Voyages à vélo

De Dong Van à Pho Rang

Du 7 au 12 octobre

Départ de Don Van en direction de Lung Cu voir l’emblématique tour du drapeau. Une belle route (pas le revêtement) que nous allons parcourir à vide (sans sacoches) en aller retour. C’est beaucoup moins physique !

Nous arrivons à Lung Cu sur un bout de route à quatre voies, nous nous demandons bien à quoi cela peut servir ici ! C’est un village habité par l’ethnie des Lolos Noirs.

Nous sommes à proximité de la Chine, Chine que nous apercevons depuis le haut de la tour du drapeau. Cette tour domine le paysage depuis la montagne de Rong à près de 1700 m. Son histoire remonte au XIème siècle sous le règne du roi Ly Thang Kiet. Elle a été rénovée à plusieurs reprises devenant un symbole sacré de la souveraineté nationale vietnamienne.

Au sommet, flotte un immense drapeau de 54 m² représentant les 54 ethnies du Vietnam !

839 marches de pierre et 140 de l’escalier intérieur conduisent au sommet d’où la vue est magnifique même si aujourd’hui le temps est couvert.

Très raide la sortie de Dong Van, nous sommes obligés de pousser !

Ensuite, une descente dans des paysages très beaux mais le ciel gris ne magnifie pas l’ensemble !

Une montée bien difficile nous hisse à ce que nous croyons être un col, mais non, le col, c’est plus loin !

A Sa Phin, nous visitons le Palais du roi Hmong (voir ci-dessous).

Sur le bord de la route, beaucoup de personnes à pied, de retour du village au-dessus où se tient un marché. A propos de marché, ici, on ne cultive pas de riz mais du maïs.

Nous devons atteindre un nouveau col mais là, la pente se redresse pour avoisiner les 16 % et nous devons pousser les vélos le temps de trois lacets !

Au col, dans un « restaurant » plus que local, nous déjeunons de deux œufs durs cuits sur la braise et d’une mangue.

Une fête dans un village au-dessus explique la présence de toutes ces femmes en costumes traditionnels sur leur scooter !

Belle descente sur une route en lacets et voici Yen Binh où nous retrouvons la culture du riz et la chaleur.

C’est dans cette descente que nous aidons un jeune Vietnamien à refaire son chargement de billes de bois. Chargement qui avait glissé sur la route.

A noter que toute la journée des groupes de motos appelés « Easy Rider » nous ont doublés ou croisés. « Easy rider » c’est une moto pilotée par un vietnamien qui transporte une ou un touriste. Des groupes d’une dizaine de motos à chaque fois, c’est bruyant et pénible ! Et cela se répètera tous les jours jusqu’à Ha Giang !

Toujours un ciel gris, une montée raide et au col du brouillard. Nous croisons deux troupeaux de buffles et de chèvres conduits par des bergers et un troupeau de vaches et sa bergère. Vu le nombre de bêtes, le mot troupeau n’est peut-être pas le plus approprié.

La vie ne doit pas être bien facile sur ces hauteurs ! Pas de rizière ici non plus mais du maïs.

En bas, la route se stabilise et suit la rivière Song Mien. Une vallée encaissée, c’est très agréable.

A la sortie d’un village, Laure nous trouve une « Homestay » (hôtel ) assez luxueux avec piscine, où nous allons déjeuner. Ici, beaucoup de touristes à motos (les Easy riders). Quel contraste avec le village voisin et ses enfants qui courent pieds nus pour nous lancer un « Hello ».

Nous y rencontrons un sympathique couple de Français, Marion et Hugo.

Et la journée se termine par… une montée jusqu’à Tam Son, mais une montée raisonnable, enfin !

Dernier jour sur la boucle d’Ha Giang. Trois kilomètres de montée et le col est déjà là ! Première descente sur une route en lacets bien abîmée par le passage des camions.

Après cette première série de virages, en contrehaut de la route, se dresse un temple. N’écoutant que son courage, Lionel gravit les 147 marches qui conduisent en ce lieu sacré !

Nous admirons les costumes de l’ethnie Dao et Laure prend ces femmes en photo.

En effet, depuis le début du voyage, nous nous sommes aperçus que la plupart de ces femmes aiment poser pour la photo !

Deuxième série de lacets, une impressionnante descente qui nous récompense de toutes ces montées bien difficiles.

En chemin, sur le bord de la route, un groupe de femmes récolte des cacahuètes. C’est une sorte de petit tubercule situé au bout des racines de la plante.

Quelle n’est pas notre surprise de croiser un cycliste à vélo dans la montée et en bas de la descente de rencontrer une Américaine qui voyage seule également à vélo !

Ce sont les premiers cyclistes que nous rencontrons depuis le départ.

Un peu avant Ha Giang, nous stoppons pour déjeuner dans une Homestay où une jeune fille de la maison vient discuter en.. anglais qu’elle parle fort bien, largement mieux que nous !!!

Arrive un groupe à motos composé de trois Françaises et deux Australiens avec qui nous échangeons un moment. Eux démarrent la boucle d’Ha Giang. Les touristes australiens sont assez nombreux ici.

Voici Ha Giang, c’est la fin de la boucle éponyme mais le voyage continue !

Dans les villes Vietnamiennes, c’est toujours une profusion de lumière, nous avons l’impression d’être en permanence… le 25 décembre !!!

Une quinzaine de kilomètres après Dong Van, à gauche sur la route d’Ha Giang, on trouve le village de Sa Phin. Ce village abrite un monument bien particulier.

Quelle surprise de découvrir un « palais » en cet endroit. Le chef Hmong Chin Duc, devenu riche grâce au trafic de l’opium, s’est fait construire ce manoir au début du XXème siècle.

Sa construction a duré huit ans. Il possède deux étages entourant trois cours intérieures.

Entre la famille du « roi », les serviteurs et sa petite armée, c’était plus de cent personnes qui vivaient dans ce « palais » de 64 pièces.

Le « palais » fut habité par les descendants du « roi » jusqu’en 1954, date à laquelle il fut confisqué par le régime communiste. Actuellement, c’est un Monument historique.

Nous avons trouvé le lieu intéressant mais un peu triste. Toutes les pièces sont pratiquement vides et quelques rénovations ne nuiraient pas !

Une étape bien calme aujourd’hui en regard des précédentes. En revanche, quelle circulation !

Dans cette région, pas de touristes, c’est un Vietnam plus authentique que nous retrouvons.

Dans un chemin, sur le bord de la route, se déroule une cérémonie. Il s’agit de la sépulture d’un membre d’une ethnie locale, peut-être les Cao Lan. Cette maison, qui coûte fort cher, sera brûlée une fois que le défunt sera enterré

Un peu plus loin, une bonne odeur emplit l’air : sur des bâches posées à même le sol, sèchent des écorces de cannelle.

Dans un village, lors d’une halte, une dame nous interpelle et nous offre un de ces énormes pamplemousses de la grosseur d’un ballon. Bon, ce n’est pas tout ça, mais il faut le transporter. Il est possible de le faire maigrir en enlevant la peau extérieure et la peau blanche intérieure. Comment faire ?

Heureusement, cette dame arrive et nous montre la « technique ». Après cette cure d’amaigrissement, le pamplemousse devient transportable !

A Viet Quang, Laure s’achète un nouveau bidon isotherme.

Petit repas dans un restaurant local où nous mangeons du… riz. A ce propos, au Vietnam, on peut fumer dans les restaurants et il y a parfois sur la table un paquet de tabac à disposition !

Nous nous apercevons que dans cette région, on brûle la paille de riz alors qu’ailleurs, on la met en gerbes.

Et puis nous retrouvons nos fines planchettes de bois, le noyau mais de quel bois ? Probablement de l’eucalyptus. Ces fines planches qui seront utilisées pour fabriquer le contreplaqué !

La dernière partie de l’étape nous ramènera quelques semaines en arrière. La route que nous empruntons a subi des glissements de terrain absolument incroyables sur plusieurs centaines de mètres. Des maisons ont été emportées.

La circulation est possible mais la terre sèche, qui recouvre encore la route par endroits, dégage des nuages de poussière au passage des véhicules. Pour y remédier, les riverains arrosent la route et alors ce n’est plus la poussière mais la boue ! Et rouler en respirant la poussière ou rouler en pataugeant dans la boue, difficile de choisir !

A noter que les travaux de remise en état sont loin d’être terminés !

En arrivant à Pho Rang, vu les traces qu’il reste, la rivière a dû monter au moins jusqu’à la route ! Impressionnant !

Que de rencontres lorsqu’on voyage à vélo ! Les gens sont proches et il est facile de s’arrêter. De plus, nos vélos chargés éveillent la curiosité.

Dans cette épisode du voyage, nous avons rencontré beaucoup d’enfants, c’est toujours un bonheur, des femmes vietnamiennes en costumes traditionnels, des fileuses de chanvre, des bergers, des brodeuses, des vendeuses et vendeurs des bords de route, des « transporteurs » de… cochons, des ramasseuses de cacahuètes, une « éplucheuse » de pamplemousses, des motos bien chargées, une dessinatrice à la cire, des joueurs de billard (très fréquents ici), des producteurs de cannelle, des touristes…

Retrouvez-les dans l’album ci-dessous !

  1. Danielle

    Coucou les voisins pédaleurs. On voit encore de belles choses grâce à vous. On apprend aussi beaucoup de choses. Par contre cette humidité n’est pas pour plaire. Ici tout va bien. L’automne s’est installé. Le chat va toujours bien et moi je mange vos framboises !
    Des bisous 😚

  2. Brocvielle Michèle

    Lionel, le cochon sur le porte bagage, il est vivant?
    Tes vidéos en accéléré me font dresser les cheveux…

    Peu de camion , même si il a les 2 roues motorisés, c’est peut-être moins stressant.

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