Du 29 octobre au 4 novembre
Itinéraire
580 km
De Hoi An à An Nhon
Un rayon de soleil nous accompagne quelques kilomètres puis le ciel se lâche et c’est sous la pluie que nous arrivons visiter le site Cham de My Son. Nous avons droit à une accalmie durant notre visite du site (voir plus loin dans l’article).
Ce midi, nous mangeons, pour une fois, un sandwich dans un « resto » bord de route. Le plus souvent, c’est une soupe aux nouilles ou du riz.
Quelques églises bordent notre route et sur les marchés, on vend des chrysanthèmes. Serait-ce l’approche de la Toussaint, les catholiques étant bien présents dans cette région ?
Nous atteignons le petit port de Tan Thanh et sommes bien surpris de voir tant de bateaux. Ce serait des thoniers au mouillage car la saison de pêche au thon est terminée.
Il existe, ici, un restaurant de produits de la mer. Chic, nous allons nous régaler. Oui mais voilà. Les régions que l’on traverse ne sont absolument pas touristiques et les menus sont tous en Vietnamien. De plus, le personnel ne parle pas un mot d’anglais. Il y a bien le traducteur, encore faut-il savoir l’utiliser.
Alors ce soir, nous nous en remettons à Neptune pour faire notre choix ! Arrive sur la table, pour Lionel, un plat de crevettes crues, bien présenté, mais tellement épicé que Lionel est incapable de les manger ! Pour Laure, un plat de… ? Nous ne savons pas de quoi et nous ne le saurons jamais. Mais les morceaux de cette nourriture dans l’assiette sont durs et il faut mastiquer longuement pour les avaler. Or nous n’avons pas envie de nous coucher trop tard !!!
Et nous avons ce problème de compréhension dans la plupart des lieux où nous voulons manger (hors des lieux touristiques). Alors nous nous rabattons sur le riz et les œufs !!!
Aujourd’hui, ce sont des galettes de riz très fines que nous voyons sécher sur des claies en bordure de route. Les mêmes que l’on utilise pour les nems.
C’est aussi une région de production de noix de coco que l’on vend au bord de la route mais que l’on transporte également dans d’énormes camions.
On récupère aussi la paille de riz que l’on stocke en meules.
En cette fin d’après-midi, nous visitons le site Cham de Banh It. Ce soir, nous nous offrons un bon repas, complet et bien présenté. Il contient quand même du riz et des œufs, ne changeons pas trop vite nos habitudes !
De An Nhon à Nha Trang
Et voici Quy Nhom, ville en plein développement touristique. Une belle promenade a été aménagé le long de la baie et de l’autre côté de l’avenue, de grands immeubles commencent à pousser !
Mais c’est plutôt une ville agréable. Nous y avons visité le site Cham de Tap Doi (c’est la troisième visite d’un site Cham).
Par une raide montée, nous rejoignons la route QL1 que nous suivons depuis plusieurs jours. Cette route commence dans la province de Lang Son (frontière chinoise) et se termine dans la province de Ca Mau. Sa longueur totale est de 2 301 kilomètres. La route a été construite par les Français en 1930 et reconstruite par le gouvernement vietnamien depuis.
Ce n’est pas la route la plus romantique qui soit mais c’est la plus facile pour gagner le sud. C’est une route à six voies et heureusement la plus à droite est réservée (théoriquement) aux deux roues.
Cette route est un spectacle à elle seule. Entre les bus et camions qui actionnent leurs assourdissants klaxons et qui ne ralentissent jamais village ou pas, entre les nombreux scooters qui roulent à contresens et ceux qui débouchent de tous les chemins adjacents, entre les nombreuses motos qui nous doublent avec d’improbables chargements, entre les nuées d’enfants à vélos ou à motos électriques à la sortie des écoles, y pédaler demande parfois une certaine dextérité !!!
En contrebas de la route, nous apercevons le petit port de Tuy Phong et nous gagnons la plage par une ruelle où ne peut passer qu’un deux roues. Plage où sont stationnés de nombreux « bateaux-paniers » circulaires qui visiblement utilisent les casiers comme technique de pêche.
La route continue entre mer et lagune, lagune où l’on pratique la pisciculture, et nous atteignons la ville de Song Cau. De notre logement, dans un bel homestay, nous profitons de l’animation de ce port de pêche assez actif.
C’est toujours un concert de klaxons sur notre « QL1 ». Nous la quittons à 15 km de notre arrivée. Il faut en effet éviter un tunnel interdit aux vélos. Une jolie déviation, un peu route de montagne, qui, après montées et descentes, nous emmène à Dai Lanh, petit port de pêche au fond de sa baie. Très joli site.
Un seul hôtel dans le village et parlons-en des hôtels ! En général, il sont assez propres même s’il sont parfois bien vieillots. On y trouve toujours des verres, une bouilloire, des brosses à dents et dentifrice, du savon. C’est surtout la salle de bain qui surprend. La plupart du temps, la douche est entre le lavabo et la cuvette des WC, sans rideau, ni cloison. Si bien qu’à la fin de votre douche, toute la salle de bain est arrosée !!! L’eau s’écoule sur le sol et gagne une évacuation dans un coin. Parfois, le lavabo n’a pas de siphon et l’eau prend le même chemin que celle de la douche ! Mais, bon, on s’y fait !
Mais ce soir, c’est le plus miteux des hôtels que nous ayons eu au Viet Nam. En sus de ce que l’on vient de dire pour la salle de bain : pas d’eau chaude (chauffe-eau hors d’usage), pas de papier toilette, serviettes de la taille d’un mouchoir, draps qui n’avaient pas été changés, pas de lumière dans la salle de bain, pas de bouilloire, etc. Un vrai bonheur !
Fuyons cet horrible hôtel ! La pluie s’est invitée ce matin et nous enfilons nos « impers ».
Nous longeons des rizières où le travail bat son plein : lissage du fond de la rizière, labourage avec un tracteur à chenilles, semis… Pour lisser, on se sert d’un outil à long manche souple qui n’est pas sans rappeler le las des paludiers.
Une soupe aux nouilles dans un restaurant local de bord de route nous sert de déjeuner. Très bonne cette soupe !
On y met des herbes, un peu de viande (mais de quoi ?), des nouilles de riz, le tout dans un bouillon et on peut y rajouter de la salade ! Et puis pour terminer, nous buvons un excellent café « sua », un délice !
Voici la grande ville de Na Trang. A l’entrée, nous visitons les tours Cham de Po Nagar au nombre de quatre.
Nha Trang
Grosse ville de 500 000 habitants, Nha Trang est d’un côté bordé par la mer et de nombreuses îles et de l’autre par la montagne.
D’immenses tours de 20 ou 30 étages voire plus, d’hôtels de luxe, de restaurants… occupent le front de mer.
La ville est devenue très touristique. D’ailleurs, ici, les menus des restaurants sont écrits en Vietnamien, en Anglais, en Chinois, en Japonais et en… Russe ! Et on y voit (déjà !) des sapins de Noël !
On a même construit un téléphérique entre la ville et l’île aux bambous où se situe le complexe Vin Pearl Resort, une sorte de parc d’attractions !
Finalement, c’est une ville sans intérêt majeur hormis la plage et la mer. Pratique pour nous pour une pause car on y trouve tout ce dont nous avons besoin pour continuer le voyage.
C’est aussi la ville où vécut le docteur Yersin, le découvreur du bacille de la peste. Il fonda à Nha Trang une antenne de l’Institut Pasteur.
Les sites Cham
Cham ? Nous visitons des sites Cham depuis quelques jours, mais quelle est donc cette civilisation qui a laissé de magnifiques monuments ?
Le royaume de Champa dura du IIème au XVème siècle et s’étendait de Hué au cap Saint-Jacques. Du IVème au XIIIème siècle se développa la splendeur de My Son, le principal centre religieux cham.
L’âge d’or se situa au XIème siècle le pays était riche et se couvrit de temples et de sanctuaires. Depuis le VIIIème siècle, après avoir été Hindouiste, le royaume de Champa devient bouddhiste.
En 1471, le roi viet Lê Thài Tô vainquit les troupes cham. Au XVIème siècle, le royaume cham disparut définitivement suite aux attaques des Khmers et des Viets.
Le site de My Son fut très endommagé suite aux bombardements américains pendant la guerre.
Lors de la visite du site Po Nagar, des danseuses et des musiciens nous ont offert un joli petit spectacle de danses.
Mounir et Chrystèle Haddou
Lionel et Laure, nous avons passé un bon moment en votre compagnie. Votre site nous fait vivre le Vietnam authentique. Bonne continuation.
Michele Brocvielle
chers amis,
il me semble que dans cette découverte du Vietnam, vous êtes plus que dans d’autres de vos voyages, à découvrir à pieds les richesses de ce beau pays, que sur vos vélos. Pour notre plus grande joie, vous nous faites partager des centaines de photos.
Pas de baignade sur ces belles plages, est-ce que l’eau est froide??????
Danielle
Coucou les voisins pédaleurs. Un pays très humide et très bruyant. Les galettes de riz qui sèchent au bord de la route ne donne pas très envie d’en manger. Mais quand même c’est un peuple surprenant. Prenez soin de vous. Des bisous 😚
Arno
Salut les amateurs de vélo, ça fait bien envie ces paysages, un peu de gastronomie asiatique, de la chaleur et vos vélos chargés! On s’y croirait…
D’autant que les brumes lorraines m’envelopppent froidement depuis quelques temps!.. 😉
Joyeux pédalage vers le Sud!
VANDAELE
Belle invitation au voyage dans ce beau pays. Merci pour le partage et les toujours aussi beaux reportages