Du 9 au 14 juillet
Itinéraire
De Palerme à Castellammare del Golfo
De Sferracavallo à Alcamo Marina, nous suivons une route de bord de mer mais souvent loin de la grande bleue, surtout au départ. De très nombreux cyclistes empruntent cette route facile et peu pentue. Elle croise plusieurs fois l’autoroute puis rejoint définitivement la mer au village de Trappeto.
Après Alcamo Marina, la route se redresse jusqu’à un belvédère d’où nous dominons le très beau golfe de Castellammare del golfo et nous profitons de très belles vues sur le village éponyme.
Nous continuons vers le village de Scopello mais déception. Nous croyions trouver un joli village mais ce ne sont que bars et restaurants. Heureusement que la route, même si elle monte un peu, offre de très belles vues sur le golfe !
Retour à Castellammare del Golfo où nous nous installons au camping (très bien d’ailleurs). Nous profiterons d’un beau coucher de soleil (et aussi d’un petit feu d’artifice).
Album photos de Palerme à Castellammare del Golfo
Segeste
Magnifique lever du soleil. Nous sommes prêts tôt pour gagner Segeste de bonne heure avant la chaleur et la foule. Une heure trente de vélo « à vide » pour rejoindre le site.
Un kilomètre et demi de marche et nous découvrons le théâtre. Nous sommes seuls sur le site, pratique pour les photos. Le théâtre, (IIIème siècle AV JC) est construit sur le mont Barbaro. Bâti dans le tuf local, il pouvait contenir 4000 personnes.
Dans son voisinage, se trouvent les ruines d’un château médiéval (XIIIème siècle), celles de la première mosquée de Sicile, les vestiges d’une église du XVème siècle et ceux de l’agora (Vème au IIème siècles AV JC).
La vue est extraordinaire. La Sicile nous offre ici un vrai patchwork de ses cultures : vignes, oliviers, céréales…
Le temple de Segeste est malheureusement en restauration et un ensemble d’échafaudages peu esthétiques en masque la façade. Qu’importe, c’est malgré tout très impressionnant d’autant que la couleur jaune-orange des pierres et le bleu intense du ciel s’harmonisent merveilleusement.
De plus pur style dorique (Vème siècle AV JC), le temple s’intègre parfaitement dans ce paysage de collines. Il possède trente-six colonnes non cannelées, signe qu’il ne fut jamais achevé. Il semble également qu’il n’a jamais eu de cella (salle centrale où se tenait le culte). Ce monument aurait été plutôt un péristyle qu’un temple.
De Castellammare del Golfo à Cortiglio
Une route agréable nous offre de belles vues sur la Sicile agricole et bientôt sur les carrières de marbre de Custonaci. Puis, c’est la bifurcation vers San Vito lo Capo et là, c’est une circulation de dingue, à croire que toute la Sicile se rend à la plage !!! Nous montons une pente bien raide avant de descendre un autre pente qu’il faudra remonter tout à l’heure puisque cette route est un cul-de-sac ! San Vito lo Capo est une station balnéaire où il y a peu à voir si ce n’est l’église qui évoque plus une maison forte qu’une église.
Par contre, de très beaux petits sommets rocheux se dressent le long de cette route.
Nous parcourons l’itinéraire en sens inverse pour rallier Cortiglio. Le retour en pleine chaleur (49° sur les compteurs des vélos) épuisa… nos gourdes d’eau !!!
Album photos de Castellammare à Cortiglio
De Cortiglio à Erice
Un vent violent ce matin ! Il faut être prudent car nous nous déportons bien involontairement. Il y a 750 m à monter en 14 km pour atteindre le village d’Erice perché là-haut sur son piton rocheux. La pente est raide au départ (8%), puis devient plus douce (de 6% à 7%). Mais le plus dur, c’est le vent !!! Les vues seraient superbes si le ciel n’était pas voilé !
Connue dans l’antiquité sous le nom d’Eryx, la ville commença à se développer en 831 avec l’arrivée des Arabes. Conquise par le Comte Roger, en 1067, elle devient normande. Au milieu du Moyen Âge, elle atteint un plein essor avec l’influence normande (château des XIIème et XIIIème siècles construit sur les ruines du temple de la Vénus Erycine).
La situation d’Erice est assez impressionnante. Le village, perché à 750 m, domine la baie de Trapani. Il renferme quelques belles églises et le château fort bien conservé. Si nous avons beaucoup monté pour arriver au village, nous continuons de grimper dans les ruelles mais cette fois en poussant les vélos, le pavement des rues empêchant tout pédalage. Alors, pour nous remettre de tout cela, nous nous sommes offert quelques gâteaux à la pâtisserie « Chez Michele ».
C’est souvent, dans ces lieux touristiques, que des personnes viennent à notre rencontre pour nous questionner sur notre voyage. C’est mieux lorsqu’ils parlent le Français car nous sommes bien limité avec notre Italien plus que balbutiant !
Album photos de Cortiglio à Erice
Trapani
C’est une magnifique route en lacets, offrant des vues superbes sur la ville et les îles Egades, qui nous conduit à Trapani. Malheureusement, le ciel est gris et laisse même échapper quelques gouttes. Nous arrivons à Trapani par une longue et belle avenue qui nous fait traverser la ville moderne et nous nous retrouvons dans la vieille ville. Superbe, ce quartier ancien. Nous le traversons en empruntant rues et ruelles bordées de très beaux bâtiments et d’églises non moins belles. Nous aboutissons à l’extrême pointe de la ville marquée par le phare. Nous aurions aimé avoir plus de temps pour profiter encore mieux de l’endroit !
Important port phénicien, puis romain, la ville fut conquise par les Vandales, puis par les Byzantins et enfin par les Arabes. Ce fut sous la domination Arabe que les artistes du corail donnèrent une forte impulsion à l’activité maritime, Trapani bénéficia alors d’une période de grande prospérité. Conquise par les Normands en 1077, Trapani reçut une nouvelle impulsion, elle devint particulièrement florissante sous la domination aragonaise grâce au commerce du sel, du corail et du thon. Bien qu’elle soit devenue capitale de la province en 1817, Trapani perdit sa splendeur passée.
Les Salines
Nous quittons ce matin notre « agricampeggio » où nous avons dormi. Tenu par un couple de personnes âgées d’une gentillesse extraordinaire, nous y avons passé un très bon moment sous les pins. Nous allons suivre la côte jusqu’à Marsala. Un itinéraire fléché « Itinéraire cyclotouriste » nous emmène sur une très belle piste cyclable. Nous longeons alors les salines desquelles émergent quelques moulins à vent sous une lumière superbe ! A l’approche de Marsala, nous retrouvons la route et une intense circulation !
L’histoire de ces marais salants remonte au temps des Phéniciens et de la découverte de l’importance du sel pour conserver les denrées alimentaires. Mis au point par les Normands qui introduisirent le monopole d’État du sel, ils furent ensuite libéralisés et la production arriva à son apogée pendant la domination Espagnole.
Le sel de Trapani est un sel naturel, très connu en Italie, un peu comme ceux de Guérande ou de Noirmoutier en France. Vous ne verrez pas de tas de sel sur les photos car il se récolte en août. Particularité, on le fait sécher sous des tuiles.
Un mot sur les moulins. Leur rôle était double. Ils servaient à remonter l’eau dans les bassin et aussi à moudre le sel. Aujourd’hui, ils donnent du relief à ces paysages de marais.
Michele Brocvielle
Quels gâteaux à la pasticceria Michèle?????? plein de crème? ma spécialité : la tarte aux citrons et il y en a en Sicile.
Chouette l’avocette élégante dans les salines.
nom scientifique : recurvirostra avosetta