Du 11 au 16 octobre
Premiers tours de roues en Bolivie
L’entrée en Bolivie se fait sur une piste en bien mauvais état. Nous sommes obligés de pousser par moments, d’autant que la piste continue de monter jusqu’à 4075 m. La descente n’est pas meilleure et nous allons bien lentement pour ménager nos vélos.
Enfin, nous voici à Puerto Acosta où nos passeports reçoivent leur deuxième tampon de la journée. Malheureusement, on ne nous donne qu’un visa de trente jours. Il faudra demander trente jours supplémentaires dans une autre « migracion » !
Une petite étape est toujours la bienvenue. Celle-ci, avec arrêt à Carabuco, nous permet de laver du linge, de nettoyer les vélos, de se reposer et de préparer le prochain article du site. Difficile de publier car depuis six jours, nous n’avons pas de wifi. Ce soir, nous avons passé la soirée avec Christian et Héloïse, deux cyclocampeurs français.
Le lendemain, nous repartons de Carabuco en direction de Huarina mais il nous faut d’abord franchir un col à 4115 m qui monte bien au départ. Petit arrêt dans le village de Ancoraimes où une réunion électorale se tenait sur la place principale : il paraît que les élections présidentielles ont lieu le 2O octobre mais nous ne sommes pas trop concernés ! Sur notre gauche, nous voyons les sommets enneigés de la Cordillera Munecas qui culminent à plus de 6400 m. Au départ, nous avions prévu de nous arrêter à Ayacachi, mais vu l’état de la ville, nous avons poursuivi jusqu’à Huarina, village nettement plus agréable. Parlons du vent, bien présent sur cette étape, que nous avons eu de face en début de journée et de dos ensuite, un vrai bonheur qui nous a permis de rouler à bonne allure sur les trente derniers kilomètres.
El Alto et La Paz
L’arrivée à El Alto se fait au milieu des collectivos dans un concert de klaxons. C’est un morceau de bravoure de zizaguer entre piétons qui traversent n’importe où, collectivos qui grillent les feux rouges, étalages divers qui encombrent la route. Mais enfin, nous y sommes : une hospedaje très simple où tout n’est pas « nickel » mais nous sommes habitués et finalement nous y serons très bien ! Nous logeons à El Alto et non à La Paz, cela nous évite de descendre dans la capitale avec les vélos !
Aujourd’hui, nous faisons un petit tour dans El Alto puis prenons le métro câble pour descendre à La Paz où nous retrouverons Héloïse et Christian. Nous déjeunerons ensemble, mal et cher au marché Lanza. Heureusement, on se rattrapera dans une panaderia avec café et bons gâteaux !
La Paz, capitale la plus haute du monde (3639 m), est située dans une cuvette. C’est là que vivent les habitants les plus aisés car, plus basse en altitude, il y fait moins froid que sur les collines environnantes.
Pour faciliter les déplacements entre la ville de La Paz et sa banlieue, on a construit tout un réseau de métro-câbles (sorte de télécabines) rapides et modernes. C’est très particulier de voir ces télécabines passer au-dessus de nos têtes quand on se balade en ville !
Certaines rues de La Paz sont un marché permanent. On y trouve de tout, mais pas n’importe où : des rues ou parties de rues sont dédiées à une activité particulière (les coiffeurs par exemple) où à une famille de produits (par exemple les magasins de maillots de football). On circule entre les bus, les collectivos, les étals sur les trottoirs, bref toute une aventure dans un joyeux concert de klaxons, de cris et de bruits divers et variés !
Aujourd’hui, nous avons passé l’après-midi avec Marjorie et Antoine, cyclocampeurs rencontrés à l’auberge de La Estrellita à Cuzco. Agréable moment autour d’un café à discuter des étapes futures et de leurs difficultés.
Vidéo : Petit aperçu de La Paz
Pour descendre à La Paz, nous décidons aujourd’hui de ne pas prendre la ligne violette mais la ligne rouge. La Paz possède dix lignes de métro-câble ; à chacune est attribuée une couleur que l’on retrouve sur les cabines. Ce métro-câble permet, comme nous l’avons déjà dit plus haut, aux habitants des collines de gagner rapidement La Paz. C’est moderne, rapide et contraste souvent avec le reste de la ville. Lorsque l’on utilise le métro-câble, les vues sur la ville sont extraordinaires.
Pour nous rendre au départ de la ligne rouge, nous traversons un des marché d’El Alto puis longeons de petites « cabanes » devant lesquelles sont allumés des sortes de barbecues circulaires au-dessus desquels les Indiens Aymaras procèdent à des incantations. La ligne rouge se termine à l’ancienne gare de chemin de fer de La Paz. Le bâtiment est superbe, parfaitement restauré, et, pour rappeler que la Bolivie a possédé des trains, quelques wagons sont disposés dans le square attenant. Pour découvrir, de là-haut, un autre quartier, nous prenons la ligne orange, qui démarre elle aussi de l’ancienne gare.
Retour à l’ancienne gare ferroviaire où se déroule un événement particulier. A l’initiative de la FAO et soutenu par l’entreprise du téléférico (le métro-câble), un « buffet » rassemble des indiens Aymaras et on y convie les personnes présentes (dont nous deux !). Le FAO veut sensibiliser la population au problème de l’obésité, bien présent ici.
Paradoxalement, si la nourriture est constituée des produits traditionnels des Indiens Aymaras, la boisson, c’est du « Quinoa cola », boisson sucrée, sorte de coca-cola local, pas idéale pour lutter contre l’obésité. Comprenne qui pourra !
El Alto, où nous logeons, est peuplé à 80 % d’Indiens Aymaras. Ils sont originaires des Hauts Plateaux de Bolivie. Mais, chassés des campagnes par la misère, ils s’installèrent principalement à El Alto. Citoyens de seconde zone depuis la conquête espagnole, les Aymaras relèvent la tête depuis 2005, année où Evo Morales, d’origine Aymaras, fut élu et réélu deux fois à la présidence de la république.
Vidéo : Buffet avec les Indiens Aymaras
Christiane danel
bonjour d Annecy sous la pluie et première neige en altitude .Je suis toujours admirative de vos exploits!!!! que d energie sur ces mauvaises routes ou plutôt pistes. J espere que vous n aurez pas de souci avec la situation de crise sociale en Bolivie et Chili. prenez bien soin de vous. chaleureusement. Christiane Danel et François
Bolivie: Bolivie : violents incidents à l’annonce d’une victoire surprise d’Evo Morales au 1er tour + incendies
Ed
Félicitation Lionel pour ton documentaire et ta superbe vidéo sur la Paz ! Impressionnants tous ces fils et télécabines qui passent par dessus tout ce monde qui grouille en bas comme en haut !
Le buffet sur le tapis au ras du sol m’inspire pour la prochaine fête des voisins … !
La bonne humeur simplement
Bises à vous
Jacqueline GUILLOT et philippe
Hello à vous deux depuis Annecy où le temps commence à refroidir… Quelles belles couleurs nous admirons sur vos photos et vos vidéos ! Les marchés sont extraordinaires comme en Asie. Quel courage vous avez pour pédaler sur ces pistes. Bravo à vous good luck and take care.