bien le français et nous pourrons échanger un peu.

Magnifique cette baie ! Nous naviguons entre des pitons rocheux recouverts d’une végétation assez dense. De nombreuses embarcations circulent dans cette baie notamment de pêcheurs mais aussi des bateaux de touristes plus ou moins grands. Certains emmènent des gens à la journée, d’autres sur deux ou trois jours avec nuit à bord.

Avec les kayaks, on peut se faufiler dans des grottes et même les traverser. Laure a beaucoup apprécié « d’autant que ce n’est pas trop physique » dit-elle.

Midi, notre premier repas à bord. C’est l’opulence. Tous les plats sont mis sur la table et chacun se sert comme il veut. Belle rencontre avec Marta et Alfonso avec qui nous partageons notre repas.

Voilà, nous sommes seuls à bord avec le capitaine et le cuisinier. Un bateau pour nous tout seuls !!!!!

Notre « palace » est amarré dans une crique où viennent mouiller deux autres navires. Ce doit être le « dortoir » !

Baie de Lan Ha Jour 2

Superbe lever de soleil ce matin. Le ciel est complètement dégagé et la lumière très belle.

Un très bon et copieux petit déjeuner nous attend. Le deux bateaux présents sont partis et nous ne tardons pas à faire comme eux.

Il paraît que, ce matin, nous allons faire de la bicyclette ! Le bateau arrive alors à un débarcadère où d’autres navires « à touristes » sont déjà présents.

Nous allons visiter un village et nous avons le choix du véhicule : vélo ou voiture électrique. Qu’allons nous choisir ? Allez, au hasard, le vélo ! Ce sont des vélos vietnamiens : pas de dérailleur et un freinage moyen, moyen. Il fait si chaud que Laure s’offre un chapeau et Lionel une casquette (rouge avec une étoile jaune !).

C’est un village « purs touristes ». Ils arrivent en voiture électrique, boivent un coup dans l’un des nombreux bars, se font sucer les pieds par des poissons, visitent peu ou prou le village et regagnent leur bateau.

La fin de notre sortie se profile. Pour terminer cette découverte, le bateau passe au milieu du « fishing village » de Cai Beo. Village flottant dont la pêche est la principale activité.

Nous avons beaucoup apprécié ce petit séjour à Cat Ba même si ce n’était pas le meilleur moment mais il faut que leur économie locale reparte et elle est tributaire du tourisme. D’aucuns penseront peut-être que c’est un peu indécent de venir ici, maintenant, faire du tourisme, mais ce n’est sûrement pas l’avis des restaurateurs, hôteliers, agences, entreprises de navigation…