Du 13 au 19 octobre

353 km

Une longue étape tout en montées et descentes, des montagnes russes. Encore beaucoup de restes de coulées sur la première partie de l’étape. Les vélos et les chaussures amoureusement nettoyés par Laure sont de nouveau crépis de terre !

Il reste encore du riz à récolter par endroits.

Toute la journée, nous pédalons au rythme de l’industrie du bois dans un environnement envahi par l’odeur de cannelle, cannelle que l’on produit dans cette région !

L’hôtel noté sur notre application n’existant pas, nous tombons, au détour d’un virage sur un « homestay » dont le propriétaire parle français, la bonne aubaine.

Nous y restons deux nuits, y prenons nos repas du soir (excellents), apprenons la manière de tenir les baguettes et pouvons découvrir certains aspects du Viet Nam avec notre hôte d’autant que sa femme appartient à l’ethnie des Cao Lan.

Nous recommandons cet endroit si vous passez dans cette région !

Le bois

Tout le long de cette route, on exploite le bois. Ce sont toujours ces fines plaques de bois appelées « noyau », à priori en bois d’eucalyptus. Ces plaques servent à fabriquer le contreplaqué.

On les met à sécher verticalement dans des endroits spécifiques mais, si la place manque, ce sont les bords de la route qui y suppléent !

La cannelle

Nous sommes dans la région de Van Yen où le cannelier est en passe de devenir une source de revenus essentiels pour ce village de montagne.

En 2010, la cannelle de Van Yen a reçu le certificat de protection de l’indication géographique (IG). Depuis, le prix de cette cannelle ne cesse de monter.

Cette cannelle se distingue par son goût et son odeur un peu piquants et sucrés mais… nous n’avons pas testé !

La cannelle est une épice constituée de l’écorce intérieure de certains arbres (les canneliers). Toutes les parties de la plante étant aromatiques, l’épice englobe, en sus de l’écorce, les fleurs, les fruits et les déchets (appelés chips) de l’arbre, qu’ils soient entiers, écrasés ou moulus. On utilise également le bois lorsque l’on a récupéré l’écorce.

La citadelle de Son Tay

Située au cœur de la ville, la citadelle de Son Tây a été construite en 1822 sous le règne du roi Minh Mang de la dynastie des Nguyên (1802-1945), pour protéger l’ouest de la citadelle impériale de Thang Long.

Cette ancienne citadelle fut, entre 1870 et 1880, un haut-lieu de résistance contre les colonialistes français. Fin 1883, elle fut finalement conquise par les soldats français.

Elle a été construite selon le style Vauban. La citadelle possède quatre portes tournées vers les quatre points cardinaux. Les deux portes principales sont chacune précédées d’un pont enjambant les douves.

L’intérieur de la citadelle comprend une tour du drapeau, haute de 18 mètres et un palais royal de passage, le palais Kinh Thiên.

C’est un endroit reposant, calme, une sorte de très beau « jardin public » puisqu’ouvert à tout le monde gratuitement.

La Pagode Chua Thay (la pagode du Maître)

La pagode Thay (Chùa Thay) est un temple bouddhiste dédiée au moine Từ Đạo Hạnh (1072-1116). Ce temple a été bâti au XIème siècle. C’est l’un des plus ancien temple du Viet Nam.

Từ Đạo Hạnh est un moine célèbre. Il est aussi chorégraphe de marionnettes sur l’eau traditionnelles, inventeur, également médecin et mystique dans son village. On dit qu’il guérit les populations locales des maladies en les bénissant, en plus d’effectuer de nombreux autres miracles.

Le temple est divisé en trois parties. Le hall d’entrée est la salle de prière.

La chambre du milieu a des images de bouddhas entourés de démons, faits de laque et vêtus de vêtements de couleur rouge.

La chambre arrière possède des statues du moine.

Pagode des Parfums

Une visite qui démarre par une agréable promenade en barque sur la rivière Yen après une courte visite de la pagode de la Présentation.

Tous les deux sur cette barque emmenée par une rameuse, nous goûtons au calme et au silence. Nous sommes hors saison et il n’y a pratiquement personne !

Nous débarquons dans un endroit qui doit être bondé en pleine saison ! partout des « boutiques », heureusement, la plupart fermées en ce moment.

La pagode se trouve au sommet de Huong Tich (la montagne de Huong). Pour y accéder deux solutions : à pied ou en télécabine. Nous choisissons d’y monter à pied pensant profiter d’une jolie montée !

Après le superbe temple Tien Tru, en rénovation pour partie, nous entamons la montée. Quelle montée !!! Tout le long, des boutiques, inactives en cette basse saison touristique, jalonnent l’itinéraire.

Elles sont fermées par des bâches du plus bel effet esthétique ! Certaines de ces boutiques sont de véritables hangars. Par endroits, on dirait des bidonvilles ! C’est bien dommage de dégrader un tel site !

Peu de monde, et même personne tout au long de cette montée si ce n’est les très rares marchands du temple et vendeurs de boissons et chinoiseries.

Au sommet, nous découvrons la Pagode des parfums. Ce n’est pas une construction mais un lieu de culte aménagé dans une immense grotte au milieu des stalactites et stalagmites ! C’est vraiment très beau !

Cela rappellerait peut-être à certains la grotte de Lourdes mais en beaucoup, beaucoup plus grand !

Et toujours sur les autels bouddhistes des offrandes : fruits, boissons, biscuits… entre lesquels les fidèles glissent quelques billets de banque.

La descente suit le même itinéraire avec un petit détour par la petite pagode de Giai Oan.

la journée se termine par un calme retour en barque jusqu’à Huong Song.