Du 24 au 27 juillet
Itinéraire
De Moquegua à El Fiscal
Après six kilomètres de descente, nous retrouvons la route d’Arequipa et commençons à grimper. Une première montée suivie d’une deuxième puis d’une troisième, et cela monte bien même si une descente entre chaque permet de souffler un peu ! Le tout dans de superbes paysages de montagnes.
Ensuite, la route plate revient, un peu descendante mais c’est un désert de sable gris duquel émergent des cabanes en dur plus ou moins en bon état. C’est une partie bien moche et de plus nous avons le vent de face. Et cela va durer pendant cinquante kilomètres !!!
Nous nous demandons d’ailleurs à quoi peuvent bien servir ces « cabanes ». Trop petites pour servir d’habitation (à notre avis), d’autant que l’on n’y voit personne même lorsque parfois elles forment un petit village. Pourtant, il y a bien quelques plantations d’oliviers par endroit et les terrains sont divisés en parcelles délimitées par des pierres.
Mais le pire dans ces déserts, ce sont les déchets. Il y en a partout, principalement des bouteilles et des sacs plastique. Déchets légers que le vent transporte de droite et de gauche et qui s’accumulent dans les creux.
En cette fin d’après-midi, le ciel, de voilé, devient couvert mais nous dévalons dans des paysages splendides, même s’il manque le soleil. Les roches ont des couleurs fabuleuses et la descente est une petite merveille pour des cyclistes !
Nous arrivons ainsi à une altitude de… 150 m, là où coule un rio, là où l’on retrouve la verdure et des cultures ! En revanche, il y souffle un petit vent bien frais.
Nous dénichons un lieu de bivouac presque dans le lit de la rivière, dans le sable, là où les piquets ne tiennent pas et où il faut bloquer les haubans avec de gros cailloux.
Et puis, la fermeture éclair de notre tente intérieure ne fonctionne plus, bien que nous ayons changé le curseur ; espérons qu’il ne fera pas trop froid cette nuit ! Autre problème, le matelas de Lionel est crevé et il faut le regonfler deux ou trois fois par nuit, donc même la nuit nous faisons du sport !
Sur le bord du rio, il y a une espèce de paillote qui nous abrite du vent et c’est bien agréable.
De El Fiscal à Santa Rosa de Lima
Ciel couvert ce matin mais c’était un bivouac tranquille au bord de l’eau. Cachés derrière notre paillotte, nous avons la chance de voir des aigrettes « à la pêche ».
L’étape commence par une raide montée dans le village d’El fiscal dont la rue principale est bordée de tiendas où nous pourrions manger. Mais, sincèrement, lorsque nous voyons la soupe, et surtout ce qui y flotte (voir photo), nous préférons passer notre chemin !!!
La montée continue sur des pentes entre 5 % et 7 %. La fin de la montée, dans un très bel environnement, nous fait traverser deux tunnels (petits, ce ne sont pas des tunnels suisses !).
Nous retrouvons le désert, bien plat, mais la route, elle, monte toujours plus ou moins. Pendant neuf kilomètres, nous longeons un camp militaire et même si nous cherchons un endroit de bivouac, pour notre tranquillité, il vaut mieux aller voir plus loin !!
Et, brusquement, au revoir le désert, bonjour les habitations et les cultures. Dans une tienda, nous achetons eau et biscuits et, pour parfaire notre culture péruvienne, nous goûtons « l’Inca Cola ». Il faut avoir bien soif pour avaler ce produit chimique, de couleur jaune, au goût indéfinissable et fabriqué par… Coca Cola.
A la table voisine, un groupe de Péruviens sympathiques mais déjà bien avinés devant leurs bouteilles de bière, nous offrent une bouteille… d’eau. C’est plus raisonnable pour nous ! Un geste que nous apprécions à sa juste valeur.
Pour le bivouac, ce n’est pas bien simple. Beaucoup d’habitations au bord de la route d’un côté, des cultures de l’autre.
En passant à travers une haie, en roulant les vélos dans de la terre meuble, en contournant une barraque, nous trouvons un terrain plat en bordure d’un champ de pommes de terre à cinquante mètres de la route.
Mais, une fois notre bivouac bien installé, nous voyons arriver le paysan propriétaire du terrain.
« Nous ne sommes là que pour une nuit, nous allons à Arequipa mais c’est trop loin ce soir avec les vélos. » Tout ça dit avec notre espagnol balbutiant. Très sympathique, il nous dit qu’il n’y aucun problème et que l’on peut rester. Ce qui arrange bien Lionel qui nous voyait mal démonter tout le bivouac.
Belles lumières ce soir !
De Santa Rosa de Lima à Arequipa
Une nuit difficile : trois ou quatre regonflage de matelas, tente qui ne ferme plus donc, fraîcheur, et circulation de camions infernale à partir de cinq heures du matin.
Une première partie d’étape pas très jolie parmi des habitations sans grand charme. Nous profitons d’une halte à San Jose pour acheter eau, gâteaux et chocolat et prendre un café.
De nombreux camions y font la pause, nous les retrouverons tout à l’heure ! Il passe même un train ici, train de minerai bien sûr.
Nous poursuivons cette route jusqu’à récupérer celle de Lima. Et là, tout change ! La circulation devient démentielle avec un nombre impressionnant de camions. Nous sommes obligés de rouler sur l’étroite bande de droite (60 cm) car les camions ont tout juste la place de se croiser.
Il y a bien un panneau au début de cette route informant les conducteurs qu’il faut s’écarter d’1,5o m des vélos !!! Alors soit la route est trop étroite, soit les camions trop larges, mais nous, nous contractons notre postérieur à chaque camion !
Nous retrouvons une route plus montagneuse et aussi plus dangereuse pour nous. La bande de droite devient parfois très étroite voire disparaît nous laissant seuls avec la circulation !
Nous passons un col à 2200 m et filons vers le village d’Uchumayo où, pensons nous, se trouve un hospedaje. Nous traversons un village mais rien, alors il faut bivouaquer.
Nous nous installons dans un endroit en contrebas de la route, pas trop mal. Et puis, en regardant sur notre application, nous nous apercevons que le village d’Uchumayo est deux kilomètres plus bas ! La fatigue peut-être ?
La nuit ne fut pas bien reposante. En plus des regonflages de matelas, de la fermeture de la tente, il y a eu.. le train !
Nous nous endormions à peine lorsqu’un bruit assourdissant nous réveille. On pense à un camion qui dévale la pente, à un avion qui s’écrase, à un tremblement de terre, à un volcan qui se réveille… Non, il s’agit simplement du train de minerai qui passe de l’autre côté de la route ! Mais quel bruit !
Ce matin, le vélo de Laure est crevé, la journée démarre bien ! Bon, il s’agit de la roue avant. Mais impossible de retirer le morceau d’épine du pneu alors, comme l’autre fois, nous mettons une rustine à l’intérieur du pneu.
Nous prenons la route et retrouvons nos camions et la petite bande étroite de droite, de plus cela monte bien par endroits.
A Uchumayo coule un rio et les cultures réapparaissent.
La route grimpe sérieusement, ce n’est pas très beau et comme la bande de droite est sale nous sommes obligés de rouler sur la chaussée. Cela ne plaît pas beaucoup aux conducteurs péruviens et les coups de klaxon fusent !
A l’entrée d’Arequipa, trône un monument où figurent un lion, une panthère, un serpent et un aigle. Que des animaux calmes et pacifiques ! Espérons que les gens d’ici ne les prennent pas pour modèles !
Laure nous guide « super bien » dans les rues d’Arequipa. Nous sommes quand même obligé de finir à pied sur le trottoir. La rue, étroite, est occupée sur un côté par des véhicules en stationnement et il reste juste assez de place pour les voitures de l’autre côté. Nous arrivons enfin sur la très belle Plaza de Armas d’Arequipa !
Vidéo : Entre Moquegua et Arequipa, entre déserts et camions
Nous voici sur la Plaza de Armas d’Arequipa, fin de notre parcours à vélos, mais pas du voyage.
Ce n’est pas fini, nous allons rester un mois à découvrir Arequipa et sa région et vous en faire profiter.
Bruno LITWIN
Bravo pour votre randonnées, ainsi qu’aux reportage photos et commentaires. Profitez bien de la fin.
ZOPPI
La soupe péruvienne n’est vraiment pas appétissante !!!!
Encore bravoà vous deux, bon séjour à Arequipa et n’oubliez pas de renter….. quand vous voulez!!!
Agnès & Jean Paul
claude vermersch
Bravo.
Contrairement à d’autres………si vous rentrez, vous allez vous ennuyer très fortement.
Restez là-bas, achetez une résidence secondaire, vous y serez heureux…!?
Ici c’est la routine, pas d’imprévus, de l’eau et à manger à profusion. Dans un mois l’hiver ne sera pas loin, peu de camions sur nos routes, pas de désert, mais beaucoup de desserts !
Rien de bien marrant.
Bisous à vous deux et merci de votre voyage.
Claude et Martine
Brocvielle Michèle
Mais la soupe, c’est une bouillabaisse tout simplement
Heureusement que vous n’avez pas eu des camions comme ça trop souvent
Quelle horreur
Et côté sécurité…pas top
Le matériel lâche
Mais vous vous tenez le coup
Bravos les jeunes