Du 24 au 29 juin

Itinéraire

Alghero

Nous quittons le Capo Caccia et gagnons Alghero. Très jolie ville, très touristique, mais ce n’est pas encore la grande foule en cette fin juin. Cela nous permet de déambuler tranquillement dans les rues avec nos vélos. C’est encore plus beau au coucher du soleil, moment où les remparts prennent une teinte couleur miel.

La ville fut fondée par les Génois dans la première moitié du XIème siècle mais elle fut conquise en 1354 par le royaume d’Aragon qui expulsa la population locale et y installa des familles de Catalogne. En 1720, la maison de Savoie prit le contrôle de la ville, mais Alghero et sa culture catalane résistèrent aux changements imposés par les Savoisiens.

Une partie de sa population est originaire de Catalogne et la ville préserve l’usage de la langue catalane, reconnue comme officielle par la République italienne et par la région, sous le nom de dialecte alguérois (alguerès).

Construits par les Doria au XIIe siècle, puis fortifiés par les Catalo-Aragonais. La vieille ville d’Alghero était entourée d’épais remparts avec des tours de guet.

Les fortifications sont donc ponctuées de plusieurs tours : la tour de La Maddalena, la tour de San Giacomo, octogonale, édifiée au XVe siècle, la tour de l’Espero Reial du XVIe siècle, mesurant plus de 25 m de hauteur, et la tour del Portal du XIVe siècle.

Album photos Alghero

D’Alghero à Bosa

Une superbe route relie Alghero à Bosa. Quarante-cinq kilomètres de bonheur avec des vues extraordinaires sur mer et montagnes. bien sûr, une route côtière avec sa succession de montées et descentes !!! Elle nous rappelle la Corse cette route !

Album photo d’Alghero à Bosa

Bosa

Bosa est un petit port pittoresque dominé par son château. Des maisons colorées s’étagent sur les pentes du fleuve Temo jusqu’aux abords du castel.

Sur une rive, de très belles demeures aux couleurs pastel font face aux anciennes tanneries restaurées de l’autre rive. Il est plaisant de déambuler dans ses ruelles même si le faire avec un vélo chargé n’est pas idéal !!!

D’abord comptoir phénicien puis romain, la ville fut abandonnée au VIIème siècle à cause des raids barbaresques. Devenue en 1112 propriété d’une famille noble de Ligurie, la ville se développa : on construisit le château et le port devint un des plus prospères de l’île. Mais jusqu’au XIXème siècle, la ville ne cessa de passer d’un seigneur à l’autre. C’est après la suppression de la féodalité, en 1836, que Bosa connut un important essor économique.

Album photos de Bosa

De Bosa à S’Archittu

De Bosa, une rude montée sous la chaleur, nous conduit à Tinnura où les façades des maisons évoquent les travaux ruraux autrefois. De bien belles fresques !

Quelques kilomètres de plat et nouvelle montée pour gagner le village de Cuglieri dominé par sa basilique Santa Maria delle Neve. La montée jusqu’au site de la basilique est une vraie partie de plaisir. Tout d’abord des ruelles étroites et pentues (10% – 13 %) et puis un final où, malgré notre habitude et notre expérience (!), il est impossible de monter les vélos qui resteront en contrebas et ne profiteront pas du superbe panorama du sommet !!!

Par une belle descente, nous retrouvons la côte et ses habituelles successions de montées et descentes. Belles falaises à S’Archittu dont la roche nous rappelle celle de Bonifacio.

Album photos de Bosa à S’Archittu

De S’Archittu à Arborea

Par une route bien plate, une fois n’est pas coutume, nous traversons Cabras. Ici, on cultive des céréales comme le blé et l’orge mais également le riz. Nous continuons jusqu’au Capo San Marco, où l’on trouve, comme bien souvent sur un cap, une tour mais surtout le site antique de Tharros.

Tharros, cité antique fondée par les Phéniciens au VIIIème siècle AV J.C., connut durant cinq siècles un développement très important. En 238 AV J.C., elle passe sous domination romaine.

Elle est abandonnée entre le IXème et le XIème siècle suite à plusieurs épidémies mais surtout face aux raids barbaresques. Les habitants décident de se réfugier à l’intérieur des terres et fondent Oristano. Il en reste aujourd’hui de très beaux vestiges.

Juste avant Tharros, le village de San Giovanni de Sinnis possède une des plus anciennes église paléochrétienne de l’île (VIème – XIème siècles)

Oristano fut fondée en 1070 par les habitants de Tharros pour fuir les raids sarrazins. Au XIVème siècle, le région se trouva à l’avant-garde de la lutte contre la domination aragonnaise grâce à Eleonora d’Arborea. Après sa mort, Oristano connut une longue période de déclin et il fallut attendre 1928 et les énormes travaux d’assèchement des marais entrepris par Mussolini pour que la région retrouve sa prospérité.

Eleonora d’Arborea (1340 – 1404) créa au XIVème siècle la Chartre de Logu qui donnait des droits aux femmes : la garantie de la communauté de biens dans le mariage, le droit aux divorce, le refus du mariage forcé… C’était révolutionnaire à l’époque… quoique maintenant, si on regarde bien…

Une route plate, très fréquentée nous emmène au camping S’Ena Arrabia où l’accueil est bien moyen et où les moustiques sont légions. Passez votre chemin !!!!! On trouve ici de l’élevage intensif : vaches en stabulation, cultures de maïs qu’on arrose à tout va !

Album photos De S’Archittu à Arborea

D’Arborea à Piscinas

Au milieu d’un vaste marais, asséché sous Mussolini, pour le transformer en terres agricoles, se trouve Arborea, ville nouvelle créée en 1928. Ici, le dictateur voulut imprimer sa marque architecturale.

Après environ quarante kilomètres de route plate, nous arrivons à Guspini. S’en suit une montée de sept kilomètres jusqu’à Arbus qui nous rappelle que chaleur et pentes raides cela donne soif. Comme bien souvent, pour avoir de l’eau fraîche, nous allons au supermarché. En effet, il y a très peu de fontaines dans cette région et l’eau des gourdes est vite bien tiède !!!

Avant le sommet du col de Bidderdi, nous prenons à droite en direction du camping Sciopadroxiu (à vos souhaits) !Nous montons un peu et puis, c’est une belle descente de dix kilomètres qui se termine par trois kilomètres de piste par folichonne ! Et comme c’est un cul-de-sac, il va falloir remonter cela demain.

Finalement, ce sera après-demain car le site est tellement beau que nous allons nous pauser une journée !

En descendant, nous découvrons les vestiges, très importants, d’anciennes mines qui dépendaient de la capitale minière, Monteveccchio. Ces mines furent actives de 1850 aux années 1960. La fermeture définitives eut lieu en 1991.

Album photo d’Arborea à Piscinas

Album photos : le quotidien