Voyages à vélo

De Paksé à Thakhek

Du 11 au 16 janvier 2025

340 km

Fondée par les français en 1905, Paksé, située sur la rive gauche du Mékong à son confluent avec la rivière Done, est l’une des villes du Laos les plus importantes en terme économique. C’est la troisième ville du pays en nombre d’habitants.

Son aéroport permet de relier la ville à Bangkok, Ventiane et Siem Reap. Grâce à son monumental pont sur le Mékong (le pont japonais), on peut facilement rejoindre la Thaïlande. C’est aussi ici qu’arrivent les productions agricoles du plateau des Bolovens notamment le café et le manioc.

Pour nous, la petite pause d’une journée est consacrée à ce que des cyclovoyageurs peuvent faire dans une grande ville.

De la mécanique : nous avons trouvé un magasin de location de vélos qui nous a procuré une nouvelle béquille pour le vélo de Laure !

De l’entretien : lavage et gonflage des deux vélos, huilage des chaînes !

Des soins de beauté : Lionel s’est fait couper les cheveux. Il ne faut pas être trop difficile ni sur la propreté des peignes, ni sur celle des ciseaux, mais la coupe est assez réussie !

La lessive : Depuis le début du voyage, Laure lave le linge à la main pratiquement tous les soirs ! Et à Paksé, notre lessive était conséquente !

Les courses : Un fond de sacoche n’est jamais vraiment inutile : fruits, biscuits, café, thé…

La gastronomie : Après plusieurs mois en Asie du Sud-Est, nous aimons bien, de temps en temps, un retour aux sources. Alors un sandwich au pâté et des croissants achetés à la boulangerie française sont les bienvenus. Nous irons même jusqu’à nous offrir un repas à l’excellent restaurant italien de Paksé.

Cinq jours pour relier Paksé à Thakhek sur cette route réputée pour être dangereuse car la circulation y serait importante avec notamment de nombreux camions.

C’est vrai que des camions y circulent mais c’est loin d’être intense et de plus la route est suffisamment large pour que nous soyons en sécurité. En revanche le revêtement n’est pas de tout premier ordre, même si c’est assez roulant malgré tout.

Une des constante sur cette route, l’omniprésence des vaches, chèvres et autres cochons.

Toute cette gente animale déambule de part et d’autre de la route, la traverse bien souvent, sans se préoccuper des usagers qui klaxonnent à tout va.

Une autre constante : ces « boutiques » de bord de route, où l’on vend souvent un « tas » de choses mais quelquefois juste quelques bananes et pastèques !

Et puis, les guesthouses, jolies extérieurement mais… souvent, à l’intérieur… Il y a toujours un truc (ou plusieurs) qui ne vont pas ! Ici, il n’y a pas d’eau chaude ; là, le lavabo a disparu ; dans la suivante, les draps sont sales (merci les duvets) ; dans cette autre, pas de chasse d’eau, on la remplace par un baquet dans lequel on puise l’eau ; tiens, ici la poubelle n’a pas été vidée… Et dans certains hébergements, tous ces « trucs » peuvent se cumuler ! Mais le prix est bien contenu et nous avons un lit chaque soir !

En revanche, au Laos, nous ne voyons plus de vélos. Plus de petites dames transportant tout et rien sur leurs bicyclettes grinçantes. Plus d’enfants petits et grands sur des vélos trop grands ou trop petits, roses, rouges ou autres. Seuls, de loin en loin, quelques cyclovoyageurs avancent à la force des mollets !!!

De Paksé à Phoungsavan (deux jours)

Un vent frais va nous accompagner jusqu’à Thakhek, plus ou moins fort, plus ou moins de face (selon l’orientation de la route) mais pénible parfois !

Nous longeons des rizières bien sèches en cette saison où paissent buffles et vaches. Fait remarquable, certaines vaches portent au cou des cloches en… bois munis de deux ou trois battants !

Ce midi, repas dans un restaurant de bord de route. Hormis le pamplemousse, le reste est assez difficile à avaler !

Le bruit d’une musique monte à nos oreilles, de plus en plus de décibels au fur et à mesure que nous approchons, c’est un mariage. On nous arrête, on nous offre de la bière, du coca…

Il y a même une femme qui insiste pour verser la bière de son verre dans celui de Lionel. Elle avait du en abuser un peu de cette bière nous semble-t-il. Laure pense même qu’elle va sauter au cou de Lionel !

Mais c’est un beau moment au milieu de ces gens souriants et chaleureux.

Dans le village suivant, c’est dans un bar où nous prenons un café, qu’un client nous offre une bière ! Décidément, quelle gentillesse chez ces gens !

Ce soir, une belle guesthouse où rien ne manque !!!

Sur le bord de la route, un bruit de machine sort d’un bâtiment. Un arrêt nous permet de découvrir une énorme machine qui est utilisée pour cribler le riz.

On introduit d’un côté le riz « brut » qui passe sur des grilles de plus en plus fines pour aboutir au riz blanc à l’autre bout. Le paysan récupère alors son riz blanc et le « son ».

Au loin, nous apercevons deux cyclovoyageurs, ce sont Claudia et Alexandre, deux Français qui parcourent l’Asie du Sud-Est dans le sens inverse du nôtre. Un long moment d’échange que l’on voudrait encore plus long mais la route nous appelle et il faut se séparer. Eux vers le sud, nous vers le nord !

En revanche, ce soir, pas de restaurant même local ! Alors, il faut se résoudre à ouvrir une petite boîte de thon achetée au Cambodge au cas où ! Sans pain évidemment ! Nous accompagnons ce plat de « résistance » avec une banane et quelques biscuits !!!

De Phoungsavan à Thakhet (trois jours)

Ce matin, la température avoisine les 10 ° et nous enfilons veste et chaussettes.

Ici, la toile cirée est bien grasse, la propreté des verres bien limite, mais un café chaud sur le bord de la route, cela fait toujours du bien.

De nombreux temples ponctuent notre route. Nous ne les visitons pas tous, heureusement, mais celui-ci nous paraît intéressant et très vaste. A peine entrés dans l’enceinte, nous voici entourés de « moinillons ». C’est une école de Sanskrit qui compte 80 élèves.

Allez, encore une photo de classe, cela ravive les souvenirs !

Autre rencontre, avec une Française qui vit et travaille au Laos pour le gouvernement laotien. Elle s’occupe du site de Vat Phu et plus précisément des fonds versés par la France dans le cadre d’un accord franco-laotien. D’ailleurs, elle déjeune à côté de nous avec l’ensemble de l’équipe qui s’occupe du site. Dans les projets à venir, sont prévus la rénovation du musée et le dégagement de la vieille ville.

Toujours un peu frisquet le matin. Un peu plus de camions aujourd’hui mais le vent a bien faibli !

Et toujours cette culture du manioc. De nombreux « tracteurs » livrent le manioc en « morceaux » dans un centre où on le charge au tracto-pelle dans d’énormes camions. C’est la principale exportation du Laos.

Des enfants jouent avec un cerf-volant qu’ils ont eux mêmes fabriqué à partir de sacs plastique ramassés sur le bord de la route. C’est un jeu assez répandu dans ce pays.

Après 80 km, il est temps de se pauser. Nous voici à Nadang où, à priori, existent plusieurs guesthouses. La première est complète, la deuxième… complète, la troisième, plus de places ! Allons-nous coucher dehors ?

Il en reste une quatrième. Ouf ! Sauvés, il y a de la place, nous aurons un lit ce soir !

Le vent a forci aujourd’hui mais, vu notre direction, il nous est plutôt favorable.

Ce midi, nous déjeunons en bord de route d’une soupe de nouilles pas trop mauvaise mais cela reste, malgré tout, une soupe de nouilles !!!

Et voici la petite ville de Thakhek où nous allons nous pauser un peu !

Située sur les bords du Mékong face à la Thaïlande, Thakhek est une petite ville d’environ 40 000 habitants.

Un tragique épisode historique a eu lieu, ici, le 21 mars 1946. Suite à la reprise de la ville aux forces communistes du Pathet Lao, l’armée française aurait massacré, selon les sources locales, de 1500 à 3000 civils majoritairement vietnamiens.

La ville possède des bâtiments et maisons à architecture datant de la colonisation française comme la Cathédrale Saint-Louis.

 Malheureusement, nous avons trouvé que tous ces bâtiments auraient besoin d’une sérieuse restauration et les rues de la ville d’un sérieux nettoyage !!! Dommage car le village possède un fort potentiel !

Mais ce qui attire ici les touristes, hormis les superbes couchers de soleil sur le Mékong, c’est la boucle de Thakhek, une randonnée de 450 km dans les montagnes environnantes que d’aucuns parcourent en scooter et quelques uns à vélo.

  1. Babeth et Fted

    Toujours aussi agréable à lire… Merci!

  2. Michèle brocvielle

    J’aime bien le transport des œufs. De quoi faire une belle omelette, pour le mariage?

    Bise

  3. Inès et Roland

    Nous avons bien aimé les photos de soleil couchant, modèles à peindre pour Inès. Et aussi votre emploi du temps de jrs de pause. Mais nous nous demandons comment vos intestins supportent sans broncher les propositions de nourriture à travers ces pays au contrôle sanitaire superficiel.
    Des pays pauvres, mais en paix. Cela explique peut-être leur gentillesse et leurs sourires.

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