Du 30 juin au 4 juillet

Itinéraire

De Piscinas à Iglesias

La remontée de Piscinas est plus tranquille que prévue. En effet, si les pentes sont raides, la température est encore supportable et une partie de la route est à l’ombre. Une route bordée de bâtiments plus ou moins à l’abandon, vestiges de l’exploitation minière.

Nous parcourons les quelques kilomètres jusqu’au col de Biddendi et une superbe descente nous conduit à Fluminimaggiore.

Nous grimpons le col de Genna Bogai sur une pente régulière, pas très difficile,. La route est belle autant les paysages que le revêtement. Une nouvelle et bien agréable descente nous emmène à Iglesias.

Iglesias possède un agréable centre historique. Malheureusement, la place de la Cathédrale est en travaux et nous ne pourrons pas visiter cette très jolie église de style roman pisan.

Bien que certaines rues soient décorées de parapluies, le temps est superbe !!!

Iglesias se trouve dans le plus grand bassin minier de la Sardaigne. Alors la région fut exploitée par les Phéniciens, Carthaginois, Romains, Vandales, Pisans, Espagnols… Tous creusent la montagne pour se procurer les métaux précieux (fer, zinc, argent…). Iglesias devient alors un point stratégique et le centre économique de la région. La grande peste de 1600 interrompt l’exploitation des mines et la ville périclite. C’est la révolution industrielle qui va relancer les mines durant une centaine d’années. Au début des années 1970, les mines ferment et la région devient un désert industriel.

Album photos de Piscinas à Iglesias

Carbonia

Carbonia est une ville « nouvelle » créée sous Mussolini. C’est très surprenant de ne trouver aucun quartier ancien. Que des immeubles cubiques (pas forcément laids), beaucoup d’espaces verts. Nous n’y resterions pas mais y passer permet de se rendre compte ce qu’est « l’architecture mussolinienne » !

Carbonia fut la capitale italienne du charbon et une des trois villes d’architecture fasciste dans l’île (avec Fertilia et Arborea). Le boycott économique de l’Italie fasciste obligea Mussolini à exploiter intensivement le charbon de cette région. Dans les années 1940, l’activité minière employait 12 000 personnes. Cependant, comme ce charbon était de mauvaise qualité, les mines connurent après la guerre un déclin inéluctable. Seuls subsistent de nombreux vestiges de cette industrie !

Album photos Carbonia

San Antocio

Belle piste cyclable !

De Carbonia à San Antocio, nous empruntons une route qui circule beaucoup avant de suivre une superbe piste cyclable qui nous conduit à San Antocio (la ville, car ville et île portent le même nom).

San Antocio, la ville, est un port de pêche et de plaisance, c’est la ville basse très animée alors que la ville haute, très pittoresque dresse ses ruelles pentues, nous pouvons le dire !!!

La ville haute peut s’enorgueillir de sa basilique San Antioco Martire. Façade baroque sans grand intérêt, par contre, un intérieur roman extraordinaire avec ses piliers datant du Vème siècle. Une première église byzantine fut édifiée au Vème siècle sur l’emplacement de laquelle fut construit cette basilique au XIIème siècle.

Album photos de San Antocio, la ville

L’île de San Antioco est la quatrième d’Italie. Elle est reliée au reste de la Sardaigne par une chaussée artificielle (s’appuyant sur des îlots) construite par les Carthaginois et renforcée par la Romains. Nous avons parcouru le tour de l’île. C’est très sauvage, peu urbanisé mais par contre quelques côtes bien raides nous font souffrir, l’une d’elles nous oblige même à mettre pied à terre et à pousser !!!

Nous rejoignons ensuite, en longeant de belles falaises la petite ville de Calasetta toute blanche sous le ciel bleu !

En arrivant à Calasetta, le « hic » ! Le camping est fermé définitivement. Nous pouvons bivouaquer mais il nous faut de l’eau or, en Sardaigne, nous ne trouvons pas de sources ! Alors, il faut gagner le centre ville, le supermarché et chercher un lieu de bivouac avec nos litres d’eau en bouteille. Nous l’avons cherché cet endroit de bivouac. Finalement Laure trouve le coin idéal, seule difficulté, à cause de la végétation, il n’est pas facile d’y pénétrer avec les vélos mais nous y serons tranquilles. De plus, on se lave avec de l’eau en bouteille.

Album photos San Antioco, l’île

De San Antocio à Porto Teulada

Nous quittons l’île de San Antocio en direction de Porto Teulada à l’extrême sud de la Sardaigne. Et là, devinez… le camping est définitivement fermé !!! Un agritourismo proche accepte les tentes et nous y sommes fort bien.

Album photos de San Antioco à Porto Teulada

La route de la Costa del Sud

Sur la Costa del Sud

La route de Porto Teulada jusqu’à Tuerrada est sublime alternant montées et descentes, tours aragonnaises et belles plages, le tout dominé par les bleus, celui du ciel et celui de la mer.

Malgré la chaleur (le compteur du vélo affiche 47° C), c’est un bonheur de cycliste de pédaler ici ! Mais, car il y a un mais, aujourd’hui, c’est dimanche et toutes ces plages sont les destinations favorites des habitants de Cagliari le week-end. S’en suit une circulation assez dense « à l’italienne » !!!

Album photos de la Costa del Sud

De Pula à Cagliari

De Pula à Cagliari, c’est d’abord la grande route. Comme il n’y a pas de bas-côtés et que les lauriers roses, s’il sont jolis et décoratifs, débordent sur la route, ils nous obligent à rouler largement vers le milieu de la chaussée donc… les voitures nous frôlent !

A partir de Pula, cela va un peu mieux dans la mesure où nous quittons la route principale pour une route parallèle qui traverse la « superbe »zone industrielle de Sarroch.

Et de nouveau, il n’y a plus qu’une route. Bien sûr, elle longe la mer mais l’environnement n’est pas très « glamour », la circulation est dense et cela roule très vite ! Nous pénétrons dans Cagliari sur une route à quatre voies où, paradoxalement, nous nous entons plus en sécurité que sur la deux voies !

Une visite hautement touristique au Décathlon local : Lionel a besoin d’un nouveau drap sac et d’un cuissard !

Retour en ville et visite succincte de Cagliari. Nous décidons de découvrir plus en profondeur la ville lors de notre retour en Sardaigne dans quelques semaines.

A 17 h 30, nous embarquons sur le Corfù, nom du ferry de la Compagnie Grimaldi qui doit nous emmener à Palerme en Sicile.

Album photos de Pula à Cagliari

Nous allons quitter la Sardaigne, provisoirement, le temps de découvrir la Sicile. Nous prenons le ferry à Cagliari en direction de Palerme demain. Mais, dans quelques semaines, nous retrouverons la Sardaigne pour en parcourir le côté est.