Voyages à vélo

D’Arbatax à San Teodoro

Du 1er au 8 septembre

Itinéraire

D’Arbatax à Cala Gonone

Pour commencer la journée par une note agréable, nous allons admirer les rochers rouges d’Arbatax avant de rallier Santa Maria Navarese petite station balnéaire.

Par une belle montée, nous rejoignons la route SS125 qui nous hisse jusqu’à Baunei, village accroché à flanc de montagne.

Beaucoup de circulation, notamment des allemands, Autrichiens, Suisses… à moto ou en camping car. Il est vrai que la ville d’Olbia n’est pas loin et qu’à Olbia arrivent les ferries.

La montagne qui nous entoure est très belle, malheureusement, le ciel gris ne la met pas en valeur !

Nous passerons trois cols et après celui de Genna Sarbene, nous trouvons une belle fontaine et Laure nous déniche, à proximité, un superbe coin de bivouac au milieu des fougères, des chèvres, des vaches et des… cochons sauvages !!!

Durant la nuit, éclairs, tonnerre, pluie, l’orage est là, mais pas trop violent heureusement. Au matin, le temps est gris, il pleut par intermittence et nous décidons de modifier notre itinéraire et de poursuivre sur la SS125.

Dans un bar, en bordure de route, un café est le bienvenu. Nous y rencontrons un couple de cyclistes pédalant vers le sud. Un agréable moment d’échange en anglais, un peu limité quand même par la langue !

Au col de Genna Silana, beaucoup de vent mais la pluie s’est calmée, ouf ! La SS125 justifie sa réputation de route superbe qui le serait encore plus si le soleil était présent.

Nous l’abandonnerons pourtant pour une série de lacets qui nous descend, sept kilomètres plus bas, à Cala Gonone, station balnéaire de bord de mer.

Album photos d’Arbatax à Cala Gonone

De Cala Gonone au Pont Sa Barva

Les gorges du Gorropu (Gola di Gorropu) nous tentent beaucoup mais elles se parcourent à pied, que faire des vélos ? A l’office du tourisme, on indique à Laure un endroit où notre tente sera acceptée. Branle-bas de combat ! Nous qui devions rester deux jours au camping, en une heure tout est plié et nous entamons (à 13 h !) la remontée de sept kilomètres vers la SS125. Puis route à droite et descente dans la vallée de la rivière Flumineddu. La pente est raide, voire très raide et comme c’est un-cul-de sac, il faudra la remonter ! Et à la raideur de la pente, s’ajoute un violent orage. Des trombes d’eau transforment la route en torrent, nous sommes trempés !

Arrivés au Pont Sa Barva, nous continuons la piste et trouvons notre lieu de résidence : « Fromaggi et vino », tout un programme !

Angelo nous accueille et avant toute chose, il nous offre un verre de vin ! Nous montons la tente entre deux averses et mettons nos vélos à l’abri dans une traditionnelle cabane de berger sarde.

Cette cabane composée d’un soubassement en pierres surmonté d’une toiture conique en rondins présente la particularité d’avoir, malgré l’absence de porte, une température très agréable.

Nous voilà chez Angelo, berger de son état, qui accepte d’accueillir des randonneurs et propose aussi un peu de restauration.

D’ailleurs, ce soir, nous mangeons avec un groupe de Sardes. Une soirée bien animée, arrosée du vin bio produit par Angelo. Pas moins de quatre plats de viande au cours de ce repas, on aime la viande en Sardaigne !

Un excellent moment de rencontre car quelques Sardes parlent français.

Album photos de Cala Gonone au Pont Sa Barva

Gola di Gorropu

Ce matin, avec le beau temps revenu, c’est le départ vers le Gola di Gorropu. Pour atteindre les gorges, nous suivons un très agréable sentier durant sept kilomètres.

Enfin les gorges ! Un mot : impressionnant ! Ce canyon s’est formé par l’érosion de la rivière Flumineddu. ce sont des parois de 500 m de haut qui nous dominent, les plus hautes d’Europe paraît-il !

Nous nous engageons sur la partie verte, facile et superbe. La partie balisée jaune qui suit demande un peu plus de souplesse pour franchir d’énormes rochers de calcaires d’un blanc bien pur.

Et que dire lorsque le soleil éclaire ces parois qui prennent alors des teintes jaune-orangé ! Un lieu particulier et original, très beau !

Album photos de Gola di Gorropu

Du Pont Sa Brava à San Teodoro

Après quelques kilomètres où la route, dominée par une superbe falaise, ondule entre vignes et oliviers, une partie très raide se profile (trois kilomètres à 9 % avec des passages à 12%).

La suite jusqu’à Dorgali est plus calme. Nous retrouvons la SS125 et sa circulation. Nous la quittons très vite pour rouler en direction d’Oliena toujours dans des paysages magnifiques dominés par les montagnes du Gennargentu.

A Oliena, nous rencontrons un groupe de Français très intéressés par notre périple.

La route serpente maintenant sur un pente raisonnable mais la fontaine attendue ne coule plus ! Heureusement, un peu plus loin, en « fouinant » un peu, Laure trouve un tuyau au bout duquel il y a un robinet qui débite de l’eau un peu trouble mais de l’eau. Nous en sommes quitte pour la filtrer !

Le chantier abandonné de construction d’un barrage accueille notre bivouac, très calme et idéalement placé face aux montagnes.

Les nuits en bivouac sont toujours un enchantement. Au calme de la nuit s’ajoute la pureté de la voute céleste splendide dans la nuit noire !

Une dizaine de lacets nous montent à Orgosolo. Un village bien particulier où les habitations de la rue principale sont recouvertes de peintures murales.

Une belle descente suivie d’une rude, et même très rude, montée nous transportent jusqu’à Nuoro, ville assez importante mais sans réel intérêt si ce n’est ses musées que malheureusement nous n’avons pas le temps de visiter.

Nous suivrons ensuite la SP45 jusqu’à Siniscola. Après une énième descente, la SP45 longe l’autoroute mais c’est très calme si l’on fait abstraction de la dite autoroute. La SP45 est bordée d’un côté par les grillages de la voie rapide et de l’autre par les clôtures des champs autant dire que trouver un coin de bivouac n’est pas simple !

Pourtant, un chemin sans clôture et passage apparent nous offre un replat où installer notre tente !

Nous continuons la SP45 en longeant de magnifiques sommets, traversons Siniscola où nous retrouvons notre SS125.

Après Posada, nous retrouvons la mer mais le camping prévu ferme devant notre nez ! Un peu plus loin, à Budoni, on nous refuse l’entrée (camping de Pedra et Cupa). Motif : il est 13 h et il faut attendre 15 h car c’est le temps calme ! Temps calme ! En Italie ! C’est à mourir de rire ! Pourtant Laure ne rit pas, elle est plutôt contrariée ! Mais pourquoi pas un bivouac nous direz-vous ? Parce que sur la côte, c’est assez difficile à trouver ! Nouveau camping et là, pas de soucis, si ce n’est que grâce à une promotion, les camping cars paient comme une tente ! Surprenant ! Il est vrai qu’il y a cinquante camping cars pour une tente !!!

Album photos du Pont Sa Brava à San Teodoro

Peintures murales d’Orgosolo

Dans ce village perché d’Orgosolo, les habitants ont longtemps été assimilés à des hors-la-loi. Suite au film « Bandits à Orgosolo » dans les années 1960, cette image de village rebelle est encore bien présente.

L’histoire des peintures murales débute en 1969. Pour protester contre le projet d’implantation d’un camp militaire, les habitants organisent un mouvement de contestation non violent aidés de quelques « anars » de Milan. « Anars » et artistes locaux commencent à peindre des slogans politiques sur les murs des maisons. Ces slogans prennent de l’ampleur et le projet de camp militaire est abandonné !

En 1975, un professeur de Sienne, pour célébrer le trentième anniversaire de la libération de l’Italie en 1945, demande aux artistes locaux de réaliser de nouvelles peintures murales.

Alors, les rues se recouvrent de nouvelles fresques. Les thèmes sont liés à la politique qu’elle soit locale, nationale ou internationale.

On compte à peu près 200 fresques. On peut y voir des scènes sur la vie et la lutte des bergers sardes, une scène sur le Larzac, sur la guerre d’Espagne, sur l’attentat de 2001 à New-York.

Mais aussi un clin d’œil à deux peinture mondialement connues, « La liberté guidant le Peuple » de Delacroix et « Le Radeau de la Méduse » de Géricault.

Le principe est de ne jamais les restaurer et de laisser le temps faire son œuvre !

Album photos des peintures murales d’Orgosolo

  1. Luccio

    Magnifiques photos (qui donnent envie de faire le parcours) !

    Ils pèsent combien ces vélo avec le chargement ??!! Et aussi pourquoi pas de suspension à la fourche ? … A cause des sacoches ?

  2. corbet

    merci de tous ces comptes-rendus glanés au gré de vos pérégrinations avec des couleurs, des images insolites, des paysages variés, des villes, des villages, des représentations artistiques, des bivouacs, de belles aventures. On a plaisir à vous suivre.

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