Du 22 au 26 novembre 2024

120 km

Après une séance de photos, nous quittons An Binh et roulons en direction de Can Tho. C’est par le magnifique pont Can Tho, plus grand pont à haubans d’Asie du sud-est d’une longueur de 2750 m, que nous pénétrons dans la ville.

Ce pont traverse le Bassac, défluent du Mékong qui s’en sépare à Phnom Penh au Cambodge.

Plus grande ville du delta du Mékong avec environ 1 200 000 habitants, c’est la ville universitaire du delta et un nœud de communications essentiel. Elle connaît actuellement un essor économique important ainsi qu’un développement du tourisme.

Une intense activité règne sur le Bassac. D’immenses bateaux de croisière fluviale naviguent le jour mais quittent aussi Can Tho le soir pour des « dîners aux chandelles » (électriques !).

Le delta du Mékong, formé par le limon du fleuve qui donne aux eaux leur couleur terreuse, s’étend sur 40 000 kilomètres carrés et gagne tous les ans 79 mètres sur la mer.

Parlons du seigneur des lieux, le Mékong ! C’est le dixième fleuve du monde et sa longueur varie, suivant les sources (sans jeu de mots !), entre 4350 km et 4900 km ! Issu des hauteurs de l’Himalaya, il arrose la Chine, la Birmanie, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge et le Viet Nam. 70 millions d’habitants vivent dans son bassin versant. Au Viet Nam, on l’appelle traditionnellement le « fleuve aux neuf dragons » !

Marché flottant Cai Rang

A 5 h, nous sommes en bas de l’hôtel. Le marché flottant de Cai Rang nous attend ! Mais pour nous emmener à l’embarcadère, il n’y a qu’une moto-taxi pour tous les deux ! Alors ce sera un scooter à trois places !

Après quelques kilomètres sur le Bassac, de petites barques chargés de fruits accostent les bateaux de touristes pour vendre leur marchandise ! Quelques uns proposent même aux touristes boissons fraîches, café, thé…

Il y a bien quelques échanges entre les locaux mais, vu ce qu’on observe, l’essentiel du commerce se fait avec les touristes.

Ce n’est pas vraiment comme cela que nous imaginions un marché flottant. Malgré tout, Laure a quand même acheté des fruits.

De plus, on « débarque » les touristes dans des boutiques où l’on vend un tas de « choses » loin d’être toutes des productions locales !

Au demeurant, c’est assez « sympa » quand même ; il y a toujours beaucoup d’animation !

Entre la multitude de bateaux touristiques et les petites barques des vendeurs locaux, c’est un va et vient incessant sur le fleuve !

Petite anecdote ! Au moment de débarquer sur une des boutiques flottantes, une femme est tombée à l’eau. Vite repêchée, elle devait être bien choquée de sa mésaventure !

Pagodes

De multiples pagodes existent à Can Tho. Nous en avons visitées sept ! De la pagode khmère à la pagode chinoise en passant par la bouddhiste vietnamienne, elles sont en général très belles à l’extérieur, et possèdent souvent une décoration intérieure assez « chargée ». Il y règne toujours une odeur d’encens que l’on fait brûler en formant des vœux !

Il y règne également un calme rare ici et nous remercions Boudddha ainsi que les divinités et personnages divers auxquels les pagodes sont dédiées, pour ce moment de plénitude.

Dans l’une, nous sommes accueillis par un moine qui nous invite à monter au sommet du stupa, cinq niveaux plus haut. Dans une autre, on nous offre le thé ! Et bien sûr, s’il faut toujours se déchausser, nous n’avons eu aucune remarque concernant nos shorts qui laissent les genoux visibles !

Maison des orchidées

La maison des orchidées, bien conservée, typique des maisons du delta, a servi de décors pendant une semaine pour le tournage du film de Jean-Jacques Annaud, l’Amant d’après le roman de Marguerite Duras.

C’est une grande demeure bourgeoise construite en 1870. Si l’extérieur est très beau, l’intérieur n’a rien à lui envier.

Entre les colonnes de bois sculptées, les meubles et fauteuils incrustés de nacre fabriqués au Viet Nam et le carrelage et lavabo venus de France, la pièce principale a fière allure !

Un petit jardin où poussent quelques orchidées justifie le nom de la maison !

A noter que Marguerite Duras n’a pas vécu à Can Tho mais à Sadec, à quelques kilomètres, où sa mère était directrice d’école.

A noter également que nous y sommes allés à motos chacun derrière une pilote.

Rencontrées le matin dans la rue, l’une parle fort bien le Français et elles nous ont proposé de nous emmener. Une belle balade dans les rues de Can Tho. Après la moto du matin, la moto du soir !!!!!

De Can Tho à Long Xuyen

Quinze kilomètres pour quitter Can Tho avec une grosse circulation. Mais sur ces routes, le spectacle est permanent. Entre le chargement des scooters, les « boutiques » de bord de route, la « technique » pour tirer un câble électrique et les inévitables (et jolies) pagodes… on ne s’ennuie jamais.

Durant quelques kilomètres, on vend, sur la route, un gros fruit que des femmes décortiquent, on dirait du bois. Il s’agit du fruit du palmier nipa (en français « palmier d’eau »).

Cet arbre pousse les pieds dans l’eau et, « comme dans le cochon, tout est bon » ! On utilise ses feuilles en guise de toiture, les jeunes pousses sont comestibles, les fruits immatures servent comme ingrédients en pâtisserie, la sève peut être consommée naturelle ou fermentée sous forme de vin de palme, les troncs servent parfois à construire les murs des maisons !

Et puis ensuite, ce sont des cultures de champignons puis les pépinières prennent le relais : de l’arbre mature aux plans divers !

Long Xuyen a la particularité d’être le siège du diocèse de Long Xuyen et possède une cathédrale Regina Pacis (reine de la Paix).

Pour un peu, notre envie de fromage nous aurait fait (presque) acheter de la « Vache qui rit » dans le supermarché (voir photo) !!!!!

De Long Xuyen à Chau Doc

Quelle animation sur la route aujourd’hui ! Les chargements sur les motos nous impressionnent toujours autant !

Petite parenthèse concernant ces chargements. Nous avons remarqué que certains vélos ou motos sont chargés de matériaux de récupération : cartons, cannettes en aluminium, bouteilles en plastique… Souvent, ce sont des femmes qui trient les déchets dans les « poubelles » mais aussi parmi les ordures des bords de route. Serait-ce le début d’une prise de conscience ? Malheureusement, la consommation de plastiques à usage unique est impressionnante et là, ce sont les bords de route et les cours d’eau qui les récupèrent ! Espérons qu’ils mettront moins de temps que nous pour mettre en place une gestion des déchets !

On commence à récupérer et trier les déchets !

Pour circuler plus au calme, nous empruntons une petite route sur quelques kilomètres.

Nous suivons une rivière, bordée de maisons sur pilotis, où règne une activité intense liée à la rivière : pêche, circulation fluviale, nettoyage de sacs de nourriture pour poissons.

Vous remarquerez que Laure participe activement à tout cela depuis son hamac !!!

De nombreuses herbes sèchent sur le bord de la route car ici, on utilise tout !

Nous retrouvons le fleuve Bassac et la route principale, où les activités sur le fleuve battent leur plein. On y charge notamment une cargaison de riz sur des bateaux vraquiers.