Du 18 au 21 juillet
De Eraclea Minoa à Agrigento
Tout est plié ce matin, quand, à notre grande surprise, une averse orageuse tombe sur le camping. Nous attendons que cela passe puis nous traversons le village. L’eau stagne dans les rues sur plusieurs centimètres, les écoulements ne doivent pas être à la hauteur. Les vélo, soigneusement nettoyés par Laure, sont plein de cette glaise blanche, pourtant si jolie sur les falaises.
Nous gagnons la grande route que nous suivrons jusqu’à Porto Empedocle, port près d’Agrigento un peu triste. Nous y ferons une pause avec café et gâteaux. C’est là que nous rencontrerons trois cyclistes italiens dont un parle bien le français.
Nous montons sur Agrigente par une quatre voies pas trop pentue et, comme c’est dimanche, sans circulation ! Par contre, pour gagner le centre historique, les pentes sont raides. Nous poussons pas mal le vélo et pour nous éviter de multiples détours, nous osons rouler un peu en sens interdit !!!
La vieille ville présente un intérêt moyen mais peut-être est-il plus plaisant de la parcourir à pied en empruntant les multiples escaliers. Par contre, le centre ville est très agréable.
Album photos de Eraclea Minoa à Agrigento
La Vallée des Temples
Ce pourquoi la plupart des touristes viennent à Agrigente. Il est vrai que ce parc archéologique « vaut le voyage ». La visite est très agréable car le parc est très bien aménagé. Attention, au niveau de la billetterie, on vous proposera un taxi (payant bien sûr !) pour commencer la visite en haut du site. C’est inutile, la montée est très douce et la découverte des temples se fait très bien de ce côté. Vous remarquerez que certains utilisent la trottinette électrique.
Le « temple des Dioscures » est un temple dorique du milieu du Vème siècle AV JC, de plan semblable à celui « de la Concorde ». Le coin sud-ouest, très photographié, a été remonté en 1836 mais en utilisant des éléments de différents styles et de différentes époques.
Le temple d’Héraclès est le plus ancien de tous ceux situés près de la muraille sud, remontant au début du Vème siècle AV JC. Les huit colonnes visibles du côté sud ont été remontées en 1924
Le « temple d’Héra » fut élevé dans les années 460/450 AV JC. C’est un temple dorique de 6 colonnes sur 13. Le temple a été incendié en 406 AV JC par les Carthaginois, puis réparé par les Romains, au Ier siècle AV JC.
Le temple de la Concorde est l’un des temples les mieux conservés de l’antiquité grecque. Son appellation arbitraire n’est due qu’à une inscription romaine trouvée à proximité, où figurait le mot latin concordia. Il a été construit dans les années 440 à 430 AV JC.
Le temple de Zeus aurait été construit par le tyran Théron en 480 AV JC. Ses dimensions exceptionnelles (56 m sur 113 soit 6340 mètres carrés) font de ce temple le plus grand de tous les temples doriques et le troisième parmi les temples grecs. Entre les demi-colonnes extérieures des statues de géants (les Atlantes pour les Grecs ou Télamons pour les Romains) de 7,65 m de hauteur supportaient le poids de l’entablement..
Album photos La Vallée des Temples
D’Agrigente à Piazza Armerina
Nous pénétrons aujourd’hui dans une autre Sicile. Finie celle de la côte (enfin provisoirement) et bienvenue en Sicile intérieure. Nous aurons tout le temps durant la montée à Naro de découvrir les champs de céréales, où la moisson est déjà faite, mais aussi la culture de la vigne. Vigne cultivée surtout pour le raisin de table. Vigne haute qui pousse sous des filets protecteurs. Quelques champs de tomates s’intercalent, tomates qui courent sur le sol. Et puis bien sûr les oliviers et les amandiers. Mais ce qui nous a surpris, ce sont les cultures de figuiers de barbarie.
Nous arrivons enfin à Naro, perché sur son piton rocheux. Petite halte où nous savourons quelques gâteaux accompagnés d’un petit café (au sens propre comme figuré !).
Nous traversons la petite ville (anciennement minière) de Ravanusa, passons à côté de celle de Riesi. Le problème, pour nous, dans cette région est l’absence de camping. De plus, il est difficile de trouver un bivouac, tout est cultivé et bien souvent clôturé. Après avoir acheté quelques litres d’eau, Laure nous trouve un bivouac sous les oliviers dans une plantation à l’abandon !!!
En arrivant à Mazzarino, nous sommes surpris de voir les gens consommer leur café debout sur le trottoir. Il paraît que les règles concernant le Covid se sont durcies. Pour nous cela ne change pas grand chose !!!
Une erreur dans le choix de l’itinéraire nous oblige à prendre une petite route très agréable qui monte dans la montagne jusqu’à une altitude de 600 m. Ensuite, l’asphalte devient plus rare, parfois recouvert de sable (cela rappelle les pistes boliviennes). Fin de cette route, il faut prendre à droite une autre « route » où l’asphalte joue à cache-cache avec le sable et les cailloux. ça secoue sur les vélos d’autant que la roue arrière du vélo de Laure nous gratifie d’une crevaison lente, il faut regonfler de temps en temps !
Nous devons alors prendre une piste à droite, une vraie piste, sans asphalte, rien que de la terre, avec un ruisseau à traverser et une côte où il faut pousser les vélos à deux vue la pente. Que du bonheur !!!
Ouf, on retrouve la route goudronnée et on gagne le site de la Villa Romana Casale où nous allons admirer les superbes mosaïques datant du IVème siècle après JC.
Suite à notre visite, nous montons à Piazza Amerina. Encore une ville perchée où les églises sont légion. Mais, il paraît, avec les nouvelles règles concernant le covid, qu’elles sont fermées (ce qui s’avèrera faux).
Album photos d’Agrigente à Piazza Armerina
Villa Romana del Casale
La villa romaine du Casale est une villa antique située à 5 kilomètres au sud de la ville de Piazza Armerina, en Sicile. Sa construction a débuté à la fin du IIIème siècle.
Elle compte une trentaine de pièces décorées de 3500 m² de mosaïques. Occupée jusqu’en 1160, elle est alors ravagée par un incendie et disparaît sous un glissement de terrain. Redécouverte en 1812, la villa est fouillée à partir de 1929. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1997. Elle est abritée sous une grande structure en bois et métal avec des passerelles d’observation suspendues, parfois un peu hautes pour admirer les mosaïques comme il faut.
Les scènes composant les 3500 m² de mosaïques sont un témoignage extraordinaire sur la vie de l’époque.
Album photos de la Villa Romana del Casale
Petite remarque sur ce qui nous a choqué en Sicile : la prolifération des ordures sur le bord des routes. C’est impressionnant. On y trouve de tout : du vieux poste télé aux couches du petit en passant par les bouteilles de plastique et les cannettes d’aluminium sans oublier la quantité pharaonique de sacs plastique. Pourtant, on trouve des poubelles de tri ! Nous n’arrivons pas à savoir d’où vient le problème mais c’est dommage dans une aussi belle région !!!
Michele Brocvielle
effectivement j’allais dire : mais c’est quoi toutes ces ordures dans d’aussi beaux paysages??
Que font-ils des figues de barbarie? des confitures?
époustouflantes les mosaïques. Que d’heures de travail! quelle patience!
A voir vos gâteaux je file à la boulangerie m’en acheter un